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Les troubles ont éclaté dimanche alors qu'une délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) achevait une visite à Niamey pour désamorcer la crise, avant un sommet extraordinaire prévu le 5 septembre à Abuja, siège de l'organisation.
Selon plusieurs témoins interrogés par l'AFP, les affrontements ont éclaté au quartier Poudrière, dans le centre-ville, lorsque 67 ex-députés (sur les 113 que comptait le parlement) ont entamé une marche vers le siège du parlement où ils comptaient se "réinstaller".
Ils avaient annoncé plus tôt la convocation d'un cession consacrée à la crise politique dans le pays, d'après un journaliste local d'un média privé.
Après s'être regroupés au siège du PNDS, les élus, escortés de milliers de partisans, se dirigeaient vers le parlement lorsque les forces de l'ordre ont commencé à les disperser à coup de matraques et de grenades lacrymogène.
Les manifestants ont riposté par des jets de pierres.
Le président Mamadou Tandja, 71 ans, a obtenu lors d'un référendum très controversé, le 4 août, l'adoption d'une nouvelle Constitution prolongeant son mandat de trois ans et lui permettant de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.
Pour arriver à ses fins, M. Tandja, qui devait initialement se retirer en décembre à la fin d'un deuxième quinquennat, a dissous le parlement puis la cour constitutionnelle, qui s'opposaient à son projet. L'opposition dénoncé un "coup d'Etat".
Des législatives sont prévues le 20 octobre.
Les 67 députés sont issus du PNDS, de la Convention démocratique et sociale (CDS) dirigée par le président du parlement dissout et de l'Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP).
Ces formations sont membres de la Coordination des forces pour la démocratie et la république (CFDR) qui avait annoncé le 11 août son intention de "réhabiliter" le parlement dissous.
Durant son séjour à Niamey, la délégation ministérielle de la Cédéao a rencontré M. Tandja et ses partisans, des représentants de l'opposition, de la société civile et des syndicats, selon Minata Samaté, ministre burkinabè de la Coopération, membre de la délégation.
La communauté communauté internationale a fait part à plusieurs reprises de ses inquiétudes et de son désaccord envers le président Tandja.
(©AFP / 30 août 2009 16h54)