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«Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la Constitution de la sixième république et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues», a déclaré vendredi sur les ondes de la radio locale le colonel Goukoye Abdoulkarim.
D'après le colonel, le chef d'escadron Salou Djibo a été désigné à la présidence du Conseil.
Selon les dernières données, le coup d'Etat a été dirigé par l'officier Adamou Harouna. Des témoins précisent que les commandos ont pris le pouvoir et arrêté plusieurs personnalités influentes du pays.
Le sort du président renversé Mamadou Tandja et de son aide du camp, enlevés jeudi soir par les putschistes, reste inconnu. Une source militaire anonyme a déclaré qu'ils seraient retenus dans une caserne militaire à quelques kilomètres de la capitale nigérienne.
La situation politique au Niger s'est détériorée en août 2009, lorsque le président Tandja, au pouvoir depuis 6 ans, a tenu un référendum constitutionnel controversé lui permettant de se représenter autant de fois qu'il le souhaite à la présidentielle.
La tenue des législatives anticipées en octobre remportées par le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD, parti de Mamadou Tandja) a de nouveau suscité une vive polémique au sein de l'opposition.
A la fin de 2009, le président a refusé de se retirer à l'issue de son mandat présidentiel expirant le 22 décembre. Cette démarche a provoqué un tollé au sein de l'opposition et de la communauté internationale. Washington a limité l'entrée aux Etats-Unis des membres du gouvernement nigérien et a suspendu l'aide non humanitaire au Niger.
Le monde