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Il était aux environs de 18 heures (locales), vendredi dernier, lorsque le chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga a rendu l’âme après un accident mortel, non loin de la commune d'intadjedite, dans le cercle de Tinéssako, région de Kidal (au nord du Mali). Son enterrement a eu lieu peu après, à Intadjedite.
« Les conditions de conservation du corps ne sont pas réunies dans le désert, ce qui explique cet enterrement rapide », raconte un élu local de Kidal. L'information a été confirmée par plusieurs sources et à tous les niveaux de l’appareil sécuritaire malien, mais jusque-là rien n'a filtré sur les circonstances réelles de l'accident qui a coûté la vie à Ag Bahanga.
Trafic d’armes
Celui-ci n'a jamais été totalement d'accord avec les accords de paix signés en 2006 à Alger entre le gouvernement malien et les membres de la rébellion de l'Alliance du 23 mai. Ag Bahanga prend les armes en 2008 et s’illustre par la prise en otages de plusieurs militaires maliens. En février 2009, sa base ayant été détruite par l’armée malienne, il s’exile en Libye avec la bénédiction de Kaddafi avant de revenir discrètement au début de 2011 dans le désert malien, au nord de Kidal, avec un groupe des jeunes armés de cette région.
Ag Bahanga était soupçonné de s’être procuré des armes en provenance de la Libye et d’avoir passé des accords de partenariat avec Al-Qaïda au Maghreb islamique dans le cadre d’un vaste trafic d’armes. Il y a quelques jours encore, des sources sécuritaires maliennes l'accusaient d'avoir reçu au moins cinquante véhicules armés en provenance de la Libye.