• NIGER :  Syndicats et société civile pour la revalorisation de la fonction de député

    APA-Niamey
    Les sept centrales syndicales du Niger ainsi que des organisations des la société civile réunies dans une nouvelle coalition dénommée « Convergence citoyenne », ont invité jeudi le gouvernement à revoir les critères de candidature à la députation en exigeant le diplôme du Brevet de fin d’étude secondaire, au minimum, a constaté APA.

    Ces organisations réagissaient à l’adoption, en début mai, d’une loi controversée accordant divers avantages aux dépurés nationaux dont une pension de retraite de 600.000 FCFA, une allocation familiale élargie aux enfants étudiants des députés jusqu’à l’age des 25 ans ainsi qu’une indemnité équivalent à trois mois de session parlementaire à raison des 24.640 FCFA par jour.

    La nouvelle loi portant statut du député nigérien prévoit qu’en plus de sa pension de retraite parlementaire, tout ancien président de l’Assemblée nationale bénéficie d’indemnité parlementaire et avantages dont les modalités sont fixées par la loi.

    Selon Convergence citoyenne, « il s’agit là d’une loi anti-sociale intervenue dans un contexte international et national caractérisé par le renchérissement des produits de première nécessité et par voie de conséquence, la précarisation de la vie des Nigériens et Nigériennes dans leur majorité ».

    « La Convergence citoyenne demande au Président de la République, Mamadou Tandja de ne pas promulguer cette loi discriminatoire » a indiqué à APA Issoufou Sidibé, responsable des la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN).

    Le responsable syndical a affirmé que leur coaltion a exigé du gouvernement la révision des critères d’accès à la fonction de député national en introduisant un niveau minimum d’études, notamment l’obtention du Brevet de fin d’études secondaires.

    « Ceci tend à crédibiliser et à rendre relativement performant la fonction de député, afin de mettre fin à l’arbitraire dans l’attribution des indemnités et avantages et l’hémorragie des finances publiques pour le fonctionnement des institutions de la République » a –t-il dit.

    Dans sa déclaration constitutive, Convergence citoyenne a rappelé que l’adoption de la loi portant statut du député nigérien est intervenue dans un contexte marquée par « la déréglementation totale du secteur économique du Niger ».

    Cette situation, précise la déclaration, a pour conséquences la détérioration du marché de l’emploi et le renchérissement de la vie, jetant dans la rue des milliers de jeunes diplômés et des chefs de famille, avec un pouvoir d’achat qui s’amenuise chaque jour.

    Des milliers de Nigériens avaient protesté mercredi au cours d’une marche, contre la loi sur le statut du député qualifiée de « pure arnaque », invitant le président Mamadou Tandja à surseoir à la promulgation dudit texte.


    DS/od/APA
    22-05-2008

    Partager via Gmail

  • Affrontements entre l’armée malienne et les rebelles de l’Alliance Touareg pour le Changement (Nord Mali)

    Nouakchott, Mauritanie(ANI) -

    Prise de la localité d'Abeibara
    Dans un communiqué dont copie est parvenue à ANI le 21 mai 2008, les touaregs de l'Alliance Touareg pour le Changement (Nord Mali) ont affirmé avoir attaqué la localité d'Abeibara, située à 120 km au Nord-Est de Kidal, tôt ce mercredi, livrant de violents combats face au groupement de la garde nationale malienne. Le bilan, selon ce communiqué des rebelles, serait lourd côté armée malienne avec 2 chars détruits, plusieurs morts, 60 militaires sont faits prisonniers. Du côté touareg, 2 blessés légers et un mort.

    Voici le texte de ce communiqué :

    Le Groupement de la garde nationale de la localité d'Abeibara (Nord-Mali) est pris par la Rébellion Touareg
    Dans la mesure où la partie gouvernementale malienne continue à renforcer son dispositif militaire dans la Région de Kidal, dans la mesure où elle refuse de poursuivre un dialogue sérieux et sincère, les Touareg en rébellion en déduisent que les autorités maliennes ne cherchent qu'à gagner du temps et à distraire les bonnes volontés qui réclament le retour réel de la paix et du dialogue.
    Ils constatent que les autorités maliennes ne font toujours aucune proposition sérieuse de sortie de crise qui aille dans le sens d'une reprise des pourparlers qui tiennent compte du contexte actuel.
    C'est dans cet esprit de rupture de confiance que les opérations militaires ont repris début mai. Après la caserne militaire de Diabali, le camp de la gendarmerie et le poste de la garde nationale du cercle d'Ansongo, tôt ce matin, des centaines des Touareg (dont certains issus de l'ancienne ADC), armés, menés et coordonnés par Ibrahim Ag Bahanga et des officiers Touareg ont attaqué la localité d'Abeibara, située à 120 km au Nord-Est de Kidal.
    Après des combats très violents qui ont duré plus de huit heures, le groupement de la garde nationale et le renfort militaire, qui était aussi déjà sur place, ont été pris.
    Dès la prise d'Abeibara, le commandant du groupement Omar Ould N'Datou et un autre soldat touareg loyaliste ont été sauvagement abattus par un militaire loyaliste qui les accusait d'avoir déposé les armes pour se constituer prisonniers.
    Le bilan est lourd côté armée malienne, 2 chars détruits, plusieurs morts, 60 militaires sont faits prisonniers. Du côté touareg, 2 blessés légers et un mort.
    Pour sortir de la crise actuelle, nous souhaitons que les autorités centrales maliennes associent rapidement les partenaires techniques et financiers du Mali, des représentants de la classe politique malienne et des médiateurs internationaux à une reprise de dialogue qui tienne compte du contexte actuel ( priorité mise en place immédiate d'une commission d'enquête indépendante pour faire la lumière sur l'assassinat des cadres touareg, calendrier de l'allègement du dispositif militaire à son état antérieur au 23 Mai, conditions permettant d'entamer les négociations sur les spécificités politiques, économiques, sociales et culturelles des régions du Nord ).


    Le 21 mai 2008
    Alliance Touareg pour le Changement (Nord Mali)
    Porte parole, Hama Ag Sid'Ahmed.
    Partager via Gmail

  • Des combats entre touaregs et l'armée font 32 morts au Mali

    BAMAKO (Reuters) -
    Des rebelles touaregs ont attaqué un camp de l'armée dans le nord-est du Mali, tuant 15 soldats et perdant 17 des leurs dans l'un des affrontements les plus sanglants depuis le début de leur insurrection, a annoncé jeudi le gouvernement.

    Dans un communiqué, le ministère de la Défense rapporte qu'une "bande armée" a attaqué dans la nuit de mardi à mercredi un camp militaire situé à Abebara, à 150 km de Kidal, dans le nord-est du pays en proie à de fréquents raids des rebelles.

    Six soldats et une vingtaine de Touaregs ont été blessés lors des combats, précise le ministère.

    "Ils étaient deux ou trois fois plus nombreux qu'en de précédentes occasions. Nous pensons qu'il s'agissait d'une coalition de toutes les bandes rebelles", a déclaré un responsable de l'armée sous couvert d'anonymat.

    Parmi les assaillants figuraient d'après lui des combattants nomades du Niger voisin, où une révolte menée par les Touaregs a fait plus de 70 morts au sein de l'armée ces douze derniers mois.

    De sources militaires, on précise que les assaillants ont utilisé une quinzaine de pick-up pour mener leur raid. Ils ont également tiré sur le camp depuis des collines avoisinantes.

    Le gouvernement malien et les rebelles touaregs, que l'armée accuse de vouloir contrôler les routes frontalières du Nord pour se livrer à de la contrebande d'armes et de drogue, ont conclu un accord de cessez-le-feu le 3 avril, sous l'égide de la Libye.

    Des combattants touaregs ont cependant attaqué un convoi militaire un mois après cet accord, et le gouvernement a maintenu l'armée en état d'alerte.

    Les Touaregs, qui ont déclenché des révoltes au Mali dans les années 1960 et 1990 ainsi qu'au Niger dans les années 1990, demandent davantage d'autonomie dans leurs régions, situées à plus de mille kilomètres des capitales.

    Les Touaregs maliens et le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), dirigé par des Touaregs, ont démenti par le passé toute alliance formelle mais des responsables des services de sécurité maliens et nigériens les soupçonnent de s'unir en certaines occasions.

    Par Tiemoko Diallo

    Partager via Gmail

  • Nord/Mali: attaque de rebelles touareg contre l'armée
    Des rebelles touareg ont attaqué mercredi des positions de l'armée près de Kidal, dans l'extrême nord-est du Mali, ont annoncé à l'AFP des sources concordantes.

    "Nous avons attaqué l'armée à Abeïbara", à environ 150 km au nord de Kidal, le chef-lieu de région, a affirmé à l'AFP une source proche des rebelles touareg.


    "Il y a eu plusieurs morts et nous avons enlevé des militaires", a encore assuré cette source, sans toutefois être en mesure de fournir un bilan chiffré.

    Des sources indépendantes dans la région, contactées au téléphone par l'AFP, ont confirmé l'attaque, mais n'ont pas pu confirmer d'éventuels morts ou otages.

    De son côté, un responsable de l'armée a annoncé sous couvert de l'anonymat que des militaires avaient "repoussé une attaque d'une bande armée" sur des positions près de Abeïbara. "A 15H00 (locales et GMT), nos troupes maîtrisent la situation", a poursuivi cette source.

    L'attaque visait à "venger la mort du commandant Barka Cheik", un membre de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le Changement (ADC, ex-rébellion touareg) dont le corps avait été retrouvé le 11 avril près de Kidal, a précisé par ailleurs la source touareg.

    Cette source a ajouté que les hommes du groupe de Ibrahim Ag Bahanga, qui retient 33 militaires maliens depuis fin mars, faisaient partie des assaillants.

    Le commandant Barka Cheik, ancien rebelle, avait rejoint les rangs de l'armée malienne après la signature en juillet 2006 des accords de paix d'Alger ayant officiellement mis fin à la rébellion touareg.

    Mais les attaques, enlèvements et affrontements armés se sont récemment multipliés dans la zone, notamment à l'initiative du groupe de Ag Bahanga, qui avait repris les armes en mars avant de signer le 3 avril à Tripoli un protocole de fin des hostilités et un cessez-le-feu avec Bamako.

    De leur côté, les 33 militaires maliens détenus par Ag Bahanga attendent toujours d'être libérés, faute de validation par les parties d'un plan de mise en oeuvre du protocole de Tripoli.

    Dans ce contexte tendu, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a assuré que l'Algérie reprendrait sa médiation dans le conflit entre le gouvernement malien et la rébellion touareg, a annoncé lundi à Alger le ministre malien des Affaires étrangères Moctar Ouane.

    "Nous sommes très heureux que le président Bouteflika ait annoncé la décision de l'Algérie de reprendre toute sa place dans la dynamique du règlement de cette question", a déclaré M. Ouane à l'issue d'un entretien avec le président Bouteflika.

    "Depuis quelques temps, le nord du Mali subit des difficultés qui affectent notre stabilité interne et l'Algérie a toujours joué le rôle de facilitateur pour le règlement des différentes crises qui ont secoué cette région", a ajouté M. Ouane.

    La médiation algérienne avait été suspendue en avril à la suite de critiques de la presse malienne.

    L'Algérie, l'un des principaux médiateurs dans le conflit entre Bamako et la rébellion touareg, avait abrité en juillet 2006 la signature à Alger d'accords de paix dans cette région frontalière entre les deux pays.
    source: le Monde.fr

    Partager via Gmail

  • Mali: 27 morts et 31 blessés lors d'une attaque rebelle
    BAMAKO - Vingt-sept personnes - 10 militaires et 17 "assaillants" - ont été tuées et 31 blessées mercredi lors d'une attaque de "bandits armés", des rebelles touareg, dans l'extrême nord-est du Mali, a indiqué le ministre malien de la Défense.

    "Le ministre informe les populations que dans la nuit du 20 au 21 mai le poste d'Abeïbara a fait l'objet d'attaque de bandits armés. Bilan, côté forces armées: 10 morts et 6 blessés. Côté assaillants: 17 morts et 25 blessés", précise un communiqué du ministère transmis à la presse.

    Un peu plus tôt dans la journée, des sources concordantes avaient évoqué cette attaque de rebelles touareg mais sans donner de bilan de victimes. Abeïbara se trouve à environ 150 km au nord de Kidal, le chef-lieu de la région, frontalière de l'Algérie.

    (©AFP / 21 mai 2008 22h01)


    Partager via Gmail




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique