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Dans un entretien à Radio France internationale (RFI), M. Amadou, qui vit à l'étranger, a salué "la décision courageuse et unanime des chefs d'Etat de la Cédéao qui ont montré qu'ils iront jusqu'au bout" dans la crise ouverte au Niger.
Samedi à Abuja les chefs d'Etats de la Cédéao ont demandé au président Tandja de reporter sine die les législatives pour favoriser le dialogue avec ses opposants.
L'organisation ouest-africaine a pris des sanctions limitées contre Niamey, notamment l'interdiction de présenter des candidats nationaux à des postes dans des organisations internationales et celle d'organiser des réunions de la Cédéao, et a menacé de "sanctions complètes et automatiques" en cas de refus du président nigérien de revenir à l'ordre constitutionnel.
"J'espère que le président Tandja va faire un effort pour comprendre que le Niger est un pays trop fragile (...) et doit composer pour une solution salutaire", a affirmé M. Amadou.
Une délégation ouest-africaine est arrivée dimanche à Niamey pour discuter avec le président Tandja.
Membre de la Cédéao, le Niger est en crise depuis ce dernier, au pouvoir depuis dix ans, a fait adopter le 4 août par référendum une prolongation de trois ans de son mandat.
Ce vote a été unanimement condamné tant dans le pays que par la communauté internationale.
M. Amadou a souhaité que M. Tandja restaure l'ancienne Constitution pour ensuite "faire ses bagages et céder la place" à un nouveau président élu.
Longtemps présenté comme le possible successeur du président Tandja, Hama Amadou a été libéré provisoirement en avril dernier après dix mois de prison.
Il a dénoncé un complot du président pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle initialement prévue fin 2009.
Fin juillet les autorités nigériennes ont délivré un mandat d'arrêt international contre lui.
AFP.