Actualités politique, économique et culturel de la communauté touareg.
En raison de cette isolement, une bonne famille touareg devait être capable de réaliser elle-même la plupart des biens dont elle avait besoin pour sa vie quotidienne, et ne recourir à l’achat que rarement. Un homme et une femme qui achetaient trop souvent des objets de extérieur étaient moqués par leurs voisins et perçus comme dépensiers et incapables.
Des années avant leur mariages, les jeunes filles et garçons sont pris en main par leurs parents qui devaient leur transmettre une somme colossale de connaissances et les inciter à acquérir une grande habileté manuelle.
Quand la famille de la future mariée recevait la famille du future époux, la mère de la fille ne manquait jamais l’occasion d’évoquer l’habileté manuelle de sa fille. Il lui arrivait alors de pointer du doigt certains objets présents dans la tente, en déclarant fièrement : ça, c’est ma fille qui l’a fabriqué. Lorsque l’objet était de belle facture, la famille du future marié prenait un air d’admiration et de satisfaction.
Les touaregs de haut caste n’échappaient pas complétement à ces règles. Eux aussi étaient tenus à acquérir des connaissance et de l’habileté, même lorsqu’ils possédaient des esclaves. Dans la tradition berbère touareg, plus une personne était douée, plus elle était libre et digne. Quant aux esclaves, on leurs confiait des travaux à la fois très durs et ne nécessitent pas un savoir et une habileté importants.
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