• L'élection de "miss chamelle" : argent, gloire ou beauté ?

    Liens sites partenairesJeudi, l’Arabie Saoudite sacre sa plus belle chamelle reine du désert. Mais ce concours destiné à faire revivre la tradition ancestrale de l’élevage de chameaux perd de son authenticité depuis l’arrivée de nouveaux éleveurs en quête de gloire et de célébrité.

    Avec 180 participants, le festival du roi Abdel Aziz est la plus importante manifestation du genre dans le monde arabe. Sa 10e édition attribue des prix d’une valeur de 70 millions de riyals saoudiens (environ 14 millions d’euros) - essentiellement en voitures - aux gagnants des différentes catégories (participation avec une chamelle, 30 chamelles, 50 chamelles ou 100 chamelles).

     

     

     

    Des chamelles défilent devant le jury. Vidéo publiée sur Youtube par r3000m le 11 février 2010.

    CONTRIBUTEURS

    "Le premier-né d’une chamelle a été vendu 12 millions de riyals saoudiens"

    Abu Fahd al-Qahtani est employé dans une grande compagnie à Riyad. Depuis des années, il participe au Festival des chameaux à Um raqiba.

     

    Le festival a duré cette année près d’un mois. Les plus belles chamelles ont été sélectionnées pour y participer et passer devant un jury très exigeant. On reconnaît une belle chamelle à sa grande tête, à ses lèvres qui cachent ses dents, à son long cou, à sa bosse bien ronde, etc.

     

    Les participants viennent de tous les pays du Golfe, sauf d’Oman, et de toutes les régions du Royaume excepté le sud-ouest montagneux, qui ne convient pas à l’élevage des chameaux. Le choix des organisateurs du festival s’est naturellement porté sur "Um raqiba" car cette ville désertique, à 350 km de la capitale, est reliée au réseau routier et se situe au centre des régions d’élevage de chameaux.

    Mon père est propriétaire d’un troupeau de plus de 100 chameaux. Mais il a préféré ne pas participer au festival, estimant qu’il prenait une tournure trop commerciale. De riches hommes d’affaires saoudiens et du Golfe prennent, depuis peu, part au festival. Ces investisseurs, qui ont longtemps travaillé dans l’immobilier, se tournent aujourd’hui vers le Festival de chameaux en quête de célébrité. Le gagnant du festival s’assure une solide réputation dans toute la région du Golfe. Pour acquérir les meilleures bêtes, ces investisseurs n’ont pas hésité à surenchérir sans compter. Le premier-né d’une chamelle a ainsi été vendu, la semaine dernière, 12 millions de riyals saoudiens (environ 2.5 millions d’euros). L’année dernière, les enchères n’auraient pas dépassé 4 millions de riyals (784 000 euros) et, il y a une décennie, 10 000 riyals (2000 euros) auraient été le meilleur prix. Un homme d’affaires du Bahreïn s’est même enorgueilli d’avoir dépensé récemment 100 millions de riyals (19.5 millions d’euros) pour acheter des chameaux. Son objectif : remporter le premier prix et devenir une célébrité dans la région. Ce nouveau business séduit plusieurs chaînes de télévision, qui diffusent désormais des clips de chameaux et de leurs propriétaires à 10 000 riyals pour quelques minutes".

    Portrait de Abu Fahd al-Qahtani

    Abu Fahd al-...

    • Saudi Arabia
    • Salesman

    Les belles se préparent au concours

     

    Les préparatifs pour le festival. Vidéo publiée sur Youtube par harbharbful le 19 décembre 2009.

    En route pour Um Raqiba. Photo: Abu Fahd al-Qahtani.

    Les soirées du festival

    Lors d’une soirée organisée par l’un des participants pour célébrer son arrivée à Um Raqiba. Vidéo publiée sur Youtube parsaadalbqami le 11 février 2010.

    « Le président Tandja détenu par les putschistes, confusion à NiameyLa Constitution suspendue au Niger »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , ,