• Mali: renfort et tirs dissuasifs de l'armée dans le nord, pas de combats
    L'armée malienne a procédé dans la nuit de mercredi à jeudi à Kidal (nord-est du Mali) à des "tirs de dissuasion", qui n'ont pas donné lieu à des combats, après l'envoi de militaires touareg en renfort dans la région, a-t-on appris à Bamako de sources concordantes.

    Des tirs ont été entendus vers 00H00 (heure locale et GMT) entre mercredi et jeudi dans la périphérie de Kidal, où se trouvaient des militaires touareg dépêchés par l'armée, ont indiqué à l'AFP une source au ministère de la Défense et un responsable de l'armée.


    Il s'agissait "de tirs de dissuasion (...), pour des raisons de sécurité", a précisé le responsable de l'armée, sans fournir de détails.

    Ces tirs n'ont pas fait de blessé, et aucun combat n'était jusqu'alors signalé, selon diverses sources contactées par l'AFP.

    Le renfort dépêché à Kidal est composé de Touareg issus de l'un des ex-mouvement rebelles ayant officiellement déposé les armes en 1996, selon la source au ministère de la Défense.

    "Ce sont des Touareg, mais avant tout des Maliens. Ils ont le droit de défendre leur patrie", a déclaré cette source.

    "Le renfort (...) doit rejoindre une base dans l'armée dans le nord, (mais) des bandes armées tentent d'obstruer le chemin. Il y a des tensions. Les gens se regardent en chiens de faïence, mais nous accomplirons notre mission", a-t-elle dit.

    Joint par l'AFP, l'entourage du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, ayant pris les armes fin août 2007, a confirmé l'envoi du renfort de l'armée.

    "Nous sommes en face de l'armée malienne. Ils veulent nous attaquer, nous attendons pour voir", a affirmé un proche de M. Ag Bahanga, dont le groupe a revendiqué la plupart des attaques et enlèvements survenus dans la région depuis neuf mois.

    Ses hommes sont accusés d'avoir participé aux côtés d'éléments de l'Alliance démocratique pour le changement (ADC, ex-rébellion) à une attaque lancée le 21 mai dernier contre un camp militaire d'Abeïbara (150 km de Kidal). Cet assaut a fait 32 morts, dont 15 militaires, et 31 blessés, selon un bilan officiel.

    Ils retiennent en outre depuis fin mars au moins 33 personnes en otages.

    Jeudi, l'ambassadeur d'Algérie au Mali, Abdelkrim Gheraieb, médiateur dans la crise touareg, a annoncé à l'AFP avoir joint les deux parties pour les exhorter à l'apaisement.

    "Nous avons ce jeudi appelé les uns et les autres pour les (inviter) au calme sur le terrain. Pour le moment, nous sommes optimistes", a-t-il dit.

    Selon les observateurs, l'armée a choisi de dépêcher sur place des Touareg pour leur connaissance du terrain, généralement mieux fondée, et pour montrer l'unité entre les différentes régions du pays.

    La plupart de ces militaires touareg ont été intégrés dans l'armée à l'issue de la rébellion des années 1990 au Mali.

    source: 29.05.08 | 15h11
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  • Affaire Moussa Kaka: Yade reste ferme

    La secrétaire d'Etat française aux droits de l'Homme Rama Yade a réagi aujourd'hui à l'appel lancé par l'épouse de Moussa Kaka, le correspondant au Niger de Radio France Internationale (RFI) incarcéré depuis huit mois, en estimant que "la France ne peut pas s'en mêler comme cela".

    "Quelle que soit la colère légitime des soutiens de Moussa Kaka, il y a des règles que je ne peux pas outrepasser", a fait valoir la secrétaire d'Etat, en soulignant que la procédure au Niger prévoit que Moussa Kaka "peut rester 30 mois maximum" en prison. "Qu'est-ce qu'on peut souhaiter ?", a-t-elle dit. "Qu'il n'ait pas à aller jusqu'à ces 30 mois et que les choses aillent plus vite".

    "Aller au-delà, pour un Etat que je suis censée représenter tout de même, c'est aller au-delà de ce qui est possible", a affirmé Rama Yade.

    L'épouse de Moussa Kaka avait demandé la semaine dernière à Paris au président français Nicolas Sarkozy d'intervenir afin d'accélérer sa libération.

    Source : AFP

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  • Niger: Tandja nie l'existence de problèmes politiques
    Politique - Le président nigérien Mamadou Tandja a nié, ce mercredi, l'existence de problèmes politiques au Niger, affirmant que ceux qui ont pris les armes dans le Nord du pays n'ont aucune revendication politique et les a qualifiés de "groupes de trafiquants de drogue incorporés dans un réseau international".

    S'exprimant lors d'une rencontre à Niamey avec une délégation de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara dépêchée au Niger sur initiative du guide libyen Mouammar Kadhafi en vue de conduire une médiation de réconciliation entre les autorités du Niger et les rebelles touaregs, le président Tandja a indiqué privilégier les voies de règlements internes pour la résolution du problème d'insécurité qui sévit dans le Nord du pays.

    Il a, ce propos, rappelé que pour des problèmes similaires, le Niger avait demandé la médiation de pays extérieurs et qu'il s'est rendu compte que la présence de médiateurs étrangers "compliquait les problèmes", notamment au niveau des engagements pris par ces derniers pour le suivi et l'exécution des accords, "ce qui a crée des crises inextricables".

    Evoquant la situation actuelle, il a indiqué qu'au départ, l'Etat était confronté à 15 groupes de combattants et que grâce à des efforts internes 11 de ces groupes ont pu se réconcilier avec les autorités et chacun vaque à ses préoccupations et qu'il ne reste que 4 groupes dont celui de Agali Alambo.

    Il a fait aussi état de la création d'une commission régionale de paix à Agadez composée de députés, chefs de tribus et de notables locaux qui déploieront les efforts nécessaires afin de ramener ceux qui ont pris les armes à la raison.

    "Nous leur tendons la main et si jamais ils déposaient les armes et venaient nous voir, l'Etat leur pardonnera et les amnistiera", a-t-il déclaré à l'adresse de groupes rebelles.

    Le président Tandja a loué l'initiative du guide Mouammar Kadhafi et salué les efforts des membres de la délégation de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara pour leurs sentiments de solidarité avec le peuple nigérien et affirmé que son pays n'écarte pas la possibilité, en cas d'échec des efforts au niveau local, de faire appel dans un avenir proche aux services de la Ligue des tribus du grand Sahara pour contribuer au règlement de cette question.

    Par ailleurs, les membres de la délégation de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara se sont réunis, mercredi dans la capitale nigérienne Niamey, avec la Commission régionale de paix à Agadez sur l'objectif de leur mission dans le pays et ont pris connaissance des moyens entrepris par la commission pour régler la crise.

    Une délégation composée de chefs de tribus et notables de 15 pays arabes et africains issus du comité de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara est, rappelle-t-on, arrivée lundi soir à Niamey en provenance de Bamako, au Mali où elle a entamé, sous les auspices du leader libyen, du 15 au 25 mai courant, une médiation entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs.

    Au cours de sa visite, la délégation a rencontré à deux reprises le président malien Amadou Toumani Touré qui l'a assurée de sa disponibilité à réaliser la paix dans le cadre de l'unité nationale et l'intégrité territoriale du pays et sur la base du protocole d'entente de Tripoli et de l'accord d'Alger.

    Les membres de cette délégation ont rencontré également les autorités administratives de Gao et Kidal (Nord du Mali) ainsi que les notables et cadres de ces villes pour les informer de l'objet de leur mission et ont écouté leurs points de vue sur les moyens de régler cette question.

    Ils ont rencontré aussi l'Alliance touareg démocratique pour le changement de Brahim Ag Bahanga, qui a accepté leur médiation ainsi que le principe d'un cessez-le-feu, d'un échange de prisonniers et de l'application des accords de paix précédemment signés.

    On rappelle également que le guide Mouammar Kadhafi avait, le I9 mars dernier à Kampala, en Ouganda, lors de la 3ème rencontre des dirigeants de la Ligue populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara", appelé à la création d'un mécanisme d'alerte et de suivi afin d'observer et de suivre touts problèmes relatifs à l'espace saharien.
    Niamey - 28/05/2008

    Pana

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  • Une nouvelle loi sur le statut du député scandalise la population
    NIAMEY, 28 mai (IPS) - Des organisations de la société civile nigérienne ont créé une coalition dénommée "Convergence citoyenne" pour s'opposer à la promulgation d'une nouvelle loi portant statut du député, adoptée ce mois par le parlement et qui multiplie les avantages financiers des législateurs.

    Selon Brigi Raffini, quatrième vice-président de l'Assemblée nationale du Niger, cette loi vise à valoriser, sécuriser et à rendre plus performante la fonction de député.

    Mais, les organisations de la société civile accusent les députés, au nombre de 113, de "pillage des deniers publics", à travers l'amélioration de leurs avantages pécuniaires et de leurs privilèges dans le nouveau statut, alors que la majorité de la population de ce pays pauvre d'Afrique de l'ouest est confrontée à des problèmes de survie quotidienne.

    "Au moment où des secteurs sociaux comme la santé, l'éducation, l'hydraulique, connaissent des difficultés de fonctionnement faute d'allocations budgétaires suffisantes, il est inadmissible que les députés renforcent leurs avantages", déclare à IPS, Badié Hima, porte-parole de Convergence citoyenne basée à Niamey, la capitale nigérienne.

    Hima affirme avoir dénombré une quinzaine d'indemnités et privilèges dans la nouvelle loi qui n'est qu'une révision de celle de 2003 portant statut du député, laquelle accordait déjà d'importants avantages aux députés.

    D'après les dispositions de l'ancienne loi, un député, qui n'est pas membre du bureau ou des commissions spécialisées du parlement, a un traitement mensuel d'environ deux millions de francs CFA (environ 4.762 dollars), y compris les indemnités de session et avantages pécuniaires.

    "Vous avez l'indemnité de session qui fait environ 25.000 FCFA (environ 60 dollars) par jour, l'indemnité de première mise -- une sorte de prime d'équipement accordée à chaque député en début de législature -- qui équivaut à 60 jours d'indemnités de session, l'indemnité de fin de mandat qui fait deux fois celle de première mise, et l'indemnité en cas de dissolution de l'Assemblée nationale, qui fait trois fois l'indemnité de première mise", souligne Hima.

    Il ajoute à cela les allocations familiales, la prise en charge médicale du député, de ses conjoints et ses enfants mineurs, les indemnités accordées aux députés convoqués en réunion hors session, la chambre meublée mise à la disposition de chaque député en début de législature, la pension de retraite parlementaire, et une mutuelle de santé subventionnée par le budget du parlement.

    Dans la nouvelle loi contestée, outre la révision à la hausse de l'indemnité de première mise et l'élargissement de la prise en charge médicale aux enfants étudiants des députés jusqu'à l'âge de 25 ans, il est également introduit une disposition qui considère le député en pèlerinage à La Mecque comme étant désormais en mission. A ce titre, il bénéficiera d'une indemnité journalière de 130.000 FCFA (environ 310 dollars), et 260.000 FCFA (environ 620 dollars) pour le président de l'Assemblée nationale.

    Pour Souley Adji, professeur de sociologie politique à l'Université de Niamey, la fronde sociale contre les députés n'est guère surprenante à cause de la pauvreté ambiante dans laquelle végètent les populations.

    Selon le Rapport sur le développement humain 2007/2008 du Programme des Nations Unies pour le développement, 60,6 pour cent des Nigériens vivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins d'un dollar par jour.

    "C'est l'indécence et la démesure qui frappent l'esprit du Nigérien moyen, de voir dans un pays très pauvre comme le nôtre, des députés s'attribuer une retraite indue, alors même que nous avons une jeunesse très nombreuse, diplômée et qualifiée, mais qui malheureusement erre dans les rues", déclare Adji à IPS.

    Selon Nouhou Arzika du Mouvement citoyen pour la paix et la démocratie, un autre regroupement d'organisations de la société civile hostile au statut du député, basé à Niamey, "cette situation est à l'origine de la croissance exponentielle du budget de l'assemblée, qui est passé de 1,2 milliard de francs CFA (environ 2,8 millions de dollars) en 1994 à environ huit milliards FCFA (19 millions de dollars) en 2008".

    "Les députés ne sont pas là pour dilapider les ressources de l'Etat, contrairement aux accusations de la société civile", se défend Raffini à IPS, indiquant que ces indemnités ont toujours existé depuis 2003.

    "Cette révision vise tout simplement à mettre le député dans de bonnes conditions de travail pour qu'il remplisse efficacement son rôle. Elle n'a pas une incidence véritable sur les finances publiques de l'Assemblée nationale", affirme Raffini, insistant également sur des sanctions pécuniaires contenues dans par la nouvelle loi, qui visent à discipliner les députés et à réduire leur taux élevé d'absentéisme lors des sessions.

    Mais, Hima ne partage pas cette opinion de sanction : "C'est maintenant même que l'absentéisme des députés est encouragé puisque l'ancienne loi ne comportait que deux motifs d'absences autorisées et excusées : l'absence pour cause de maladie et l'exécution...d'une mission confiée au député par le gouvernement ou l'Assemblée nationale". La nouvelle loi reconnaît jusqu'à sept motifs d'absence.

    Selon Raffini, la seule indemnité qui a connu une revalorisation est celle de la première mise qui passe d'environ 800.000 FCFA (1.905 dollars) à plus de 1,5 million de FCFA (environ 3.571 dollars) et qui "aura une répercussion sur l'indemnité de fin de mandat à verser aux députés en fin 2009", reconnaît-il.

    Mais la nouvelle loi soumise à la promulgation du président de la République n'a pas reçu l'avis favorable du gouvernement au moment de son vote, a constaté IPS.

    Le gouvernement a notamment reproché aux députés de n'avoir pas budgétisé leurs nouveaux avantages, en violation de l'article 93 de la constitution nigérienne, relatif à l'irrecevabilité des propositions lorsqu'elles ne sont pas accompagnées d'une proposition de recettes d'économies équivalentes.

    Il a également dénié au parlement la possibilité de fixer de nouveaux avantages par délibérations, alors que l'institution est même chargée de contrôler l'utilisation correcte des ressources publiques.

    Selon Raffini, la non-budgétisation des avantages invoquée par le gouvernement va se régler bientôt, à l'occasion de l'examen du projet de loi rectificatif du budget, qui prévoit des augmentations de salaires aux fonctionnaires de l'Etat.

    Devant la détermination des députés à faire passer leur loi, le Mouvement citoyen pour la paix et la démocratie a déjà organisé, le 21 mai, une marche de protestation suivie d'un meeting devant le siège du parlement, à Niamey, qui a mobilisé plusieurs milliers de manifestants.

    Des manifestations similaires se sont déroulées le même jour dans plusieurs autres grandes villes du pays, comme Dosso, Maradi, Zinder, a constaté IPS.

    Pour Abdrahamane Soly, un ancien procureur général à la retraite à Niamey, l'acte des députés est tout à fait constitutionnel. Par contre, il trouve indécent qu'ils s'accordent de nouveaux avantages par délibérations.

    "La supercherie a été orchestrée depuis 2003 lorsque les députés avaient modifié en catimini la constitution pour y introduire leur statut. C'est à ce moment que le combat que mène la société civile aujourd'hui devrait se faire. Malheureusement, la manœuvre des députés était passée inaperçue à l'époque", explique Soly à IPS. (FIN/2008)
    Source: IPS

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  • Communiqué conjoint Commandement de Tamgak et Cellule Politique MNJ Europe
    Le MNJ apprend par voie de presse la démission des 2 camarades qui étaient dans la Cellule Politique MNJ en Europe.


    Ces 2 camarades en la personne de Cheikna Hamaté et Kaocen Seydou Maïga ont depuis un certain temps posé des actes qui travertissent les objectifs du Mouvement.


    De ce fait donc, ils ont été les cibles privilégiées des démons de la division qui ont toujours plané sur le Mouvement.


    Le MNJ sait que ces individus ne sont pas responsables de leurs actes mais qu'ils sont les boucs émissaires d'une stratégie savamment orchestrée par des personnages au passé douteux en quête de réhabilitation par un régime fatigué et croulant sous d'énormes injustices.


    Le MNJ informe par ailleurs tous ses sympathisants et partenaires à travers le monde entier de rester vigilants et qu'il demeurera un mouvement uni contre vents et marées jusqu'à ce que ses revendications aboutissent.


    La lutte continue,
    Le Mouvement.


    Source: cellule politque MNJ
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