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Récemment, le chef de l'Etat a convoqué une session extraordinaire pour demander la levée de l'immunité de 3 députés accusés d'avoir dissipé près de 2 milliards de CFA au détriment du Programme décennal de développement de l'éducation. Chose qui traduit l'atmosphère de malaise qui règne au Parlement où l'entente est la chose la moins partagée entre les 113 élus, y compris au sein des 88 de la mouvance présidentielle.
Et quoi qu'on dise, comme nous l'avons déjà souligné dans plusieurs édito, la démocratie marche assez bien au Niger et les députés ne sont pas des beni oui-oui. Tandja le sait parfaitement et s'il y a quelqu'un qui a besoin de ces élus-là, c'est bien lui dont la demande de rallonge de mandat fait des gorges chaudes.
Est-ce un deal qu'il a ficelé avec les députés en signant cette hausse de salaires, pour qu'en contrepartie ceux-ci lui ouvrent la voie pour un 3e mandat qui ne dit pas son nom alors qu'un verrou constitutionnel l'en interdit ? Les ouailles de Hama Hamadou n'en doutent pas et entendent user de tous les moyens légaux pour empêcher cette issue pour le président de la République. C'est certain, on ne finira pas d'entendre parler de ce duel à fleurets démouchetés entre Tandja et son célèbre locataire de la prison de haute sécurité de Koutoukalé (à 70 km de Niamey).
Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L'Observateur Paalga