• Le Niger maîtrise dorénavant les effectifs de son cheptel

    Le cheptel nigérien est est imé en 2007 à un total de 33 millions 622.791 têtes, deux ans après l'opération de dénombrement qui le chiffrait à 31 millions 40.000 têtes en 2005, a indiqué le ministre nigérien des Ressources animales, Issyad Ag Kato, dans un entretien à l'hebdomadaire gouvernemental d'information Sahel Dimanche, paru vendredi.

    Selon M. Kato, les effectifs de 2007 représentent un capital bétail de près de 2.000 milliards de francs CFA avec une production annuelle de 288 milliards CFA et une valeur ajoutée de 240 milliards, faisant du Niger un grand pays d'élevage.

    Les productions animales contribuent pour près de 13% au produit intérieur brut et 30% au PIB agricole. L'élevage est pratiqué par près de 87% de la population active en tant qu'activité principale ou activité secondaire après l'agriculture.

    L'élevage constitue une source importante de devises pour l'Etat et les collectivités territoriales et contribue de manière significatives au budget des ménages (15%) et à la satisfaction des besoins alimentaires (25%).

    Selon les statistiques, les produits de l'élevage et dérivés occupent pratiquement le deuxième rang des produits d'exportation après l'uranium et compte en moyenne pour 20% des recettes d'exportation.

    Le ministre nigérien des Ressources animales s'est réjoui de ce que le Niger dispose désormais de données structurelles sur les effectifs du cheptel, leur répartition géographique ainsi que leur composition par tranche d'âge.

    "Nous avons la maîtrise des effectifs du cheptel, qui est en tout cas gage d'une meilleure politique de planification des programmes de développement dans le secteur et un meilleur ciblage des interventions", a-t-il souligné.
    source: PANA

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  • Le Touareg de Saint Malo, authentique et étonnant voyageur
    Le 23 mai, à Louviers, les Amis de Timia organisent une importante soirée d'information sur la situation au Niger en général, dans la zone touarègue en particulier, où la rébellion du MNJ, à tort ou à raison, sème mort et désolation.

    Pour moi, c'est simple : lorsque des amis crient au secours, lorsque des amis meurent de faim, il y a quelque chose à faire. Comme élu, mais aussi comme citoyen.

    La résistance civique, par de petits actes au quotidien, nous la devons à ceux qui résistent en jouant leur vie. Alors que nous ne risquons rien ou si peu.

    A Saint Malo, simple citoyen, simple commerçant, éditeur exposant ses livres dans un salon littéraire, j'ai du menacer de "péter un scandale".

    Ibrahim, marchand ambulant du Niger, m'a appris que les organisateurs du salon " Etonnants voyageurs " avaient décidé de le virer du salon.

    Lui et les deux ou trois normades qui viennent, depuis cinq ou six ans, vendre les magnifiques bijoux de l'artisanat touareg. Pas de commerçant ambulant a décrété Michel Le Bris, organisateur du salon, que je préférais naguère en maoïste aux semelles de vent...

    J'ai invité Ibrahim à partager mon stand, juste en face de celui d'Amnesty International. Menaces du commissariat général. J'ai refusé de céder.

    Quelle contradiction entre l'existence d'un salon voué à la liberté de voyager, fut-ce en rêve et par la littérature, un salon cultivant le mythe d'Henry de Monfreid, lui même trafiquant d'armes et de drogue, et la décision d'exclure les Touaregs, leur artisanat, leurs moyens de survivre. Et leur image, tellement exploitée dans d'innombrables livres, en vente dans ce même salon.

    J'ai plaidé l'exception pour ces hommes courageux, les " Etonnants voyageurs" du 21 ème siècle, qui ne demandent aucune charité. Les artisans qui produisent les bijoux, regroupés localement en coopérative, les vendeurs qui passent les frontières légalement, au prix de mille tracasseries administratives, méritent notre admiration pour leur travail, leur résilience, leur capacité à survivre et à faire vivre leur famille.

    Les touaregs sont restés. Ibrahim a vendu ses bijoux aux Parisiens. Mano Dayak, écrivain de l'Aïr, m'a serré la main. C'est minuscule. C'est bien.

    source: bloc notes de Frank Martin


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