Actualités politique, économique et culturel de la communauté touareg.
Un début d’éclaircie après plusieurs années de tempête…de sable dans le Grand-Nord malien. Même s’il faut craindre qu’Ibrahim Ag Bahanga (dont les hommes ont été, il y a quelques jours de cela, la cible de l’armée régulière), qui refuse toujours de fumer le calumet de la paix, ne constitue le grain de sable qui menacera la mécanique de la réconciliation.
Cette intégration d’ex-rebelles dans les forces de sécurité intervient quatre jours après l’attentat à la grenade visant trois notables touaregs à Gao. Des attaques, il faut le rappeler, qui avaient fait deux victimes (une domestique et un des assaillants) et dont les auteurs seraient « des éléments » hostiles à l’application des accords de paix.
Dans cette ambiance de Pax maliana, retentit un appel à la fraternité dont le degré sincérité le dispute au goût immodéré de son auteur pour les jeux obscurs. « Mieux vaut planter des arbres que des mines », a, en effet prêché le colonel Mouammar Kadhafi. Une sagesse presque salomonique, enseignée par le terrible et imprévisible bédouin de Tripoli, allez distinguer la franchise de la roublardise.
Surtout que sur cette rébellion touareg, qui, depuis, met à mal la stabilité de bien de pays du Sahel, planerait l’ombre tutélaire du célèbre buveur de lait de chamelle.
Espérons que, champion hors pair des contre-pieds, l’homme fort de Tripoli surprendra encore tous ceux qui doutent ici de sa bonne foi : qu’il joindra l’acte à la parole, en poussant à la roue le processus de paix malien.
Alain Saint Robespierre
L’Observateur Paalga