Actualités politique, économique et culturel de la communauté touareg.
Economie
L'agriculture constitue la première activité économique des populations de la région de tahoua. Les superficies cultivables sont estimées à 3.072.265 hectares, soit environ 28% de la superficie totale de la région.
L'agriculture est du type extensif basée sur la pluviométrie devenue de plus en plus aléatoire. La région de tahoua est découpée en 3 grandes zones agropastorales au sein desquelles plusieurs systèmes de productions agropastoraux sont développés:
La zone pastorale
Il s'agit des départements de tchintabaraden et d'abalak. Dans cette zone, l'agriculture demeure une activité marginale avec la présence de quelques champs dans les bas-fonds. On y rencontre quelques spéculations comme le mil, le sorgho, les cucurbitacées et les cultures maraîchères. C'est une agriculture de type traditionnel avec des productions négligeables destinées surtout à l'autoconsommation.
La zone intermédiaire agropastorale
Elle est caractérisée par un système de production de type extensif pratiqué dans les départements de tahoua, illéla, keita et bouza. Le climat est du type sahélien avec une pluviométrique de 300 à 350 mm par an.
Les sols sont légers et peu évolués.
Les cultures pratiquées sont : le mil, le sorgho et le niébé, avec une prédominance de la mono-culture du mil. On relève la pratique de l'association des cultures (mil-niébé). Les rendements des cultures sont toujours très bas. C'est pourquoi la zone connaît un déficit céréalier annuel permanent évalué de 25 % à 50 %.
La zone agricole.
Cette zone, située essentiellement dans les départements de konni, madaoua, illéla et bouza, est constituée par le complexe adder-doutchi-maggia-tarka (admt). Elle est caractérisée par la présence de grandes vallées entourées de plateaux.
Deux systèmes de production agricole sont pratiqués à savoir :
• Le système de production agricole semi intensif
• Le système de production agricole intensif
Les types de cultures
Le mil et le sorgho constituent les principales cultures pratiquées dans toutes les zones agropastorales.
La production moyenne du niébé cultivé en pluvial est estimée à 91.280 tonnes (moyenne des 6 dernières années : (2000-2005). On estime qu'un tiers de cette production est consommé, le reste étant commercialisé à travers des circuits informels
La culture d'arachide prend de l'ampleur avec l'adoption par les
Producteurs de nouvelles technologies de restauration des terres.
L'oignon, culture de rente par excellence de la région, bénéficie d'un réseau important de collecte et d'exportation vers les pays côtiers.
La tomate occupe des superficies importantes ; la production est destinée essentiellement à la consommation locale et
Exceptionnellement exportée au bénin
Le culture de choux est pratiquée en irriguée dans toutes les vallées. La production est destinée à la consommation locale.
La culture de coton se pratique en pluvial à madaoua, bouza, illéla, konni et keita. Après avoir connu un déclin à partir de 1980, la production de coton a été de nouveau relancée au Niger
Elevage
L'élevage est la seconde activité économique de de la région. La dégradation de l'environnement, la remontée des cultures vers le nord pastoral et la mauvaise répartition des points d'eau, sur les 2/3 de la superficie de la région, handicapent les productions animales. Jadis, pratiqué essentiellement par les peuls, arabes et touaregs, l'élevage est aujourd'hui une activité exercée par la quasi-totalité de la population de tahoua.
L'élevage nomade
Il peut être défini comme un phénomène imprévisible à court terme et qui n'obéit pas à une règle aussi exclusive ou impérative en matière de recherche d'eau et de l'herbe. C'est une sorte de migration qui fait à l'origine partie d'un mode d'existence traditionnel, surtout pratiqué par les peuls et certains touaregs. Ces déplacements intéressent la totalité des bovins, ovins, caprins et camelins qui appartiennent aux nomades ainsi que quelques animaux qui leur sont confiés par les sédentaires.
L'élevage transhumant
Ce type d'élevage est étroitement associé à l'hivernage. C'est un ensemble de mouvements saisonniers à caractère cyclique, effectué par les éleveurs à l'intérieur de leurs pâturages coutumiers. En effet, en début de la saison des pluies, les bergers se déplacent avec leurs troupeaux vers les pâturages salés du nord. Ils ne reviennent vers le sud qu'après la libération des champs.
L'élevage sédentaire
Il est le type d'élevage pratiqué dans les zones sud par presque toutes les ethnies. Les animaux (bovins, ovins et caprins) pâturent autour des champs pendant toute l'année et font parfois une petite transhumance de quelques jours.
Les sous produits agricoles constituent la base de l'alimentation des animaux dans la zone sud surtout pendant la période sèche. L'abreuvement dans la zone ne se pose pas avec acuité car chaque village a son puits et en saison des pluies les mares prennent le relais.
Environnement
Les principales activités menées dans le domaine de l'environnement se résument par:
• Récupération et restauration de terres dégradées ;
• Production des plants et reboisement ;
• Protection de la nature (brigade, contrôle cynégétique, ouverture des bandes pare-feu) ;
• Empoissonnement des mares, retenues d'eau et les statistiques de pêche. L'année 1999)
Mines
A l'heure actuelle, il n'existe aucune exploitation minière industrielle dans la région.
Cependant, de nombreux indices de minéralisation ont été identifiés :
Le phosphate de tahoua a été découvert depuis 1966 dans les formations sédimentaires de l'ader-doutchi.
Le charbon se situe à salkadamna, à environ 80 km au nord-ouest de tahoua et à 20 km à l'ouest du chef-lieu de la commune rurale de takanamat.
Le gypse est localisé à kaou, keita, madaoua et bouza.
Artisanat
La région de tahoua dispose d'un artisanat riche et diversifié ; les principales activités artisanales rencontrées sont : la forge, la bijouterie, la maroquinerie, le tannage, la couture, la menuiserie, la vannerie, la cordonnerie...
Tourisme
Les activités touristiques sont quasi inexistantes dans la région de tahoua, faute de structures de promotion dans ce secteur (agences de voyage, services techniques).
quelques sites reperes
zone abalak - abouhaya
située au sud - ouest de la réserve non classée de tadress, elle recèle d'importantes ressources fauniques ( gazelles, outardes, singes, etc ). Elle pourrait après étude, faire l'objet d'une réserve de faune.
Zone tillia - tassara - limite frontière du mali.
En raison de la richesse de sa faune ( gazelles, outardes ), cette zone pourrait faire l'objet d'aménagement à des fins de chasse.
Mare de tabalak, de kao et de dogan doutchi
ces zones humides constituent des habitats importants pour les oiseaux migrateurs notamment des canards, les cigognes et chevaliers.
Massalata
c'est un village dans lequel se tient chaque année la fête animiste organisée par les aznas.
Le complexe artisanal de tahoua
c'est un instrument de promotion de l'artisanat dans le département de tahoua.
Madaoua
très riche en artisanat avec comme spécialité la vannerie, la maroquinerie et l'extraction artisanale de l'étain. On peut aussi visiter à madaoua le monument de malam djibrill, les marchés de tounfafi et magaria à 15 km. Visite des sites de la tarka, de la magia et des tombes de saints ( waliyai ) de galmi.
Hotels
o hôtel kado
o hôtel de l'amitié
o bungalows de la mairie
o hôtel galabi ader
o hôtel guidan moustapha
o hotel malbaza
o relais konni
o camping touristique konni