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"Il me plaît d'annoncer aux organisations socio-professionnelles de la presse (...) la décision du président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) de leur remettre les clés de la Maison de la presse", a déclaré le Premier ministre nigérien Mahamadou Danda, à l'ouverture des Etats généraux de la presse à Niamey.
Cette réunion, qui doit durer jusqu'au 31 mars, vise à doter les journalistes de nouveaux textes, afin notamment de remplacer les peines de prison pour délits de presse par des amendes, selon la radio d'Etat.
M. Danda a évoqué le caractère "fédérateur" de la Maison de la presse et sa vocation à "assurer la formation continue des journalistes".
Les journalistes nigériens avaient récemment demandé à la junte de rouvrir ce lieu fermé le 30 juin 2008 par le ministère de la Communication, qui l'avait alors accusé de devenir "de plus en plus l'otage d'un groupe d'intérêt aux desseins inavoués", sans plus de précisions.
L'Organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières avait exprimé "son incompréhension" face à cette décision aux "motifs flous".
La Maison de la presse avait servi de Centre de presse lors des Jeux de la Francophonie de 2005 à Niamey.
Avant sa fermeture, des ambassades occidentales y organisaient des séminaires de formation pour les journalistes nigériens.
Des militaires putschistes ont mené un coup d'Etat le 18 février, mettant fin au régime de M. Tandja, au pouvoir depuis dix ans.
La junte a promis de rendre le pouvoir aux civils et d'organiser des élections au terme d'une période de transition dont la durée n'a pas été fixée.
Express.be
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