• Violents combats à la base de Tin-Assalek : Presque du « corps à corps » entre El-Hadj Gamou et Bahanga

    Violents combats à la base de Tin-Assalek : Presque du « corps à corps » entre El-Hadj Gamou et Bahanga
    C'est le, mardi 03 juin 2008, que les hostilités ont commencé à la base de Tin-Assalek. Après une interruption vers la tombée de la nuit, elles (hostilités) ont recommencé tôt ce matin avec une si grande violence qu'elles donnaient l'impression d'un corps à corps entre les belligérants nous a précisé une source.

    Les explications données par la toute première source que nous avons contacté sont patentes et témoignent de la violence des combats.

    " Depuis l'aube, les combats, qui ont cessé mardi en début de soirée, ont repris. Aujourd'hui, ils (les combats) sont si violents et les acteurs sont tellement proches les uns des autres qu'ils donnent l'impression d'être en corps à corps. Le colonel Gamou et la jeunesse Imghads semblent plus que jamais déterminés à se venger de leurs ennemis historiques.

    La rage dont ils font montre est sans doute inspirée des mauvais souvenirs des représailles perpétrées contre leur communauté par l'ethnie de Ibrahim Ag Bahanga vers le milieu des années 1990. Si tel est le cas, cet affrontement de Tin-Assalek durera longtemps et ne prendra fin que si l'un des protagonistes abdiquait". Témoigne une source.

    Cette déclaration a été quelque peu approuvée par une autre qui nous a expliqué que le colonel El Hadj Gamou en se lançant dans ce combat, au-delà de la volonté de sauvegarder l'unité nationale, s'engage pour laver l'affront que lui ont infligé les Ifforas il y'a de cela un peu moins de dix ans.

    " C'est désormais chose faite, l'affrontement entre les Ifforas et les Imghads que les observateurs avertis avaient prévenu a éclaté avec les affrontements de Tin-Assalek.

    L'évolution de la crise a finalement abouti sur de nouvelles formes qui changent toutes les donnes d'une situation d'insécurité déjà trop perplexe. Il y'a certainement des personnes comme moi qui pensent que la nouvelle forme que vient de prendre la crise du nord conduira à une résolution définitive de la crise mais il ne faut pas oublier que cette option pourrait aboutir à d'autres situations qui seraient beaucoup plus préoccupantes pour notre pays.

    Surtout, si les autorités estiment pouvoir se retirer en déléguant les pleins pouvoirs à la milice Imghad. Bahanga est un ennemi de la nation et il ne doit pas être perçu uniquement comme un ennemi d'une ethnie ".

    Ces propos visiblement très fondés interpellent à plus d'un titre les autorités et les exhortent à faire preuve de clairvoyance comme par le passé surtout lorsqu'on sait que Bahanga a décliné un ordre de retour à la base que la hiérarchie militaire lui aurait donné pendant le week-end passé.

    En effet, face à la menace de l'attaque de Kidal et à la rumeur de l'arrivée d'un renfort de bandits armés du Niger et du Tchad, ordre a été donné au colonel Gamou de revenir à Kidal pour prêter main forte aux troupes loyalistes déjà sur place.

    Mais le colonel Gamou, qui n'est plus guidé que par l'esprit de vendetta, a désobéi à cet ordre et choisi de continuer la traque d'un homme à qui il compte coûte que coûte faire regretter l'histoire. Cette attitude de Gamou peut être perçue quelque part comme un acte héroïque alors qu'elle va à l'encontre des réalités militaires en matière de droit.

    OUSMANE KONE
    Source:KI

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