• CONTRIBUTION: Touareg du Niger ; entre violence étatique et prédateurs d’uranium

    CONTRIBUTION: Touareg du Niger ; entre violence étatique et prédateurs d’uranium

    Alors que les peuples du monde entier se sont engagés depuis belle lurette dans la lutte pour leur affirmation, le peuple touareg piétine dangereusement. Il n’arrive pas a trouver sa marge de manoeuvre. Sa lutte est encore celle de la survie et de la recherche de la reconnaissance. Oui, entre les stéréotypes obnubilant  des seigneurs du désert, des hommes bleus et libres et ceux encore réducteurs des brigands, des hommes sans fois, des errants, le tamashek a du mal à se situer. Disons pour lever l’équivoque des ces qualificatifs péjoratifs ou mélioratifs, l’image du tamashek ne se dessine qu’en bride déformée et outragement défigurée.  Le tamashek comme il aime lui-même s’appeler n’est ni un homme d’un temps à jamais révolu, ni un être asocial. Il est un homme doux et sensible qui habite un environnement rude, austère et incroyablement beau et attendrissant. Le désert. Il y mène une vie presque paisible ponctuée par des rivalités et des visées expansionnistes dans les règles et le respect des faiblesses. Certains septiques ont brandit avec insistance la récurrence de ces rivalités pour justifier la cruauté de kel Tamashek reprenant ainsi avec plus de haine les idées des colons. La situation actuelle de ce peuple est à plusieurs égards inquiétante et même très préoccupante. Nous ne sommes pas des scientifiques spécialistes des questions touarègues, qui doivent d’ailleurs être pris avec beaucoup de précaution. Personne ne connaît mieux les Kel Tamashek qu’eux-mêmes. Alors pour une fois faisons abstractions des thèses et idées reçues, des subversions et autres digressions de ces soi-disant connaisseurs du peuple Tamashek. La réalité de ce peuple est hautement complexe voire hermétique, on ne peut prétendre la connaître de l’extérieur, pour avoir séjourné pendant quelques mois dans un campement détaché de l’ensemble et en phase de transformation. Certains écrits que nous ne citerons pas ici, sont à la limite des chimères et souffrent d’une non objectivité croissante et délirante. Toute perspective d’étude des réalités socioculturelles du peuple Tamashek serait vouée à l’échec dans la mesure où elle n’associerait pas les concernés. Nous tenterons dans l’analyse qui suivra de circonscrire le mal du tamashek en partant des causes profondes et lointaines. Ce travail ne se veut ni scientifique, ni de rigueur méthodique, il doit être pris à sa juste valeur, c'est-à-dire une modeste contribution, une dissertation sur une situation vécue au quotidien.

     

    1. Les  racines du mal

     

    Un des facteurs aggravants du mal du peuple tamashek est sans nul doute la colonisation, dont nous tenterons de situer la responsabilité pré et post coloniale. Outre ce facteur, le peuple tamashek porte en lui-même le germe de sa destruction.

    1.1 La colonisation

    La colonisation est une oeuvre salvatrice disaient ses ferveurs défenseurs, une entreprise qui aurait permis de civiliser des peuplades «barbares ». Voila en substance la mission non cachée de la colonisation. Il faut être très dupe pour croire ce mensonge. Une colonisation salvatrice ne justifiera pas toutes les dépenses orchestrées par la France et les puissances colonisatrices. Non, l’enjeu est grand, des brigands gigantesques sont venus balayer des petits brigands pour étendre leur hégémonie sur le reste du monde.
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    « Les origines préhistoriques et paléoberbères des Touaregs à travers l’art 2/6Les USA et la France se disputent le Sahel »
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