• Niger: onze rebelles touareg tués selon l'armée

    NIAMEY - L'armée nigérienne a tué jeudi 11 rebelles touareg lors d'une offensive contre des bases de la rébellion dans le nord, a affirmé vendredi le ministère nigérien de la Défense dans un communiqué lu à la radio.

    "D'importantes quantités" d'armes, de munitions et de mines antichar ont été récupérées par l'armée qui a investi une des bases des rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) dans la zone d'Iférouane (nord), indique le ministère de la Défense.

    L'armée n'a subi aucune perte, précise le ministère, en soulignant que les opérations se poursuivent pour retrouver "les bandits armés en déroute".

    C'est la deuxième opération militaire d'envergure après celle de mars durant laquelle onze rebelles et cinq soldats ont été tués, dont trois par une mine, selon un bilan officiel.

    (©AFP / 23 mai 2008 16h28)

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  • Niger : vigilance citoyenne sur l’exploitation minière

    (Syfia Niger) Depuis l’adoption au Niger de la loi minière de 2006 qui préconise la diversification des partenaires, on assiste à la distribution d’une pléthore de permis de recherche et d’exploitation minière. Le gouvernement promet la transparence. Les organisations de la société civile veillent.

    Alors que les ressources minières dont regorge le Niger (uranium, or, pétrole, charbon et phosphate) attirent de plus en plus d'investisseurs étrangers, la société civile s'organise pour demander plus de transparence dans l'exploitation et plus de retombées pour les populations. Ce contrôle citoyen commence à porter ses fruits. Le gouvernement nigérien a décidé le 15 mars 2008 d’octroyer 1,5 milliard de Fcfa (2,3 millions €) aux communes de la région d’Agadez, zone d’extraction de l’uranium, à 1 200 km au nord de Niamey.
    En plus des Français, les Chinois, les Indiens, les Australiens, les Canadiens et les Sud-Africains se bousculent pour décrocher des permis de recherche et d’exploitation minière et pétrolière. Déjà une centaine ont été octroyés. Quatrième producteur d'uranium au monde, le Niger a de fait mis fin à 40 ans de quasi-monopole du groupe français Areva sur la prospection, l'exploitation et la vente de son minerai. A la faveur de la remontée des cours, le gouvernement a renégocié en août 2007 avec cette société le prix du kilo d’uranium, qui est passé de 27 500 à 40 000 Fcfa (50 à 61 €).

    Une Initiative pour plus de transparence

    Cette concurrence favorise une plus grande transparence d'autant que le Niger a adhéré en mars 2006 à l’Initiative sur la transparence dans les industries extractives (ITIE), lancée en 2002 à Johannesburg par le Premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair. Un cadre de concertation composé de représentants de l’État, de la société civile et des industries extractives a donc été créé. L'ITIE a donné à la société civile nigérienne à la fois une légitimité et une impulsion. Plusieurs réseaux se sont créés depuis 2007 pour assurer un contrôle citoyen sur les industries extractives du Niger. Des caravanes de sensibilisation ont sillonné les zones minières pour informer et former populations et élus locaux à ces questions vitales pour les régions.
    "Nous organisions depuis 2007, des conférences publiques, des débats radiophoniques participatifs et des discussions avec les travailleurs et les responsables des industries extractives. Des sensibilisations que nous allons continuer jusqu’à ce que tous les Nigériens comprennent cette Initiative", insiste Ali Idrissa coordinateur du ROTAB (Réseau des organisations de la société civile pour la transparence dans les industries extractives et l’analyse budgétaire).
    Au cours des 36 dernières années, quelque 100 000 t d’uranium ont été extraites du sous-sol nigérien par le groupe français Areva, mais "le Niger n’a tiré presque aucun avantage de cette richesse", estime Mamane Sani Adamou, membre de la société civile et auteur de plusieurs analyses sur l’exploitation de l’uranium au Niger. "Notre pays est toujours classé parmi les plus pauvres au monde, poursuit-il. Et pourtant, l’uranium est le combustible nucléaire le plus important."

    De l'or mais peu d'argent

    L'exploitation de l'or dans la région de Liptako, à environ 120 km à l’ouest de Niamey, semble, elle aussi, avoir peu bénéficié aux Nigériens. Une commission d’enquête parlementaire, dont les résultats ont été rendus publics en mars dernier, souligne la mauvaise gestion de la Société canadienne des mines du Liptako (SML). La commission recommande le remplacement de l’administrateur délégué de la société et demande la révision de la convention minière qui lie l’État du Niger à la SML. Selon le rapport, depuis 2004 que la société canadienne opère au Niger, elle n’aurait versé que 5 milliards de Fcfa (7,6 millions €) pour une production estimée à 8,33 t d’or dont la valeur est estimée à 67 milliards de Fcfa (102 millions €), soit à peine le dixième. La disproportion entre les quantités extraites et les retombées pour les populations a poussé les organisations de la société civile à lancer ce slogan, "Publiez ce que vous payez" à l'adresse des sociétés minières.
    Les Ong demandent l’application de la loi de 2006, qui prévoit la rétrocession de 15 % des revenus miniers aux régions et aux populations des zones d’extractions minières. "Nous sommes désormais juridiquement outillés pour exiger ce qui nous revient de droit dans l’exploitation des richesses de notre région", se réjouit ainsi Alhassane Abass, ressortissant de la région d’Agadez. "Notre lutte commence à payer, estime Almoustapha Alhacen, coordinateur de la société civile à Agadez. Mais il reste toujours la question de la dégradation de l’environnement. Il faut qu’Areva arrête de faire des malades."
    Cependant, malgré la diversification des partenaires, la société française a obtenu, en 2007, le permis d’exploitation du site d'Imouraren dans cette même région d’Agadez. Un gisement estimé à 200 000 t d’uranium : le plus grand chantier industriel jamais réalisé au Niger.

    3/05/2008 ( Niger )
    Souleymane Saddi Maazou
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  • NIGER : Démarrage, le 19 juin prochain, du recensement électoral

    Le président du Comité national chargé de piloter la reprise du fichier électoral, M. MoumouniHamidou, a animé hier matin un point de presse dans son cabinet. Ce point de presse vise pour le Comité à apporter des explications par rapport au report intervenu sur la date de la tenue du recensement électoral. Le président du Comité national chargé de piloter la reprise du fichier électoral, M.Moumouni Hamidou, a tout d'abord rappelé que ce recensement devrait se tenir du 15 au 29 mai.Il a ajouté qu'au mois d'avril dernier, le comité a dépêché plusieurs missions qui ont sillonné l'ensemble des communes du Niger. C'est au retour de ces missions que le comité, à travers les rapports qu'elles ont produits, a constaté certaines difficultés du terrain qu'il faille résoudre avant le démarrage du recensement.

    Entre autres difficultés rencontrées par les missions sur le terrain, figure le recensement de la région d'Agadez qui constitue un problème un peu particulier. Le président Moumouni Hamidou a souligné qu'il y a également le problème de recensement de certaines tribus dans la région de Diffa.

    " Nous avons soumis ces deux problèmes au gouvernement et, de concert avec lui, le comité a élaboré des mécanismes qu'il doit adopter pour recenser ces régions, et plus précisément la région d'Agadez ", a-t-il ajouté.

    Une autre difficulté rencontrée est relative à l'installation des Commissions Administratives (CA) et surtout à leur
    fonctionnement. Selon M. Moumouni Hamidou, ces Commissions administratives, de par le code électoral, sont les maillons essentiels de la reprise du fichier électoral. Or, il se trouve que pour des raisons d'incompréhension ou peut être de déficit d'information, il y a eu quelques difficultés dans le cadre de l'installation de ces commissions. 

    Fort heureusement, ces difficultés ont été aplanies car le président du comité a profité de la 3ème édition de la journée des communes qui s'est tenue à Tahoua pour rencontrer les maires et leur expliquer les tenants et les aboutissants de l'arrêté qui détermine la composition des commissions administratives. En dehors de ces problèmes d'ordre pratique, a poursuivi M. Moumouni Hamidou, le véritable problème qui s'est toujours posé au Comité est le code électoral. Ce code actuellement en vigueur, a-t-il indiqué, comporte beaucoup d'insuffisances, et ne permet pas au comité de faire un bon recensement électoral. Le président du CNCPRFE a rappelé que dès ses premières réunions en plénière, le comité n'a pas hésité à soumettre ce problème à l'appréciation du gouvernement et du Comité National de Dialogue Politique( CNDP). C'est d'ailleurs, a-t-il ajouté, pour cette raison que ce dernier a mis sur
    pied un comité ad hoc chargé du toilettage des textes. Depuis le mois de juillet dernier, ce comité a fait un travail impressionnant. Il a revu toutes les difficultés que contient le code et les a réglées, a souligné M. Moumouni Hamidou. Examiné par le Conseil des ministres, ce projet de loi est actuellement à l'Assemblée nationale pour adoption.  

    Le président du Comité national chargé de piloter la reprise du fichier électoral a souhaité qu'au sortir de la présente session du parlement, ce projet de loi soit adopté. Car devait-il ajouter, si cela n'est pas fait, tout le travail qui a été accompli en amont tombera à l'eau. M. Moumouni Hamidou a cité l'exemple de la fiche de recensement dont le
    contenu est déterminé par la loi. Or l'article actuel qui parle de cette fiche a beaucoup d'insuffisances. 

    Le président du CNCPRFE devait dire que la raison essentielle du report de ce recensement réside dans les imperfections de ce code électoral.Car, devait-il ajouter, le comité n'arrive toujours pas à éditer la fiche, encore moins le manuelà l'usage de l'agent recenseur.

    La nouvelle date retenue pour le démarrage de ce recensement est celle du 19 juin prochain. A cette date là, a conclu M. Moumouni Hamidou, ''qu'il y ait loi ou pas, le comité fera son travail''. 

    Oumarou Moussa / Sahel Dimanche du 23 mai 2008

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  • Nord du Mali: la situation se détériore, 32 morts dans une attaque rebelle

    BAMAKO (AFP)
    La situation s'est gravement détérioré dans le nord du Mali, où des affrontements entre l'armée et des rebelles touareg ont fait 32 morts mercredi, le bilan le plus lourd depuis plusieurs années dans cette région frontalière de l'Algérie où Bamako peine à imposer son autorité.

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est très préoccupé par ces affrontements meurtriers, a indiqué jeudi son service de presse.

    "Ce dernier incident souligne la nécessité urgente de trouver une solution immédiate et durable à ce conflit récurrent afin que le Mali puisse se concentrer sur ses priorités en matière de développement et sur la consolidation de sa démocratie", déclare un communiqué.

    "Il y a eu 15 morts et 6 blessés" du côté des forces gouvernementales, et "17 morts et 25 blessés" chez les assaillants, a déclaré jeudi le porte-parole de l'armée, le colonel Abdoulaye Coulibaly.

    L'attaque a visé mercredi matin le poste militaire d'Abeïbara, à environ 150 km au nord de Kidal, chef-lieu de la région, limitrophe de l'Algérie. A propos de la situation jeudi dans la région d'Abeïbara, le porte-parole a laconiquement répondu: "il n'y a pas de problème".

    Selon des sources proches des rebelles, les assaillants étaient à bord d'une quarantaine de véhicule 4X4. Les affrontements ont duré plusieurs heures, les rebelles sont partis avant l'arrivée de renforts de forces gouvernementales depuis Kidal.

    Les attaques, enlèvements et affrontements armés se sont récemment multipliés dans la région de Kidal, lieu d'intense trafics de toutes sortes (drogue, cigarettes, etc...), et zone de transit pour les émigrés clandestins subsahariens en route pour l'Europe.

    Les hommes du chef rebelle Ag Bahanga, qui avait repris les armes en mars avant de signer le 3 avril à Tripoli un protocole de fin des hostilités et un cessez-le-feu avec Bamako, y sont particulièrement présents. Ils détiennent depuis fin mars 33 militaires en otages.

    Une source proche des rebelles touareg avait indiqué mercredi que l'attaque d'Abeïbara visait à "venger la mort du commandant Barka Cheik", un membre de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC, ex-rébellion touareg) et que des hommes d'Ag Bahanga y ont pris part.

    Les responsables rebelles se seraient réunis 48 heures avant l'attaque pour désigner les deux chefs en charge de mener l'assaut.

    Il s'agit du commandant Ba Moussa et de Cheik Ag Aoussa, deux ex-rebelles touareg de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, signataire de l'accord de paix d'Alger de juillet 2006 et dont de nombreux membres ont récemment rejoint les rangs rebelles.

    "Le commandant Ba Moussa et Cheik Ag Aoussa sont à la tête des rebelles qui ont eu de très violents accrochages avec l'armée malienne", a déclaré à l'AFP un responsable du comité de suivi des accords d'Alger, composé de représentants du gouvernement malien, des ex-rebelles touareg et du médiateur algérien.

    "Ils ont voulu venger la mort du commandant Barka", a ajouté la même source. Cet ancien rebelle avait rejoint les rangs de l'armée malienne après la signature de l'accord d'Alger ayant officiellement mis fin à la rébellion touareg.

    Le commandant Ba Moussa est un proche parent du commandant Barka dont le corps a été retrouvé début avril criblé de balles à la périphérie de Kidal.

    Après l'assassinat de l'officier touareg, quasiment tous les membres de l'Alliance démocratique pour le changement qui jusque là étaient dans le processus de paix ont quitté Kidal pour regagner le maquis.

    La détérioration de la situation sur le plan sécuritaire s'est accompagnée en avril de tensions diplomatiques avec l'Algérie, un des principaux pays médiateurs dans le conflit entre Bamako et la rébellion touareg.

    La médiation algérienne avait été suspendue en avril à la suite de critiques de la presse malienne.

    Lundi, le ministre malien des Affaires étrangères Moctar Ouane avait pourtant annoncé depuis Alger que le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait assuré que l'Algérie reprendrait sa médiation dans le conflit entre le gouvernement malien et la rébellion touareg.

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