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APA-Niamey Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ, rébellion) a minimisé vendredi la démission de sa cellule politique parlant du départ de seulement deux des membres de cette instance basée en Europe ( notamment en France et Belgique), a appris APA de bonne source à Niamey.
La cellule politique du mouvement rebelle a rendu mercredi dernier, sa démission des instances dirigeantes de l’organisation, qui mène depuis plus d’un an une rébellion dans le nord du Niger.
Dans un communiqué publié vendredi sur son Site Internet, le MNJ a exprimé son inquiétude sur les « conséquences du refus obstiné du pouvoir en place (de Niamey) d’oeuvrer pour une justice sociale et le retour de la paix ».
Par ailleurs, ajoute la même source, le mouvement prend «acte de la démission des deux de ses (cellule politique) membres, notamment Chena Hamate (président) et Kaocen Seydou Maiga (porte-parole) ».
Officiellement, c’est la première crise interne que connaît ce mouvement né depuis février 2007 et qui mène des assauts répétés contre des bases militaires et des sites miniers dans le nord ainsi que le centre-est du Niger.
Depuis quelques semaines déjà, des rumeurs persistantes, notamment dans les médias nigériens, faisaient état d’une « mésentente » entre la branche politique du MNJ, basée en Europe et l’organe armé conduit par Aghali Alambo, dont les troupes seraient dans le nord du Niger.
En même temps, le gouvernement nigérien annonçait la reddition de plusieurs éléments du MNJ, alors que l’armée nigérienne mène depuis trois mois une offensive dans la région d’Agadez (nord) ou se trouverait l’essentiel des combattants du MNJ, qui n’a pas encore d’existence légale.
Aucune négociation officielle n’a été engagée entre le MNJ et les autorités de Niamey, qui refusent de reconnaître le mouvement comme une rébellion.
Mercredi dernier, le Premier ministre nigérien par intérim, Albadé Abouba, a soutenu que les activités menés par les bandes armées, notamment le MNJ, dans le nord de son pays, « ne servent qu’à maquiller des activités illicites notamment le trafic de drogue et d’armes ».
Albadé Abouba, également ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, s’exprimait devant des chefs religieux et coutumiers de 21 pays d’Afrique et d’Asie venus en mission de bons offices à Niamey, en vue de chercher des solutions à l’insécurité qui prévaut dans l’espace saharien notamment le nord du Niger et du Mali.
DS/mn/APA
30-05-2008