• Les états généraux de la presse au Niger

    Prévus initialement en février dernier, les états généraux de la presse nigérienne débutent ce lundi, et ce pour trois jours, au Palais des Congrès de Niamey. Comme le rappelle l’hebdomadaire Libération Niger, « les nouvelles autorités du pays ont accepté de poursuivre ce chantier engagé par le gouvernement renversé dont la main avait été forcée –sur le sujet- par la commission de l’Union européenne. »

    Jusqu’à jeudi donc, « les participants auront des échanges qui permettront, entre autres,indique Libération Niger, d’adopter un nouveau texte pour régir le monde de la presse avec comme principal objectif la fin de l’emprisonnement des journalistes pour les délits de diffamation, d’injure et de propagation de fausses nouvelles. A la place de l’emprisonnement, sera retenue la sanction pécuniaire qui, de l’avis de nombreux observateurs, affirme l’hebdomadaire, serait mieux indiquée pour corriger les mauvais journalistes. »

    Légèreté et arrangements !

    Alors, les mauvais journalistes… Justement, au-delà de l’aspect juridique de ces états généraux de la presse nigérienne, cette réunion devrait se pencher également sur les pratiques des journalistes nigériens. C’est du moins le souhait de l’hebdomadaire La Hache : « notre presse,écrit-il, révèle de graves insuffisances en terme de respect de l'éthique et de la déontologie. (…) Certains de nos confrères préfèrent publier une information sans la vérifier quitte à courir à droite et à gauche, dès qu'elle s'avère fausse et que la menace d'un procès est brandie, pour solliciter des interventions pour un arrangement à l'amiable. (…) Conséquence, s’exclame La Hache : les démentis, les mea-culpa, les droits de réponse et les rectificatifs se disputent la vedette dans les colonnes de certains journaux, démontrant ainsi la légèreté avec laquelle les sujets sont traités et jusqu'où peuvent aller les journalistes dans les arrangements pour éviter un procès. »

    Pour l’hebdomadaire nigérien, « il est illusoire de penser que l'épanouissement du secteur réside uniquement dans la dépénalisation des délits de presse. (…) Le salut réside uniquement,affirme-t-il, dans le respect de l'éthique et de la déontologie, de la charte des journalistes professionnels du Niger et de la mise en œuvre de la convention collective. »

    rfi 

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