Rencontre d'espoir entre le président nigérien et le MNJ

Mamadou Tanja y était, officiellement, pour poser la première pierre de l'usine d'uranium d'Imouraren, un important gisement minier dont la convention d'exploitation a été signée en janvier avec le groupe Areva.

Mais ceci n'était visiblement pas le seul point à l'ordre du jour de la visite du chef de l'Etat, qui a rencontré des représentants de trois factions rebelles, dont le MNJ, un mouvement que Niamey refusait de reconnaitre depuis sa création il y a deux ans.

Cette rencontre est interpretée comme un signe de décrispation dans les relations entre rebelles et gouvernement qui présage du retour de la paix dans le nord.

La rébellion a rendu au président le dernier otage qu'elle détenait. L'ex-otage avait été fait prisonnier lors d'une attaque du MNJ, en juin 2007, contre une base militaire de l'armée à Agadez.

Selon le ministre nigérien de l'intérieur, ce rapprochement aux rebelles rentre dans le cadre de "la dynamique de paix dans laquelle nous nous sommes résolument engagé depuis la rencontre qu'il y a eue à Syrte en Libye, il y a environ un mois".

Lors de cette rencontre de deux jours organisée sous l'égide du colonel Khadaffi, président en exercice de l'Union Africaine, les autorités nigériennes et la rébellion s'étaient engagées à oeuvrer au retablissement de la paix dans le nord.

Le président Mamadou Tanja a qualifié sa rencontre avec les représentants rebelles d'événement "de portée historique et de retrouvailles entre les fils d'un même pays".

Les rebelles, de leur côté, même s'ils refusent de préciser une date pour le dépôt des armes, ont réitéré leur volonté d'aller vers une paix durable.

Source:BBC