• Niger. Le MNJ alerte sur les risques d’une guerre civile

    Niger. Le MNJ alerte sur les risques d’une guerre civile
    Dans la soirée du 4 mai dernier, à Takoukout, village peuplé par des Touareg et des Haoussas, se trouvant entre Agadez et Zender, à 700 km au nord de Niamey, des heurts ont opposé les habitants de ce village causant des blessés et des cases brûlées, ce qui a beaucoup inquiété les responsables du mouvement qui alertent sur un risque de guerre civile « que le gouvernement de Niamey est en train d'encourager », déplore Boutali Tchewerin, membre du bureau politique du MNJ, que nous avons eu au téléphone.

    Population touareg et combattants expriment leur « ras-le-bol face aux massacres de l'armée nigérienne dirigés contre tout ce qui est touareg, et face au silence qui couvre les drames qui se déroulent chez nous. » Pour les responsables de la rébellion au nord du Niger, ces heurts entre villageois sont le résultat du silence observé devant les multiples coups portés par l'armée nigérienne aux populations touareg, oubliées du monde. « Il y a trois jours seulement, l'armée nigérienne a brûlé tout le village de Selouft, et bombardé celui de Gougaram près d'Iférouane, alors que le massacre de Tédek, le 22 mai, a fait plusieurs morts. »

    Les responsables du MNJ se révoltent surtout face aux multiples alertes qu'ils ont lancées à l'intention des institutions internationales, onusiennes, africaines et européennes, sans aucune réaction de la part de ces derniers. « C'est un drame qui se déroule en silence chez nous au Niger, alors qu'on parle de ce qui se passe au Soudan, au Kenya ou au Congo. Même la rébellion malienne est médiatisée en ce moment, alors qu'un silence de mort règne chez nous au Niger. On ne comprend rien ! », se demande de son côté, Atoua Egour, cadre du MNJ. Pour lui, comme pour les autres responsables du mouvement, l'inquiétude est grande avec « les provocations de Niamey qui veut faire éclater une guerre civile au Niger et les massacres qu'elle continue de perpétrer ». « On a toujours parlé de ce problème, alors que la communauté internationale reste complice par son silence. Il y a des gens au Niger qui créent une haine entre les ethnies, et nous ne voulons pas de ça ! », prévient enfin Atoua Egour.
    Par N. C.
    le quotidien d'algerie

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