• MALI: Les Nations Unies jugent la situation inquiétante
    BAMAKO, 26 mai 2008 (IRIN) - Le gouvernement malien a confirmé que les affrontements survenus dans le nord du Mali le 21 mai avaient fait 32 morts et 31 blessés dans les rangs de l'armée et des rebelles touaregs, et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, a qualifié la situation dans le pays de « préoccupante ».

    « Ce dernier incident souligne la nécessité de trouver d'urgence une issue immédiate et durable à ce conflit récurrent, afin que le Mali puisse se concentrer sur ses priorités en matière de développement et sur la consolidation de la démocratie [dans le pays] », a indiqué M. Ki-moon, dans une déclaration prononcée par son porte-parole le 22 mai, à New York.

    Au Mali, selon les officiers de l'armée et les observateurs, l'ampleur de l'attaque menée le 21 mai par les rebelles contre le Groupement de la garde nationale d'Abeibara, une localité située à 150 kilomètres au nord de Kidal (nord), traduit l'audace de plus en plus prononcée qui caractérise les tactiques employées par les rebelles, ainsi que leur force de combat accrue, un phénomène inquiétant.

    D'après leurs suppositions, plusieurs groupes rebelles auraient uni leurs forces pour déclencher cette attaque.

    En avril dernier, après plusieurs mois d'échauffourées, d'enlèvements et d'attaques menées contre les structures de l'armée, les rebelles et le gouvernement avaient conclu une trêve, sous les auspices de la Libye.

    Au Niger voisin, une autre rébellion touareg se poursuit. Selon une source proche de la rébellion malienne, les rebelles continueront à mener des attaques tant que le gouvernement n'engagera pas de négociations sur l'autonomie politique et économique de la région nord du pays, dominée par les Touaregs.

    « Après le refus des autorités maliennes de poursuivre un dialogue sérieux et sincère, les Touaregs en rébellion déduisent que la partie gouvernementale ne cherche qu'à gagner du temps pour continuer à renforcer le dispositif militaire », a affirmé la source.

    Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole de l'Alliance Touareg Nord Mali pour le changement, a présenté les revendications des rebelles dans un communiqué, publié à la suite de l'attaque.

    « Pour sortir de la crise actuelle », pouvait-on lire dans ce communiqué, « nous souhaitons que les autorités centrales maliennes associent rapidement les partenaires techniques et financiers du Mali, des représentants de la classe politique malienne et des médiateurs internationaux à une reprise de dialogue qui tient compte du contexte actuel et de l'élargissement du conflit aux autres régions du Nord ».

    Avant de conclure la trêve négociée par la Libye, le gouvernement malien avait rejeté les demandes de négociation des rebelles, les accusant de dissimuler, par des revendications politiques et économiques déraisonnables, leur véritable objectif : contrôler les itinéraires empruntés par les contrebandiers pour transporter des armes, de la drogue, du carburant et d'autres produits illicites à travers cette vaste région désertique.

    Les recherches menées par les Nations Unies ont montré qu'il était nettement moins coûteux d'empêcher un élargissement des conflits que de lancer des opérations de maintien de la paix et de secours d'urgence après le début d'un conflit.

    Dans les années 1990, une précédente révolte des Touaregs dans le nord du Mali et au Niger avait incité des centaines de milliers de civils à se réfugier dans les pays voisins et avait donné lieu à une opération de secours de grande envergure et à plusieurs cycles de négociations successifs.

    M. Ki-moon a indiqué que Saïd Djinnit, son Représentant spécial en Afrique de l'Ouest, devait se rendre au Mali et qu'il l'informerait des dernières évolutions de la situation.

    sd/nr/nh/ail

    Partager via Gmail

  • La femme de Moussa Kaka en appelle à Sarkozy
    Moussa va bien, il se porte comme un prisonnier en Afrique, avec les conditions de détention que vous pouvez imaginer. » La semaine dernière, Jamila Kaka a fait le déplacement jusqu'à Paris pour défendre la cause de son mari. Depuis huit mois, ce journaliste nigérien, directeur de la radio Saraounia et correspondant de RFI et Reporters sans frontières, est emprisonné dans une cellule de 12 m2 avec quatorze autres détenus à Niamey, au Niger. Les autorités l'accusent d'avoir donné des « conseils » en communication aux rebelles touaregs, que le gouvernement nigérien qualifie de « bandits armés », en se fondant sur des écoutes téléphoniques. Pour RFI, « les faits reprochés à [son] correspondant entraient, de son point de vue, dans le cadre normal du travail d'un journaliste ».

    La rébellion touareg, dans le nord du pays, est le sujet le plus sensible au Niger. Les autorités, dont l'armée a essuyé plus de pertes que les rebelles, ont interdit aux journalistes de s'y rendre.

    Mardi dernier, Jamila Kaka en a appelé à Nicolas Sarkozy : « Vu les relations entre la France et le Niger, je pense qu'il peut faire quelque chose pour accélérer la procédure judiciaire. » Contacté, l'Elysée a affirmé être « en contact avec la présidence de RFI ». Le lendemain, Jamila Kaka a rencontré la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, qui l'a assurée de son soutien.

    Le dossier de Moussa Kaka, dont le pourvoi en cassation demandant l'invalidation des écoutes téléphoniques a été rejetée par la Cour suprême il y a deux semaines, semble désormais à un tournant. Le journaliste, dont la date du procès n'est pas fixée, risque la prison à vie.

    Source: F. V. - ©2008 20 minutes


    Partager via Gmail

  • Les secrets d’une mort horrible
    L'assassinat de Barka est bien l'œuvre préméditée de Bamako et ATT ne peut pas ignorer la réalité car militaire dans son âme et très rattaché à sa SE. En effet les services secrets de Bamako ont monté tout un dossier articulé de nombreux renseignements et de certains préjugés sur le défunt Commandant. Dans les détails de ces renseignements recoupés la SE est unanime que Barka aurait été le cerveau de l'attaque du 23 Mai 2006 ce qui leur a été relaté et soutenu par leurs quelques protégés et « privilégiés » touaregs de Kidal. Dans ce même dossier les relais des services secrets à Kidal l'auraient identifié comme branche de renseignements de Bahanga à cause sûrement de son rattachement au colonel Fagaga et de ses liens de parenté avec Bahanga. Toujours dans ce néfaste montage (car qui veut tuer son chien l'accuse de la rage) le Colonel Zoumana Diawara, Cdt du Groupement des Unités Spéciales desquelles relevait Barka aurait dans un long rapport qualifié l'officier défunt d'élément perturbateur de la paix dans la région empêchant même le déploiement des effectifs des unités spéciales dans les différentes missions. Au comité de Suivi le numéro deux : le Colonel Elwa TOGO étant un officier infiltré de la SE a habitude dans ses rapports de compte rendu d'incriminer le Commandant Barka comme étant l'élément bloqueur du recrutement des 420 élements dont 200 seulement ont pu être recrutés à ce jour et tant d'autres avancements de l'accord d'Alger. A toutes ces calomnies est venue s'ajouter la grande accusation qui était la goutte d'eau à faire déborder le vase, accusation selon laquelle les 34 militaires blessés récupérés par Bahanga avec la CICR l'ont été sur initiative de Barka qui lui aurait téléphoné en lui suggérant que les hommes que transportait la croix rouge n'étaient pas tous des blessés et qu'il y avait parmi des hommes en armes. Cette fois les rapporteurs prétendaient que Bahanga aurait déjà donné son aval à vider du champ de bataille tous ceux qui étaient blessés. Alors toute l'armée a accusé la commission tripartite (Barka pour l'Alliance, Iladi Ag Alla pour la Commission de bons Offices et le Cdt Ibrahim Ag Inawelane pour le Groupe Technique de Sécurité) de complicité flagrante. Arrivée à Kidal tout le monde charge Barka, y compris certains de ses compagnons de missions qui étaient très proches des services secrets maliens.
    C'est dans cet ordre d'idée que la tête pensante et dirigeante de la SE en la personne du Colonel Mami Coulibaly aurait de facto donné l'ordre d'éliminer Barka. Les instructions ont été données via le Colonel Bamba depuis Gao qui répercuta les ordres sur les mains discrètes de certains officiers parmi lesquels certains bien remontés pour avoir subi le choc de Zakak. Les hommes désignés étaient le capitaine Fadiala Camara, le Lieutenant Diaw et deux autres officiers du Commando para en l'occurrence le Capitaine Coulibaly le Lieutenant Mohamed Keita et le Lieutenant Moustafa Touré principal relais de la SE au sein des troupes. Un observatoire de surveillance de la cible a été mis sur place et confié au Commandant d'unité de Barka en la personne du Colonel Zoumana Diawara. Après plusieurs jours de rode restés bredouilles autour du domicile du Cdt Barka, qui, alerté ne dormait pratiquement plus chez lui, alors il fallait créer une similarité de mission. Ainsi donc le 08 Avril la dite mission piège fut orchestrée en huis clos jusque tard dans les locaux du Comité de Suivi entre hiérarchie militaire impliquée et le 09Avril, Barka est appelé par le Colonel Elwa Togo numéro 2 du Comité de Suivi aux environs de 10h pour une mission jamais accomplie. Ne pouvant se douter de rien le Commandant se mit aux préparatifs de son départ pour la mission en guise d'obéissance au colonel sans jamais imaginer qu'il va pour une mission aussi simulacre que machiavélique. Aux environs de 16h 55 GMT le commandant en voulant sortir s'est vu refuser la sortie malgré qu'il se soit présenté entant qu'officier supérieur. Alors on lui exige un document pouvant attester qui il est. Le Commandant Barka ne s'en remettant pas du comportement des hommes du poste appela tout de suite le Colonel Elwa Togo et le Colonel Abdoulaye Coulibaly, chef secteur qui n'ont pas voulu ordonner par téléphone aux éléments du poste de le laisser sortir mais plutôt lui demandent d'aller récupérer un ordre de mission chez son commandant d'unité, ce qu'il fit. Mais en fait ce que ne savait pas le commandant défunt, le retrait du document n'était pas fortuit, il permettait à l'équipe opérationnelle de localiser le poste par lequel il devait sortir et de se positionner sur place avant le retour de la cible ou du grand complice comme ils l'appellent. 17h40 il quitta son commandant d'unité avec une permission spéciale en main au lieu d'un ordre de mission, moins de dix minutes après il était au poste et puisque le commando meurtrier,il était sur place il opéra de suite, le ligota par son turban et sa jaquette d'abord et l'embarquèrent dans leur Toyota. Son compagnon, l'imam Mohamed Moussa, contre lequel ne pèse aucun renseignement, a eu la malchance d'être témoin. Ils les débarquèrent probablement pour les tuer aux abords inverses de l'oued Etambar dans les arbustes du lit de celui ci, quand ils ont été dérangés dans cette seconde étape par la présence des femmes qui ramassaient des brindilles de bois et qui ont tout vu, en tout cas ils les ont mieux attachés cette fois par une corde bleue qu'ils trouvèrent dans la voiture de Barka qu'un militaire conduisit. Les braves militaires embarquèrent une dernière fois leur cargaison pour la destination fatale, à cet instant même, une voiture HJ60 bleue en provenance de Igouzar dépassa les militaires à bord du 4x4 de Barka. Les occupants de la HJ60 remarquèrent le militaire au volant, coiffé d'une casquette pour blindés sans jamais imaginer que c'était pour exterminer des hommes. Selon le conducteur de la HJ60, Ahmadou Ag Aghaly il ne pouvait voir les deux victimes qui étaient ligotées et allongées au fond de la Toyota de l'armée. Cette fois destination Achantebaguitt, ce monticule connu des kidalois, moins de 400m du deuxième point et moins de 700m du point de départ (le poste). 18h10 tout le monde à Kidal y compris les éléments de l'Alliance qui se trouvaient au groupement spécial entendit les rafales meurtrières, mais cette pratique d'élimination physique jusque là méconnue des habitants fît que personne ne conclu une horreur quelconque. La population était habituée à des tirs de sommation sans aucune gravité, elle s'est plutôt occupée de sa prière du maghrib qui a commencé pour certains et qui était à moins de 5mn pour d'autres.
    L'attention ne fut pourtant pas moindre chez les autres militaires des autres check points de sécurité cernant la ville de Kidal qui auraient tout de suite provoqué un mouvement rapide et massif des forces militaires. Par ailleurs sont nombreux les témoins qui confirment un mouvement de 2 blindés militaires venus du check point sud et du check point nord au lieu de l'assassinat et cela immédiatement après les tirs. Venus en renfort et à peine arrivés au poste les blindés reçoivent une réponse suffisamment rassurante pour retourner à leur position initiale.
    Le drame ne sera connu des Kidalois que le lendemain à 08h quand 2 cousins germains de Barka et le beau frère de l'imam défunt de retour du campement découvrent les corps criblés de balles, pieds et mains ligotés. Découverte macabre qui a concrétisé l'atrocité et la barbarie inouïes des assassins ce qui aujourd'hui nous glisse sur un dérapage critique qui nous amènera jusqu'où ?

    Il est inimaginable qu'un Etat tue son officier et crie simultanément à l'ouverture d'une enquête mais puisque l'inimaginable est malien c'est donc faisable et il faut que les proches qui n'arrêtent de réclamer justice comprennent qu'il ne sert à rien d'espérer qu'un meurtrier sera mis hors d'état de nuire dans cette affaire car la liste est lourde pour être punie, sauf confession exceptionnelle en se rappelant de l'épisode historique de l'assassinat de Cabral, reconnu que 13 ans après les faits par le meurtrier, ATT qui bien que tard demanda finalement PARDON.
    Faut-il aujourd'hui encore attendre 13 longues années de deuil pour qu'un des officiers ci-dessous nommés et incriminés demande pardon ?

    - Colonel Mami Coulibaly Directeur Général de la Sécurité d'Etat
    - Colonel Bamba Keita commandant de Zone à Gao
    - Colonel Elwa TOGO Comité de Suivi accord d'Alger
    - Colonel Zoumana Diawara Commandant Groupement Unités Spéciales
    - Capitaine Fadiala Camara Armée de terre Kidal
    - Capitaine Coulibaly des bérets rouge Kidal
    - Lieutenant Mohamed Keita des bérets rouge Kidal
    - Lieutenant Diaw Malik Armée de terre Kidal
    - Lieutenant Moustafa Touré SE Kidal
    source: lepaystouareg

    Partager via Gmail

  • Mali: ATT disponible pour faire la paix avec les Rebelles touaregs
    Sécurité - Le président malien Amadou Toumani Touré a affirmé dimanche sa disponibilité à faire, à tout moment, la paix avec les Rebelles touaregs du Nord du Mali sur la base de l'accord d'Alger et du protocole d'entente de Tripoli, assurant son refus de négocier avec chaque tendance séparément.

    S'exprimant dimanche à Bamako lors de sa seconde rencontre avec la délégation de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara venue lui rendre compte des résultats de ses contacts entrepris avec les mouvements rebelles au Nord du Mali, le président Amadou Toumani Touré a souligné sa volonté de faire la paix, affirmant que tous les accords depuis le pacte national de 1991 en passant par l'accord d'Alger en 2006 et le protocole d'entente de Tripoli le 2 avril 2008 ont été signés sous son égide.

    L'accord de paix d'Alger signé en 2006 porte essentiellement sur le cantonnement des troupes rebelles touaregs, l'allègement du dispositif des troupes militaires au Nord du pays, l'insertion des combattants des mouvements touaregs, la création d'unité spéciales composées à majorité de Touaregs et un plus grand effort de développement au profit des populations locales.

    Le protocole d'entente de Tripoli signé le 2 avril 2008 stipule l'allègement des troupes au Nord du pays, un cessez-le-feu et la libération des militaires maliens détenus par les rebelles touaregs.

    Il a appelé les Touaregs à saisir l'opportunité de sa présence aux commandes de l'Etat malien pour réaliser la paix, les mettant en garde contre les risques de ne pas trouver un autre interlocuteur disponible à faire la paix et à leur tendre la main.

    Le président malien a indiqué que malgré les pressions exercées sur lui et l'impatience manifestée par le peuple malien vis-à-vis de la poursuite de la rébellion dans le Nord du pays, il continuera toujours à être animé par la même volonté de faire la paix en vue de l'instauration de la stabilité et de la sécurité au Mali.

    Il a salué l'initiative du guide Mouammar Kadhafi, le peuple libyen et la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara pour les efforts déployés en vue de restaurer la paix et la concorde entre les populations maliennes et affirmé qu'il continuera toujours à recourir au soutien des pays voisins et amis comme la Libye et l'Algérie pour réaliser la paix dans son pays.

    De son côté, la délégation de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara a informé le président Amadou Toumani Touré des résultats de ses démarches et rencontres auprès des mouvements rebelles touaregs et lui a indiqué qu'elle est parvenue avec l'Alliance touareg démocratique pour le changement (ATDC) de Brahim Ag Bahanga à un accord sur certains points et principes dont le rétablissement d'un climat d'apaisement, un cessez-le-feu bilatéral, l'échange des prisonniers et la réactivation de l'accord d'Alger et du protocole d'entente de Tripoli.

    Une délégation composée de chefs de tribus et notables de 15 pays issus du comité de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara ont entamé, sous les auspices du leader libyen, depuis le 15 mai dernier, une médiation entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs, au cours de laquelle ces émissaires ont rencontré le président malien Amadou Toumani Touré, qui les a assurés de sa disponibilité à réaliser la paix.

    Les membres de cette délégation ont rencontré également les autorités administratives de Gao et Kidal (Nord du Mali) ainsi que les notables et cadres de ces villes pour les informer de l'objet de leur mission et ont écouté leurs points de vue sur les moyens de régler cette question.

    Source: Pana

    Partager via Gmail

  • Crise touareg: le président malien reçoit des notables venus de Libye
     Des notables dépêchés au Mali par la Libye dans le cadre de la résolution de la crise touareg ont été reçus dimanche à Bamako par le président malien après avoir rencontré des rebelles touareg auteurs d'attaques dans le nord du Mali, a-t-on appris de sources officielles.

    Ces notables, membres d'une "association populaire et sociale des tribus du Grand Sahara", ont été envoyés par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour une mission "d'apaisement", a expliqué à l'AFP une source à la présidence.

    "Cela part d'un bon sentiment, mais on ne va pas multiplier les canaux de médiation", a affirmé cette source.

    Elle a indiqué que le président malien Amadou Toumani Touré leur a réitéré l'engagement des autorités à respecter et faire respecter l'accord d'Alger, signé en juillet 2006 par le gouvernement et l'ex-rébellion touareg après une médiation de l'Algérie.

    "Il n'y a rien de nouveau: le médiateur, c'est l'Algérie, et le cadre, c'est toujours l'accord d'Alger", a poursuivi cette source.

    La télévision publique ORTM (Office de radiodiffusion télévision du Mali) a de son côté rapporté que les notables du Grand Sahara avaient rendu compte au président Touré de leur rencontre avec le chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes.

    Ces rebelles, ayant pris les armes fin août 2007 et signé, depuis, plusieurs enlèvements et attaques meurtrières, souhaitent notamment "la réactivation" d'un pacte national adopté en avril 1992 et de l'accord d'Alger de 2006, d'après le porte-parole de la délégation des notables, Melaynine Ould Baby.

    Ils ne sont "pas contre la reprise des pourparlers, (...) pas contre la reprise des négociations. Mais ils souhaitent que la réactivation de ces accords et de ces engagements se fasse dans un climat de confiance et apaisé", déclaré M. Ould Baby à l'ORTM.

    De source proche du dossier, les notables du Grand Sahara doivent se rendre dans le cadre de la même mission au Niger, pays voisin du Mali, également en confronté à une rébellion touareg. Aucun calendrier n'a été fourni.

    Outre l'accord d'Alger, Ibrahim Ag Bahanga a signé début avril avec le gouvernement malien à Tripoli un protocole d'entente de fin des hostilités et un cessez-le-feu.

    Mais la paix demeure toujours fragile dans le nord du Mali, particulièrement la région de Kidal, en proie à des enlèvements et attaques armées.

    Le plus récent assaut lancé par des rebelles touareg le 21 mai contre le poste militaire d'Abeïbara (150 km de la ville de Kidal) a fait 32 morts (bien 32), selon le bilan officiel.

    En outre, 33 personnes sont otages depuis fin mars par les hommes de M. Ag Bahanga, contre lequel des ressortissants du nord du Mali ont réclamé dimanche un mandat d'arrêt international, en se désolidarisant de ses actions.S

    Source: AFP 26.05.08
    Partager via Gmail




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique