• Greenpeace dénonce l’exploitation d’Uranium par Areva au Niger

    Selon un tout nouveau rapport de Greenpeace, qui s’est rendue au Niger, pour mesurer la radioactivité du sol, de l’eau et de l’air de ces zones habitées, la contamination est partout, exposant chaque jour les 80 000 nigériens vivant dans la région à un risque sanitaire réel.

    Selon un tout nouveau rapport de Greenpeace, qui s’est rendue au Niger, pour mesurer la radioactivité du sol, de l’eau et de l’air de ces zones habitées, la contamination est partout, exposant chaque jour les 80 000 nigériens vivant dans la région à un risque sanitaire réel.

    En effet, selon les analyses des échantillons de sol et d’eau, effectuées par la CRIIRAD, laboratoire indépendant, ainsi que les mesures effectuées dans l’air autour des villes minières d’Akokan et d’Arlit sont alarmantes, peut on lire dans un communiqué de presse.

    Le rapport de Greenpeace est très accablant face aux mensonges d’AREVA, puisque les résultats des analyses révèlent une contamination réelle et durable, contrairement à ce que clame Areva.

    Ainsi, selon le rapport, dans l’eau, sur quatre des cinq échantillons d’eau potable prélevés dans la région d’Arlit, la concentration en uranium était supérieure à la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.

    Dans l’air, les mesures ont révélé une concentration de gaz radon, un gaz radioactif, trois à sept fois supérieures au niveau naturel.

    Dans le sol, l’un des échantillons de sol présentait une concentration en uranium et autres matériaux radioactifs 100 fois supérieure aux niveaux normalement mesurés dans la région, dépassant les limites internationales. Par ailleurs, Greenpeace a relevé des taux de radiation jusqu’à 500 fois supérieurs à la normale, sur le sol des rues d’Akokan.

    L'uranium est un élément faiblement radioactif, qui ne présente pas de danger pour l'environnement s'il reste dans son état naturel. Cependant, après le démantèlement d'une mine d'uranium, il reste plus de 80% des radioisotopes dans les collines de déblais. Le vent diffuse des particules radioactives dans toutes les directions. L'eau ruisselante est contaminée et s'infiltre dans les nappes phréatiques ou les ruisseaux.

    Une mine d'uranium en exploitation produit de nombreux déchets :

    ·         des rejets atmosphériques : le radon et les poussières radioactives. L'un des rejets les plus dangereux d'une mine d'uranium est le radon, un gaz rare invisible et inodore qui se propage depuis les installations de conditionnement et les collines de déblais ou les réservoirs de déchets liquides. Le radon entraîne un risque de cancer du poumon.

    ·         des rejets liquides : l'eau d'exhaure créée par les forages et l'évacuation d'eaux de ruissèlement à l'intérieur de la mine peut être plus ou moins bien traitée avant rejet.

    ·         des déchets solides : les boues et les précipités en provenance du traitement des effluents liquides.

    ·         des stériles : les roches extraites qui ne contiennent que très peu d'uranium et qui, par conséquent ne sont pas traitées. La quantité des stériles de mines d'uranium atteint des centaines de millions de tonnes. Si les stériles ne sont pas bien couverts et situés, ils rejettent du radon et des poussières radioactives dans l'air et par infiltration d'eau de pluie des matières toxiques et radioactives passent dans les eaux souterraines et superficielles.

    ·         des minerais pauvres : les minerais dont la teneur en uranium se situe entre 0,03 et 0,8 % environ. Ils ne sont pas toujours traités. Les stocks posent les mêmes problèmes que les stériles, aggravés par la teneur supérieure en uranium.

    Ces déchets exposent l'environnement à la radioactivité des radioisotopes, qui peut entraîner une contamination radioactive des humains, de la faune et de la flore. De plus, certains déchets ont non seulement un danger lié à la radioactivité mais aussi un risque lié à la toxicité des produits chimiques conventionnels tels que l'acide sulfurique et les métaux lourds, résidus du traitement du minerai d'uranium. Enfin, il faut aussi considérer les nuisances de la mine dues à :

    ·         la surface totale de terrain occupé par la mine, ses stériles et ses infrastructures annexes et d'accès.

    ·         l'impact social pour la population indigène vivant sur le site d'exploitation ou à proximité (exemples aux USA, Canada, Afrique, Australie, Tibet (cf Sun Xiaodi)…).

    La CRIIRAD a mené en décembre 2003 une inspection à Arlit (Niger) où se trouvent des mines d'uranium exploitées par l'industrie nucléaire française (Cogéma-Areva). De nombreuses irrégularités ont été pointées dans le rapport final, bien que l'inspection ait été perturbée par la confiscation du matériel et diverses obstructions de la part des autorités nigériennes et de la Cogéma.

    Selon l'Institut écologique d'Autriche, l'exploitation des mines d'uranium et les opérations de traitement du combustible usé sont les étapes du cycle du combustible nucléaire qui contribuent le plus aux doses radiatives dues à l'énergie nucléaire (en tenant compte d'un fonctionnement normal et de « petits » incidents, c'est-à-dire en excluant les essais nucléaires et les accidents graves tels que la catastrophe de Tchernobyl).

    « Après le scandale des déchets nucléaires dont Areva ne sait que faire et qu’elle exporte en Russie, Greenpeace fait la lumière sur cette autre forme de contamination radioactive due à l’extraction du minerai d’uranium (…) Areva doit respecter partout dans le monde les standards sanitaires et environnementaux appliqués sur le territoire français » souligne Sophia Majnoni d’Intignano, chargée de campagne nucléaire à Greenpeace France.

    C’est pourquoi, et depuis 5 ans, Greenpeace demande une étude indépendante autour des villes d’Arlit et Akokan suivie d’un nettoyage et d’une décontamination complète.

    A cet effet, Greenpeace a adressé un courrier à l’autorité de sûreté nucléaire française (ASN) pour demander si elle autoriserait Areva à exploiter l’uranium du Limousin dans les mêmes conditions qu’elle le fait au Niger.



    Voir aussi :
     - L’environnement, grand facteur cancérigène
     - Le shampoing et les cosmétiques : source de substances cancérigènes dans l’eau ?

    source: http://www.actualites-news-environnement.com

    « Les Touaregs invités dans le débatAREVA in Niger: the human cost of nuclear power »
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