• L'ONU sur les traces des Etats-Unis dans trois pays du Sahel ; Jan Egelan en mission

    L'ONU sur les traces des Etats-Unis dans trois pays du Sahel ; Jan Egelan en mission
    L'Organisation des Nations Unies (ONU) craint que « les vastes problèmes » que vivent les populations du Sahel ne « dégénèrent » et deviennent « sources de conflits » au Burkina Faso, au Niger et au Mali, a appris Ouestafnews auprès de l'organisation internationale.
    Parmi ces « vastes problèmes », l'ONU a nommément cité « le changement climatique » et la « prolifération des armes légères », selon le communiqué qui annonce la visite prévue, du 2 au 6 juin, dans ces trois pays de Jan Egelan.
    Jan Egelan, ancien secrétaire général adjoint chargé des affaires humanitaires à l'ONU, est actuellement conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon.
    Parmi les trois pays que va visiter Egelan, deux vivent déjà des conflits armés dans leur partie nord, avec une insurrection touarègue qui sévit au Mali et au Niger et qu'aucun des deux Etats n'arrive à résoudre.
    Le troisième pays, le Burkina Faso, a connu en février dernier -à l'image d'autres pays de la sous région ouest africaine - de violents troubles liés à la crise alimentaire et à la hausse généralisée des prix qui frappent la plupart des pays africains.
    Le communiqué parvenu à Ouestafnews n'évoque nulle part de manière explicite ce problème d'insécurité alimentaire et de flambée des prix, qui est aujourd'hui la première source d'inquiétude des gouvernements africains, et une menace à la stabilité des Etats.
    Le texte souligne toutefois les «pressions sociales » qu'engendreraient les changements climatiques.
    En insistant sur les problèmes d'insécurité militaire (circulation des armes légères) lors de cette visite, l'ONU donne l'impression de marcher sur les pas des Etats Unis, qui ont été parmi les premiers à agiter l'idée d'une « insécurité généralisée » au Sahel, particulièrement dans ses frontières avec le Sahara.
    La crainte des Etats-Unis, est de voir l'organisation islamiste Al-Qaïda, traquée partout dans le monde, trouver des bases arrières dans le vaste « no man's land » sahélien, grâce à d'éventuels liens entre islamistes du Maghreb et les mouvements rebelles touarègues.
    Mais au delà de la dimension « relations publiques » pour les Nations Unies, dont l'image en Afrique reste associée aux bureaux climatisés, aux rutilantes 4X4 et à une cohorte de fonctionnaires inefficaces, face à la misère et aux nombreux défis, il est très peu évident qu'une visite de Jan Egelan puisse fondamentalement changer les choses.
    Jusqu'à une période récente, M. Egelan, alors dans ses anciennes fonctions au département des questions humanitaires de l'ONU, a effectué d'innombrables voyages très médiatisés sur le continent africain, mais qui ont laissé intactes les souffrances vécues au quotidien par les populations.

    Vendredi 30 Mai 2008
    Ouestaf News

    « Le mouvement rebelle nigérien minimise la démission de son aile politiqueAu Mali, la situation est jugée inquiétante par les Nations Unies »
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