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Actualités politique, économique et culturel de la communauté touareg.

Niger: des dizaines de milliers de manifestants contre le président Tandja

A l'appel du Front de défense de la démocratie (FDD), une coalition de partis, de syndicats et d'ONG, les manifestants ont défilé pacifiquement dans les rues de la capitale, à pied ou en motos, aux cris de "A bas +tazartché+ (la continuité), "tazartché est mort!", a constaté l'AFP.

Ce rassemblement intervient deux jours après un arrêt de la Cour constitutionnelle, qui a annulé un décret présidentiel convoquant le corps électoral pour un référendum le 4 août.

Souhaitée par M. Tandja, cette consultation populaire visait à faire adopter une nouvelle Constitution qui lui aurait permis de rester au pouvoir au-delà du terme de son deuxième quinquennat successif, qui s'achève le 22 décembre.

Après plusieurs mois de bras de fer avec les institutions nigériennes, le chef de l'Etat, 71 ans, qui semble avoir épuisé tous les recours légaux pour rester en place, ne s'est pas exprimé depuis ce revers infligé par la Cour constitutionnelle.

Illustrant la forte mobilisation des dernier mois contre les ambitions présidentielles, les manifestants brandissaient dimanche des banderoles où on pouvait lire: "tazartché ne passera pas!", "Non à un bonus de trois ans", "Non à une nouvelle Constitution".

Certains arboraient des tee-shirts à l'effigie de l'ex-Premier Hama Amadou, dauphin déchu de M. Tandja qui a été placé en liberté conditionnelle après dix mois d'incarcération pour détournements de fonds présumés.

Les manifestants ont ensuite tenu un meeting sur une place du centre-ville.

"Tous les Nigériens doivent se soulever pour rejeter le projet de référendum antidémocratique", a exhorté Mahamadou Issoufou, chef de file de l'opposition et président du FDD.

M. Issoufou a salué la décision de la Cour constitutionnelle, "sentinelle de la démocratie", avant de demander au pouvoir de doter la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de moyens pour lui permettre d'organiser des législatives anticipées avant fin août.

Une élection présidentielle est prévue le 14 novembre.

Après leur "victoire" vendredi, les opposants au projet de nouvelle Constitution ont décidé de ne pas baisser leur garde et de maintenir la pression sur le chef de l'Etat.

Le FDD avait ainsi décidé de maintenir cette manifestation qui avait été annoncée avant que la Cour constitutionnelle ne rende sa décision. Les sept centrales syndicales du Niger avaient également maintenu leur appel à la grève générale le 18 juin.

La manifestation a été endeuillée par la mort de Moumouni Djermakoye Adamou, l'ex-président de la Haute cour nationale de justice, un des instigateurs du rassemblement.

Victime d'un malaise alors qu'il s'apprêtait à s'adresser à la foule, il est décédé à l'hôpital de Niamey, selon ses proches.

M. Djermakoye, une personnalité politique très respectée, avait récemment claqué la porte de la coalition au pouvoir après la décision de M. Tandja d'organiser un référendum.

 Source:AFP

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