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C'est ce qu'a déclaré hier une source de cette rencontre à l'AFP qui précise que « dans quelques jours, le médiateur qui dirige nos débats (l'ambassadeur d'Algérie au Mali, Abdelkrim Gheraieb, ndlr) pourra présenter les premiers résultats des pourparlers pour le retour de la paix dans le nord du Mali ». Selon la même source, « les discussions ont avancé dans une bonne ambiance ». « Ceux qui vous ont donné l'information ont raison d'être optimistes », a dit à l'AFP un membre de l'entourage du médiateur algérien. « Cela avance », a-t-il dit, malgré l'enlèvement de trois gendarmes dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe tergui qui a attaqué un poste de gendarmerie à Tessalit (nord).
Cette attaque a été revendiquée samedi par « les forces unies de l'Azawad », un mouvement touareg qui, selon les observateurs, n'est pas très influent. Un des responsables de ce mouvement a déclaré à l'AFP qu'ils demandaient « la libération de plusieurs Touareg retenus par l'armée malienne » contre celle des trois gendarmes dont l'enlèvement a été confirmé samedi par le gouvernement malien. Il n'en demeure pas moins que selon une source diplomatique, reprise par l'APS, les discussions entre les deux parties se déroulent dans un climat de « sérénité » et de « volonté » pour parvenir à des résultats au profit de l'unité et de la concorde entre tous les Maliens. La même source a ajouté que ces pourparlers se déroulent avec l'aide de la facilitation algérienne et « conformément à la lettre et à l'esprit de l'accord d'Alger », signé en juillet 2006.
Les deux parties ont réaffirmé leur « attachement » à ce cadre de règlement et leur « engagement » à le mettre en œuvre au bénéfice du Mali et de son peuple, a-t-on souligné. Le facilitateur algérien, Abdelkrim Gheraieb, s'efforce « activement » de rapprocher les points de vue des deux parties, afin de « promouvoir la compréhension, consolider la confiance et créer les conditions favorables à un retour à la normale dans cette région, situation que les uns et les autres appellent de tous leurs vœux », a indiqué la source. Celle-ci a affirmé par ailleurs que « les informations faisant état de l'implication directe du chef du gouvernement dans le suivi de ces discussions sont purement fantaisistes et en tout cas dénuées de tout fondement ».
Par R. Bel
Source: El Watan