Mali: reprise du dialogue sur des «questions substantielles».

31.08.2008

Au sortir de la rencontre d'Alger, qui a duré près de 48 heures, les représentants du gouvernement malien et le groupe touareg de la région de Kidal au nord du Mali ont convenu de reprendre sérieusement le dialogue sur des «questions substantielles».
La médiation algérienne aura grandement simplifié le «rapprochement significatif» dans les positions des deux belligérants au bénéfice de l'instauration d'un dialogue permanent et serein et dont la consolidation de l'arrêt des hostilités en était la première mesure concrète que les deux parties ont convenu de poursuivre. Menée par le représentant algérien, M. Abdelkrim Ghraïeb, ambassadeur d'Algérie à Bamako, la médiation algérienne, lors de cette rencontre d'évaluation périodique de la situation dans la région de Kidal, s'est soldée, selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public hier, par l'adoption d'une plate-forme de mesures d'urgence devant permettre le retour à la paix par le «rétablissement de la confiance et la création des conditions favorables à la reprise du dialogue dans un proche avenir sur les questions substantielles».
Pour ce faire, les deux parties ont aussi convenu en commun de la mise en place des conditions à même de satisfaire cette approche et ce, par «la création des conditions propices à la conduite de certaines opérations de terrain». C'est à ce titre que les représentants du gouvernement malien ont consenti d'examiner certaines conditions posées par les Touaregs dont notamment la libération des détenus, le retour des personnes déplacées, le déminage et la détermination des circonstances de la mort de certains membres de l'Alliance touareg et de tout autre cas similaire.
L'engagement malien et l'Alliance targuie ont porté par ailleurs sur la poursuite du dialogue dans le cadre des deux tripartites devant se tenir avant le 10 septembre prochain. La première rencontre entre les deux parties tenue sous l'égide de la médiation algérienne s'est tenue durant trois jours durant le mois de juillet dernier.
Cette rencontre avait permis déjà aux concernés de valider leur «attachement» à l'accord de paix signé à Alger le 4 juillet 2006 et «renouvelé leur confiance en la médiation algérienne pour relancer le processus de restauration de la paix et la consolidation de la sécurité et le développement dans la région de Kidal». Pour rappel, l'Alliance touareg et en signe d'apaisement avait libéré le 16 août dernier un groupe d'une trentaine de soldats maliens.
Amel S.
Source:lanouvelle republique/Algérie