• Greenpeace accuse Areva de négliger la santé des nigeriens

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    Greenpeace accuse le groupe nucléaire Areva de négliger la santé des riverains des mines d'uranium qu'il exploite dans le nord du Niger et appelle à une étude indépendante sur la radiation dans deux cités minières et à leur décontamination, dans un rapport publié lundi.

     

    "Les habitants d'Arlit et d'Akokan continuent à vivre entourés d'air empoisonné, de terres contaminées et d'eau polluée. Chaque jour qui passe, les Nigériens sont exposés à la radiation, à la pauvreté et aux maladies", dénonce l'ONG internationale de défense de l'environnement.

    Arlit et Akokan sont deux cités minières dans le nord-ouest du Niger, un pays sahélien très pauvre, où Areva, numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du pays, exploite des gisements d'uranium.

    "Greenpeace appelle à la réalisation d'une étude indépendante autour des mines et villes d'Arlit et d'Akokan, suivie d'un nettoyage et d'une décontamination en profondeur", poursuit l'ONG dans son rapport de trente pages.

    En collaboration avec la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD, France) et le Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB, Niger), Greenpeace a réalisé une étude scientifique après avoir effectué des prélèvements et des mesures à Arlit et à Akokan en novembre 2009.

    L'étude, qui n'est pas exhaustive comme le souligne Greenpeace, a mis en évidence des concentrations anormales d'uranium dans le sol, et de radon, un gaz naturel radoactif, dans l'air, ou encore la présence sur un marché d'objets radioactifs recyclés, provenant des mines, selon le rapport.

    Les prélèvements ont été effectués aux abords des mines comme dans les cités minières, situées à plusieurs kilomètres et où vivent environ 80.000 personnes.

    Ainsi, par exemple, "dans quatre échantillons d'eau recueillis par Greenpeace dans la région d'Arlit sur cinq, la concentration d'uranium était supérieure à la limite recommandée par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) pour l'eau potable", écrit l'organisation écologiste.

    Régulièrement mis au ban par des ONG, Areva a assuré en janvier qu'il organiserait "d'ici fin 2010" une inspection générale des sites qu'il exploite au Niger pour démontrer l'absence d'exposition radioactive de la population.

    "Cette étape devrait permettre de résoudre définitivement cette problématique et d'assurer l'absence d'exposition radiologique du public en lien avec des matériaux issus de l'activité minière uranifère", avait alors indiqué à l'AFP Patricia Marie, porte-parole du groupe.

    Suite à la visite en novembre de Greenpeace à Arlit et à Akokan et à la diffusion consécutive d'un communiqué de l'ONG affirmant notamment avoir "identifié des niveaux de radiation élevés dans les rues d'Akokan", Areva avait annoncé un "plan d'action" pour faire la lumière sur ces affirmations.

    L'express 

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