• Niger: interpellation d'une dizaine de personnalités proches de Tandja

    Une dizaine de personnalités proches de l'ex-président nigérien renversé Mamadou Tandja, ont été interpellées dimanche à Niamey pour des "activités subversives" présumées, a-t-on appris lundi de source policière.

    "Une dizaine d'anciennes personnalités ont été interpellées car elles sont soupçonnées +d'activités subversives+", a indiqué à l'AFP une source policière qui a requis l'anonymat. La nature de "ces activités subversives" n'est pas précisée.

    Parmi les personnes interpellées figurent les anciens ministres des Finances, Ali Lamine Zène et de la Justice Garba Lompo ainsi que des directeurs de sociétés. Elles se trouvent actuellement dans un camp de la police à Niamey, a ajouté la source policière.

    Il s'agit des premières interpellations d'envergure opérées parmi les partisans de l'ex-président.

    M. Tandja, qui avait tenté par tous les moyens de se maintenir au pouvoir au delà de la fin de son mandat constitutionnel l'an dernier, a été renversé par un coup d'Etat militaire du 18 février.

    Dans une déclaration lue dimanche soir à la radio et télévision publique, le ministre de l'Intérieur de transition, Ousmane Cissé, a sévèrement mis en garde certaines "personnes dont les agissements sont aux antipodes de la marche actuelle du peuple nigérien".

    "Tout acte, toute opinion de nature à perturber la tranquilité publique seront à compter de ce jour punis conformément aux lois et règlements de la république", a prévenu M. Cissé.

    Le ministre accuse, sans les identifier, des "individus de s'acharner à perpétuer par leurs dires, leurs écrits et leurs comportements, des dérives qui ont plongé le pays dans la situation de tension" d'avant le coup d'Etat.

    "L'Etat ne saurait dorénavant tolérer que ces pratiques viennent saper les efforts que déploie le CSRD (Conseil suprême pour la restauration de la démocratie) pour réconcilier les Nigériens", a-t-il lancé.

    Mi-mars, l'ancien porte-parole du gouvernement, Moctar Kassoum, a été détenu trois jours par la police après avoir demandé la libération de Mamadou Tandja.

    Moctar Kassoum avait "demandé aux gens de jeûner et d'organiser des prières pour implorer Dieu afin que l'ancien président Tandja et son ministre de l'Intérieur Albadé Abouba soient libérés", selon son entourage.

    Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition dont la durée n'a pas été fixée.

    (©AFP / 29 mars 2010 10h43)

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