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En outre, de nombreux aspects de la procédure judiciaire ouverte à l'encontre de M. Kaka semblent avoir dérogés aux règles de procédure pénale en vigueur au Niger. Ainsi, M. Kaka aurait notamment été inculpé sur la base d'écoutes téléphoniques illégales.
Une nouvelle demande de remise en liberté provisoire a été déposée par ses avocats dernièrement. Au regard, des nombreuses lacunes de la procédure, des faibles éléments d'accusation contenus dans le dossier, et de la récurrence des attaques judiciaires dont à fait l'objet par le passé M. Moussa Kaka de la part des autorités, la FIDH et l'ANDDH, appellent les autorités nigériennes à procéder à la libération immédiate du journaliste Moussa Kaka et à garantir son droit à un procès juste et équitable.
La FIDH et l'ANDDH demandent en outre aux autorités nigériennes de se conformer aux dispositions de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples et en particulier à son article 9 (2) qui stipule que « toute personne a le droit d'exprimer et de diffuser ses opinions », de même qu'aux dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, en vigueur au Niger depuis 1986, et en particulier à son article 19 (1) qui stipule que « nul ne peut être inquiété pour ses opinions » et 19 (2) selon lequel « toute personne a droit à la liberté d'expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix ».
Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) Association Nigérienne de Défense des Droits de l'Homme (ANDDH)
Communiqué FIDH 20/06/2008