• Niger : RSF déplore l’attitude de la Cour suprême
    L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) « déplore profondément » le rejet par la Cour suprême nigérienne, jeudi, du pourvoi en cassation formé par le journaliste Moussa Kaka, renvoyant l'affaire à son point de départ.

    Moussa Kaka est le directeur de la station privée Radio Saraounia et le correspondant au Niger de RSF et de RFI.

    L'organisation réitère sa demande de libération de son correspondant.

    « Moussa Kaka va entamer son huitième mois de détention, à cause d'écoutes téléphoniques réalisées dans des conditions obscures et qui ne prouvent rien, sinon que le journaliste était sous surveillance », indique RSF dans un communiqué.

    « Cet arrêt de la plus haute juridiction nigérienne est une déception immense pour tous ceux qui sont attachés non seulement à la présomption d'innocence, mais surtout à l'équité de la justice », estime RSF. 
    source:Les Afriques

    Partager via Gmail

  • Moussa Kaka: l'épouse du journaliste nigérien demande l'intervention de Sarkozy

    PARIS (AFP) — L'épouse de Moussa Kaka, le correspondant au Niger de Radio France Internationale (RFI) incarcéré depuis huit mois, a demandé mardi à Paris au président français Nicolas Sarkozy d'intervenir afin d'accélérer sa libération.

    "J'appelle les autorités françaises à nous aider pour que Moussa soit libéré au plus vite", a déclaré Jamila Souley Kaka lors d'un point de presse organisé dans les locaux de l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF).

    Mme Kaka a demandé "une intervention de Nicolas Sarkozy". Le président français "a libéré des gens en difficulté dans le monde, pourquoi pas au Niger?", a-t-elle ajouté, soulignant que deux journalistes français, Pierre Creisson et Thomas Dandois, incarcérés près d'un mois au Niger pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" avaient été libérés en janvier.

    "Pourquoi pas Moussa? Moussa travaille aussi pour la France", a-t-elle déclaré. Moussa Kaka est correspondant de RFI et de RSF. Il dirige aussi la station privée Radio Saraounia.

    Mme Kaka, à Paris jusqu'à dimanche, espère être reçue par les autorités françaises.

    "Le fait même de recevoir (Jamila) sera significatif, parce que ce sera autant de messages qui seront entendus à Niamey. Tout dépend à quel niveau elle est reçue", a estimé le secrétaire général de RSF Robert Ménard.

    Moussa Kaka est incarcéré depuis le 26 septembre pour "complicité d'atteinte contre l'autorité de l'Etat" pour des liens présumés avec les rebelles touareg. Il risque la prison à vie. Le 15 mai, la Cour suprême du Niger a rejeté une requête de pourvoi en cassation et une demande de remise en liberté provisoire. "Il n'y a rien dans son dossier. Moussa Kaka a seulement fait son travail", a affirmé Robert Ménard.

    "On lui en veut parce qu'il dit haut et fort les problèmes du Niger, à travers l'antenne de RFI. Il dérange", a ajouté l'épouse du journaliste.

    "Nous sommes très inquiets à RFI", a souligné Juliette Rengeval, journaliste pour cette radio et membre du comité de soutien. "On veut voir la presse africaine travailler le plus librement possible", a-t-elle ajouté.

    Partager via Gmail

  • Françafrique et Chinafrique au NigerDominique Pin, le directeur local d'AREVA au Niger a été expulsé du Niger le 26 juillet dernier, se voyant reprocher des liens avec le Mouvement des Nigériens pour la Justice. La MNJ est un groupe de Touaregs qui habitent dans le nord du Niger. Cette zone sous souveraineté du Niger depuis l'indépendance est convoitée par la Libye pour ses richesses souterraines notamment en Uranium.

    Depuis 40 ans, AREVA exploite les mines d'Uranium et a su développer une stratégie d'arrosage systématique des lieux de pouvoirs afin de garder le monopole et fixer ses conditions dans ses exploitations minières (tarifs, quantités, emplois). Il est important de savoir qu'AREVA représente après le gouvernement le premier employeur du Niger. Sa puissance économique et politique est donc en proportion de cette importance. Au travers de cette entreprise c'est bien sur la France en tant qu'actionnaire principal qui définit la politique d'AREVA au Niger.

    Que s'est il donc passer pour que le Niger expulse le directeur de cette entreprise si puissante et si étroitement liée au gouvernement français ?

    Depuis quelques années, la Chine cherche à s'approvisionner en minerai africains pour financer son économie et sa forte croissance. La Chine a donc ciblé un certains nombre de pays africains afin de garantir son approvisionnement. Cependant, ce qui différencie principalement les Chinois des Français réside dans la façon de s'implanter dans le pays. En effet, la France depuis la fin de la colonisation installe ses entreprises et arrose l'ensemble des acteurs politiques et traditionnels. Ce financement peut se faire soit directement, soit au travers de constructions publiques ou privées. Les entreprises françaises emploient de la main-d'oeuvre locale exceptée pour les postes de direction qui sont toujours détenues par des français expatriés. Les Chinois ont eux une approche différente. Ils financent bien sur leur installation mais en traitant principalement avec le pouvoir central. Dans le cas du Niger, l'installation a également était accompagnée par des livraisons d'armes au gouvernement nigérien. La main-d'oeuvre est constituée presque exclusivement d'expatriés et cela à tous les échelons.

    Dans le nord du Niger, le gouvernement Français et son intermédiaire AREVA ne voit pas d'un très bon oeil l'arrivée des chinois dans une situation de monopole qui dure depuis 40 ans. Certains Touaregs ont le même point de vue car les Chinois ne leur versent pas les mêmes "dividendes" que les Français. A cela, s'ajoute des problèmes internes au Niger relatifs à la répartition des pouvoirs entre les différents groupes de population et leur prise en compte dans l'espace public national.

    Le MNJ a donc pris les armes pour réclamer une meilleure intégration des Touareg dans l'armée, les corps paramilitaires et le secteur minier local. Le MNJ dénonce les sociétés chinoises comme aidant militairement, par des livraisons d'armes, l'armée. Étrangement, rien n'est dit sur l'action de la France depuis 40 ans par ce mouvement.

    Il est justifié pour une population de demander plus de reconnaissance dans son pays lorsqu'il y a un problème flagrant d'égalité et de prise en compte de l'ensemble des populations nationales. Cependant, dans le cas du Nord Niger, nous voyons que le problème ne se résume pas à cela et la bataille de la France et de la Chine pour avoir le contrôle des ressources engendre une crise grave dans une zone stratégique qui est par ailleurs l'objet de discorde sur sa souveraineté.

    Nous voyons que malgré les engagements de Nicolas Sarkozy pendant la campagne, le temps de la françafrique n'est pas encore révolu et que les méthodes d'hier subsistent encore sous la présidence Sarkozy. Au vu des accords nucléaires avec Libye que la France est en train de conclure il ne serait pas surprenant que cela ait des incidences sur la situation au Niger.
    Par Benoît Curinier ,
    SOURCE:lepost.fr
    Partager via Gmail

  • Des leaders de 14 pays musulmans en mission de bons offices au Mali
    APA Bamako (Mali)
    Des leaders et chefs de tribus de 14 pays musulmans étaient attendus lundi à Kidal (nord-est du Mali) pour une mission de bons offices tendant à renouer les fils du dialogue entre le gouvernement central de Bamako et la rébellion touarègue qui sévit depuis deux ans dans le nord du pays, a appris APA de source officielle.

    « L'objectif de la mission est de convaincre les insurgés de Kidal à déposer les armes et à revenir à la maison -mère », ont notamment indiqué les services de presse de la présidence malienne dans un communiqué parvenu lundi à APA.

    Dirigés par un nommé Ibrahim Ag Bahanga, les insurgés de Kidal reprochent au gouvernement central de Bamako le retard pris à développer les régions nord du Mali tel que prévu par les Accords de paix d'Alger (juillet 2006) et le Forum de Kidal (mars 2007).

    Plus de cinquante milliards de francs cfa, aujourd'hui mobilisés, n'attendent plus que le retour de la paix pour être investis dans ces régions nord du Mali, a pour sa part répondu le chef de l'Etat malien aux leaders et chefs de tribus qu'il recevait à leur arrivée, vendredi à Bamako.

    La mission qui opère sous l'appellation de « délégation de chefs de tribus du Grand Sahara » est partie lundi de Gao (nord) pour Kidal, fief de la rébellion touarègue malienne. Elle doit, à son retour, rencontrer le chef de l'Etat malien une seconde fois, jeudi à Bamako.

    Elle est composée de représentants de quatorze pays : Djibouti, Egypte, Erythrée, Irak, Jordanie, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Somalie, Soudan, Syrie, Tchad et Tanzanie.

    AT/of/APA
    19-05-2008
    Partager via Gmail

  • Conflit des Touaregs maliens : l’Algérie reprend sa médiation
    La décision prise par l'Algérie de reprendre son rôle de négociateur dans le conflit qui oppose la rébellion touareg à l'armée malienne a été saluée hier par le ministre des Affaires étrangères malien en visite dans notre pays. Dans une déclaration à la pesse à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, l'envoyé spécial du président malien, Moctar Ouane, a souligné que depuis quelque temps, le nord du Mali subit des difficultés qui affectent la stabilité du pays et l'Algérie a toujours joué un rôle de facilitateur pour le règlement des différentes crises qui ont secoué cette région.

    « Aujourd'hui, nous sommes très heureux que le président Bouteflika ait annoncé la décision de l'Algérie de reprendre toute sa place dans la dynamique du règlement de cette question », a-t-il affirmé. M.Ouane a indiqué à ce titre que la sous-région, et le nord du Mali en particulier, fait face à des difficultés qui affectent la stabilité du pays et de toute la sous-région sahélo-saharienne. Il a précisé, par la même occasion, que des consultations ont été engagées à cet effet à l'initiative du président malien Amadou Toumani Touré pour qu'une solution soit trouvée à tous ces défis, à la fois multiples et complexes, à travers l'organisation d'une conférence afin, a-t-il dit, que les pays directement concernés se concertent au niveau des chefs d'Etat pour dégager ensemble des solutions durables à ces problèmes. L'envoyé spécial a en outre confirmé la participation du président Bouteflika à cette conférence.

    Conscients de l'importance de la médiation algérienne et du rôle joué précédemment par sa diplomatie dans le règlement pacifique de la crise dans le Nord Mali, plusieurs élus et notables de la région de Kidal avaient demandé la semaine dernière à l'Algérie de reprendre sa médiation dans le conflit entre le gouvernement malien et la rébellion touareg, suspendue en avril. « J'ai demandé aujourd'hui à l'ambassade d'Algérie au Mali de reprendre la médiation. Tout le monde chez nous (région de Kidal) veut que l'Algérie recommence la médiation », avait déclaré à l'AFP un député de Kidal, Intalla Ag Alghabas. « Nous attendons avec impatience la réponse de l'Algérie. Sans sa participation, il y aura difficilement la paix chez nous », a-t-il dit. De son côté, un porte-parole des cadres et notables de Kidal, cité par l'agence française, a souligné qu'« en 1963, dans les années 90 et en 2006, l'Algérie a toujours été à nos côtés. Aujourd'hui encore, sa présence est nécessaire ».

    Le président du Haut Conseil Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, président du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), une institution malienne, avait également invité Alger à renforcer davantage son implication dans la médiation en vue de la mise en oeuvre diligente de l'accord d'Alger de juillet. L'initiative algérienne intervient deux jours après la décision des autorités libyennes de dépêcher des chefs de tribus à Bamako pour une mission « d'apaisement » entre l'armée et le groupe de rebelles touareg dirigé par Ibrahim Ag Bahanga. Des responsables libyens ont affirmé que la mission des chefs de tribus libyens intervient dans le cadre strict des accords de paix d'Alger signés en juillet 2007 pour le retour de la paix dans le nord du Mali, qui abrite la majorité de la communauté touareg.

    par Djamel B.
    le quotidien d'Oran

    Partager via Gmail