• La junte tient parole et libère cinq ministres

    Cinq membres de l'ancien gouvernement, dont l'ex-Premier ministre Ali Badjo Gamatié, ont été libérés ce vendredi 5 mars par la junte au pouvoir à Niamey.

    La junte nigérienne qui s’est emparé du pouvoir le 18 février tiendrait-elle parole ? A première vue, la réponse semble positive. Après avoir donné des gages de bonne volonté à la Francophonie et à l’Elysée, notamment, elle vient de libérer cinq membres de l’ancien gouvernement qu’elle détenait encore. Selon un dirigeant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir), qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, il s’agit de l'ex-Premier ministre, Ali Badjo Gamatié, et de quatre de ses collègues : les anciens ministres des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, de la Justice, M. Garba Lompo, de l'Equipement, M. Lamido Moumouni Harouna, et des Mines, M. Mohamed Abdoulahi.

    En revanche, l'ex-président Mamadou Tandja est toujours détenu « pour sa propre sécurité », a déclaré le colonel Goukoye Abdul Karim, porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte). M. Tandja "se porte bien", a précisé à l’Afp une source anonyme. La junte avait récemment affirmé que Mamadou Tandja était détenu dans une résidence présidentielle où il pouvait recevoir les visites de son médecin.

    Peu après le putsch, le CSRD s'est doté d'un chef de l'Etat, le chef d'escadron Salou Djibo, et d'un Premier ministre civil, Mahamadou Danda. Un gouvernement de transition doit être mis en place, ainsi qu'un Conseil consultatif chargé de travailler à l'avenir du pays en élaborant en particulier un chronogramme pour la tenue de nouvelles élections. La junte n'a pas précisé la durée de la période de transition avant un retour à l'ordre constitutionnel. Elle s'est toutefois exclue, ainsi que tous les membres du gouvernement de transition, de la future élection présidentielle. Enfin, l'Union africaine s'est impliquée dans le processus en nommant le médiateur de la République du Bénin, Albert Tévoèdjrè, envoyé spécial au Niger pour tenter de résoudre la crise.

    Jeune Afrique 

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