• BURKINA FASO-MALI: Des centaines de Touaregs fuient les violences
    OUAGADOUGOU, 30 mai 2008 (IRIN) - Pour échapper aux affrontements qui opposent actuellement l'armée aux rebelles touaregs dans le nord du Mali, plusieurs centaines de Maliens ont traversé la frontière et se sont réfugiés au Burkina Faso depuis le mois d'avril, selon la Commission nationale burkinabè pour les réfugiés (CONAREF).

    Plus de 300 réfugiés, des femmes et des enfants, pour la plupart, ont été déclarés à Ouagadougou, où ils sont hébergés dans les vestiaires du stade de football, et 600 autres montent des refuges de fortune à Djibo, à 53 kilomètres de la frontière malienne et à 205 kilomètres au nord de la capitale.

    « De plus en plus de réfugiés arrivent et déposent des demandes d'asile », a indiqué à IRIN Kogda Der, un représentant de la CONAREF.

    À la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, d'autres réfugiés potentiels attendent de savoir si les premiers arrivés seront pris en charge sur place avant de s'aventurer de l'autre côté de la frontière, selon M. Der.

    « D'autres réfugiés vont arriver [...] si les affrontements ne s'arrêtent pas », a confirmé Ag Agalas Issa, réfugié à Ouagadougou.

    Révolte

    Les hostilités entre les soldats maliens et les rebelles touaregs se sont intensifiées ces derniers mois et le 21 mai, le gouvernement malien a confirmé que les affrontements survenus dans le nord du Mali avaient fait 32 morts et 31 blessés dans les rangs des soldats et des rebelles ; au vu de ce bilan, les responsables de l'armée s'inquiètent de l'audace plus prononcée dont font preuve les rebelles, ainsi que de leur force de frappe croissante.

    Dans les années 1990, une précédente révolte des Touaregs dans le nord du Mali et au Niger avait incité des centaines de milliers de civils à se réfugier dans les pays voisins, et notamment, pour beaucoup, au Burkina Faso, et avait donné lieu à une opération de secours de grande envergure.

    De nombreux réfugiés étaient retournés chez eux après la signature d'un accord de paix entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs en 1995.

    Mohammed Alher Ag Abou, un réfugié de 27 ans, se rappelle avoir fui avec ses parents en 1993, pendant le deuxième soulèvement des rebelles touaregs face à l'armée malienne. « Cette fois-ci, nous sommes venus avec notre bétail. En 1997, quand nous étions retournés chez nous, nous avions découvert que tout notre bétail avait disparu ».

    Le gouvernement « pas prêt »

    Des équipes communes composées de représentants du gouvernement et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont évalué l'ampleur des besoins dans la capitale et à Djibo le 28 mai, et s'apprêtent à y répondre.

    « La priorité, à présent, est de créer des camps de réfugiés à Ouagadougou et à Djibo », a expliqué M. Der.

    Le gouvernement prévoit notamment d'ouvrir un camp à Saag Nioniogo, une banlieue de Ouagadougou qui accueillait des centaines de réfugiés touaregs dans les années 1990.

    « Nous demandons à nos partenaires de nous aider à ouvrir ces camps et à fournir des vivres [aux réfugiés], parce que le gouvernement n'a pas de budget pour ce type d'urgence », a expliqué M. Der.

    Les autorités peinent déjà à assurer l'hébergement de quelque 542 habitants de Ouagadougou, privés de leur toit par les premières averses de la saison, le 24 mai.

    source: IRIN
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  • Au Mali, la situation est jugée inquiétante par les Nations Unies
    Le gouvernement malien a confirmé que les affrontements survenus dans le nord du Mali le 21 mai avaient fait 32 morts et 31 blessés dans les rangs de l'armée et des rebelles touaregs, et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, a qualifié la situation dans le pays de « préoccupante ».
    « Ce dernier incident souligne la nécessité de trouver d'urgence une issue immédiate et durable à ce conflit récurrent, afin que le Mali puisse se concentrer sur ses priorités en matière de développement et sur la consolidation de la démocratie dans le pays », a indiqué M. Ki-moon, dans une déclaration prononcée par son porte-parole le 22 mai, à New York.

    Au Mali, selon les officiers de l'armée et les observateurs, l'ampleur de l'attaque menée le 21 mai par les rebelles contre le Groupement de la garde nationale d'Abeibara, une localité située à 150 kilomètres au nord de Kidal (nord), traduit l'audace de plus en plus prononcée qui caractérise les tactiques employées par les rebelles, ainsi que leur force de combat accrue, un phénomène inquiétant.

    D'après leurs suppositions, plusieurs groupes rebelles auraient uni leurs forces pour déclencher cette attaque.

    En avril dernier, après plusieurs mois d'échauffourées, d'enlèvements et d'attaques menées contre les structures de l'armée, les rebelles et le gouvernement avaient conclu une trêve, sous les auspices de la Libye.

    Au Niger voisin, une autre rébellion touareg se poursuit. Selon une source proche de la rébellion malienne, les rebelles continueront à mener des attaques tant que le gouvernement n'engagera pas de négociations sur l'autonomie politique et économique de la région nord du pays, dominée par les Touaregs.

    « Après le refus des autorités maliennes de poursuivre un dialogue sérieux et sincère, les Touaregs en rébellion déduisent que la partie gouvernementale ne cherche qu'à gagner du temps pour continuer à renforcer le dispositif militaire », a affirmé la source.

    Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole de l'Alliance Touareg Nord Mali pour le changement, a présenté les revendications des rebelles dans un communiqué, publié à la suite de l'attaque.

    « Pour sortir de la crise actuelle », pouvait-on lire dans ce communiqué, « nous souhaitons que les autorités centrales maliennes associent rapidement les partenaires techniques et financiers du Mali, des représentants de la classe politique malienne et des médiateurs internationaux à une reprise de dialogue qui tient compte du contexte actuel et de l'élargissement du conflit aux autres régions du Nord ».

    Avant de conclure la trêve négociée par la Libye, le gouvernement malien avait rejeté les demandes de négociation des rebelles, les accusant de dissimuler, par des revendications politiques et économiques déraisonnables, leur véritable objectif : contrôler les itinéraires empruntés par les contrebandiers pour transporter des armes, de la drogue, du carburant et d'autres produits illicites à travers cette vaste région désertique.

    Les recherches menées par les Nations Unies ont montré qu'il était nettement moins coûteux d'empêcher un élargissement des conflits que de lancer des opérations de maintien de la paix et de secours d'urgence après le début d'un conflit.

    Dans les années 1990, une précédente révolte des Touaregs dans le nord du Mali et au Niger avait incité des centaines de milliers de civils à se réfugier dans les pays voisins et avait donné lieu à une opération de secours de grande envergure et à plusieurs cycles de négociations successifs.

    M. Ki-moon a indiqué que Saïd Djinnit, son Représentant spécial en Afrique de l'Ouest, devait se rendre au Mali et qu'il l'informerait des dernières évolutions de la situation.

    Source:Afriklive
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  • L'ONU sur les traces des Etats-Unis dans trois pays du Sahel ; Jan Egelan en mission
    L'Organisation des Nations Unies (ONU) craint que « les vastes problèmes » que vivent les populations du Sahel ne « dégénèrent » et deviennent « sources de conflits » au Burkina Faso, au Niger et au Mali, a appris Ouestafnews auprès de l'organisation internationale.
    Parmi ces « vastes problèmes », l'ONU a nommément cité « le changement climatique » et la « prolifération des armes légères », selon le communiqué qui annonce la visite prévue, du 2 au 6 juin, dans ces trois pays de Jan Egelan.
    Jan Egelan, ancien secrétaire général adjoint chargé des affaires humanitaires à l'ONU, est actuellement conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon.
    Parmi les trois pays que va visiter Egelan, deux vivent déjà des conflits armés dans leur partie nord, avec une insurrection touarègue qui sévit au Mali et au Niger et qu'aucun des deux Etats n'arrive à résoudre.
    Le troisième pays, le Burkina Faso, a connu en février dernier -à l'image d'autres pays de la sous région ouest africaine - de violents troubles liés à la crise alimentaire et à la hausse généralisée des prix qui frappent la plupart des pays africains.
    Le communiqué parvenu à Ouestafnews n'évoque nulle part de manière explicite ce problème d'insécurité alimentaire et de flambée des prix, qui est aujourd'hui la première source d'inquiétude des gouvernements africains, et une menace à la stabilité des Etats.
    Le texte souligne toutefois les «pressions sociales » qu'engendreraient les changements climatiques.
    En insistant sur les problèmes d'insécurité militaire (circulation des armes légères) lors de cette visite, l'ONU donne l'impression de marcher sur les pas des Etats Unis, qui ont été parmi les premiers à agiter l'idée d'une « insécurité généralisée » au Sahel, particulièrement dans ses frontières avec le Sahara.
    La crainte des Etats-Unis, est de voir l'organisation islamiste Al-Qaïda, traquée partout dans le monde, trouver des bases arrières dans le vaste « no man's land » sahélien, grâce à d'éventuels liens entre islamistes du Maghreb et les mouvements rebelles touarègues.
    Mais au delà de la dimension « relations publiques » pour les Nations Unies, dont l'image en Afrique reste associée aux bureaux climatisés, aux rutilantes 4X4 et à une cohorte de fonctionnaires inefficaces, face à la misère et aux nombreux défis, il est très peu évident qu'une visite de Jan Egelan puisse fondamentalement changer les choses.
    Jusqu'à une période récente, M. Egelan, alors dans ses anciennes fonctions au département des questions humanitaires de l'ONU, a effectué d'innombrables voyages très médiatisés sur le continent africain, mais qui ont laissé intactes les souffrances vécues au quotidien par les populations.

    Vendredi 30 Mai 2008
    Ouestaf News

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  • Le mouvement rebelle nigérien minimise la démission de son aile politique

    APA-Niamey Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ, rébellion) a minimisé vendredi la démission de sa cellule politique parlant du départ de seulement deux des membres de cette instance basée en Europe ( notamment en France et Belgique), a appris APA de bonne source à Niamey.

    La cellule politique du mouvement rebelle a rendu mercredi dernier, sa démission des instances dirigeantes de l’organisation, qui mène depuis plus d’un an une rébellion dans le nord du Niger.

    Dans un communiqué publié vendredi sur son Site Internet, le MNJ a exprimé son inquiétude sur les « conséquences du refus obstiné du pouvoir en place (de Niamey) d’oeuvrer pour une justice sociale et le retour de la paix ».

    Par ailleurs, ajoute la même source, le mouvement prend «acte de la démission des deux de ses (cellule politique) membres, notamment Chena Hamate (président) et Kaocen Seydou Maiga (porte-parole) ».

    Officiellement, c’est la première crise interne que connaît ce mouvement né depuis février 2007 et qui mène des assauts répétés contre des bases militaires et des sites miniers dans le nord ainsi que le centre-est du Niger.

    Depuis quelques semaines déjà, des rumeurs persistantes, notamment dans les médias nigériens, faisaient état d’une « mésentente » entre la branche politique du MNJ, basée en Europe et l’organe armé conduit par Aghali Alambo, dont les troupes seraient dans le nord du Niger.

    En même temps, le gouvernement nigérien annonçait la reddition de plusieurs éléments du MNJ, alors que l’armée nigérienne mène depuis trois mois une offensive dans la région d’Agadez (nord) ou se trouverait l’essentiel des combattants du MNJ, qui n’a pas encore d’existence légale.

    Aucune négociation officielle n’a été engagée entre le MNJ et les autorités de Niamey, qui refusent de reconnaître le mouvement comme une rébellion.

    Mercredi dernier, le Premier ministre nigérien par intérim, Albadé Abouba, a soutenu que les activités menés par les bandes armées, notamment le MNJ, dans le nord de son pays, « ne servent qu’à maquiller des activités illicites notamment le trafic de drogue et d’armes ».

    Albadé Abouba, également ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, s’exprimait devant des chefs religieux et coutumiers de 21 pays d’Afrique et d’Asie venus en mission de bons offices à Niamey, en vue de chercher des solutions à l’insécurité qui prévaut dans l’espace saharien notamment le nord du Niger et du Mali.

    DS/mn/APA

    30-05-2008


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  • CELLULE POLITIQUE EUROPE/ MNJ
    La Cellule Politique MNJ en Europe s’est réunie en session extraordinaire en vue d’examiner la situation de ces derniers jours.

    Elle s’inquiète plus que jamais sur les conséquences du refus obstiné du pouvoir en place d’œuvrer pour une Justice sociale et le retour de la Paix.

    La Cellule politique rend responsable le pouvoir nigérien de la dégradation de la sécurité et du climat socio-politique sur l’ensemble du pays.

    Par ailleurs, la Cellule Politique MNJ en Europe a pris acte de la démission des 2 ses membres, notamment Chehna HAMATE et Kaocen SEYDOU MAÏGA.

    Aussi, La Cellule Politique MNJ en Europe a procédé à leur remplacement.

    Ainsi la Cellule Politique MNJ en Europe est ainsi composé :
    - Coordinateur : Ghissa FELTOU,
    - Chargé de la Communication : Issouf ag MAHA,
    - Secrétaire aux relations extérieures Ghoumour Moctar,
    - Secrétaire exécutif : Atouwa Egour,
    - Conseiller Militaire auprès de la Cellule Politique : Mohamed Wan Jada dit Tombola,
    - Secrétaire Politique : Ahmed AKOLI.
    Le Mouvement
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