Le vice-président de la Commission nigérienne des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CNDHLF), Ahmadou Ahlawaye, kidnappé le 15 mai dernier dans la région de Tanout (950 km au nord-est de Niamey) par des rebelles du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), a été libéré samedi, indique la télévision nationale (publique).
Dans une déclaration à la presse, le président de la CNDHLF, Garba Lompo a indiqué que la libération de son collaborateur a été rendue possible grâce à la médiation du Comité international de la Croix Rouge (CICR).
"Cette libération est intervenue sur intercession du Comité international de la Croix Rouge à la suite d'une saisine de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés fondamentales", a-t-il souligné.
Ahmadou Ahlawaye a été enlevé avec son fils et deux (2) autres personnes par des hommes armés au Nord de Tanout, au moment où il effectuait une mission de sensibilisation en direction des dignitaires religieux de la région, rappelle-t-on.
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ, front de rébellion actif dans la zone nord du pays) a revendiqué cet enlèvement sur son site Internet, précisant que " Le MNJ très soucieux de la situation des civils (...) les traite avec égard et humilité et ne tient jamais à les priver de leur liberté. Pour cette raison, il vient de remettre Mr Elhadji Ahmoudou Ehalawèye au CICR. La remise s'est effectuée aujourd'hui même, à 25 km à l'Est d'Agadez".
S'adressant aux ravisseurs, le président de la CNDHLF leur a demandé de "se raviser et revenir au respect de la légalité républicaine pour déposer les armes et demander pardon au peuple souverain de notre pays".