• Rhissa Ag Boula rattrapé par l'assassinat de Adam Amangué.

    Rhissa Ag Boula rattrapé par l'assassinat de Adam Amangué.

    Le Procureur de la Cour d'assises de Niamey, Moutari Abdou a condamné à mort par contumace l'ex-ministre du tourisme Rhissa Ag Boula reconnu comme "le commanditaire" de l'assassinat, le 26 janvier 2004, de Adam Amangué,chef de la section MNSD de Tchirozérine. Trois autres personnes ayant comparu en la personne de Rhissa Attaher, Ibrahim Amadou dit Bambino et Alhassane Ibrahim sont quant à elles reconnues coupables de l'assassinat physique deM. Amangué et ont écopé chacune de 20 ans de prison ferme. Elles gardent prison depuis quatre ans. Seul le chauffeur de l'exministrenommé Aboubacar a été acquitté pour insuffisance des preuves. M.Ag Boula et les trois autres condamnés doivent aussi verser 20 millions de CFA de dommages à la famille du défunt.Voilà pour le verdict. Un dossier qui bénéficia en son temps de l'indulgence des autorités de la cinquième république Même si aujourd'hui l'on peut estimer que l'affaire dite « Amangué »est presque close, il y a lieu de relever que son cours normal pendant près de cinq ans a été biaisé. Oui, des politiciens et des circonstances ont pesé lourdement sur son cours au risque de la travestir et de son essence. Longtemps consideré comme une « affaire » interne au parti MNSD, l'assassinat de Adam Amangué a connu des pésanteurs incroyables et injustifiées. Rappelons les principaux faits.

    Très vite après l'assassinat, des regards ont indexé l'ex-ministre Rhissa Ag Boula, alors en mission à l'étranger, à cause du différend qui existait entre lui et le défunt et du fait de la présence le jour même du meurtre de son garde du corps et deux de ses acolytes à Tchirozérine. La gendarmerie va interpeller ces derniers à Niamey et Agadez en attendant le retour du ministre. Rhissa Ag Boula démissionne de lui-même et se met à la disposition de la justice de son pays arguant haut et fort qu'il est victime d'un complot. Malgré ses gesticulations, Rhissa Boula est mis sous mandat-dépôt à Say. Curieusement, à la même période, son frère cadet Elhadj Mohamed Boula dit Kiddi et quelques proches parents regagnent les monts de l'Aïr et déclarent la renovation du F.L.A.A (front de libération de l'Aïr et de l'Azawak). L'une des leurs revendications a été sans conteste la libération de Rhissa Ag Boula des géôles du pouvoir. Pour se faire entendre, ils ont été jusqu'à poser des actes très graves dont entre autres l'attaque d'un bus de transport qui a occasionné le meurtre de deux passagers du nom de Mallam Amadou Tidjani âgé de 52 ans et de Hachimou Souley, un bébé d'à peine dix mois. Outre cela neuf personnes ont été blessées dont deux grièvement et deux gendarmes et deux armes emportés. A la même période, un douanier du nom de Kepin Toé est enlevé par des hommes armés mais retrouvé par les forces de l'ordre à la frontière nigéro-malienne. Ces rapts et meurtres vont irriter nos gouvernants qui vont déployer les grands moyens et faire le siège du Tamgak. Un assaut des forces mixtes (Gendarmerie-FAN- FNIS) sera alors donné le vendredi 1er octobre 2004 et les combats qui vont durer dix heures de temps feront des morts de deux côtés. Les hommes de Kiddi vont helàs prendre encore deux otages(un gendarme et un militaire)dans le rang des forces loyalistes. Au total quatre élements de défense étaient détenus par les hommes de Kiddi. Il s'agissait des gendarmes Boubacar Moumouni, Adamou Hassoumi, Habibou Aboudou et le militaire Abdoulaye Abarchi qui seront libérés le 23 janvier 2005. Pour aller dit-on vers la paix, on prépare gauchement la libération du prisonnier Rhissa. Et les gouvernants d'alors organisèrent un grossier montage pour accélerer cette libération. Il consistait à ce que la famille de feu Amangué pardonne publiquement à Rhissa et cela qu'il soit directement ou indirectement lié à cette affaire. C'était lors du forum sur la Paix tenu à Agadez du 25 au 26 février 2005 sous la houlette de Maïgari Amballam, haut commandant à la Restauration de la paix. Peu de temps après, c'est à dire en mars 2005, sans que la toge du juge ne blanchisse le turban de Rhissa Ag Boula, le présumé coupable sort de prison et reçoit un accueil des grands jours à Agadez. Et maintenant quelle issue pour Rhissa Ag Boula ? Maintenant que va faire Rhissa Ag Boula après sa condamnation à mort par contumace dans l'affaire dite « Amangué ». C'est la question que tout le monde se pose ? Bien que l'interessé continue de qualifier cette décision de justice de « ridicule », il sait pertinement que les choses se gâtent pour lui. Un mandat d'arrêt lancé contre lui minimiserait sa marge de manoeuvre, surtout qu'il s'est officiellemnt déclaré chef d'un nouveau front : le FFR (front des forces de Redressement). Comment va t-il faire pour s'extraire de l'Europe où il se trouverait encore ? Et même s'il y parviendrait, sa cohabitation avec ses autres frères sera très difficile car là bas aussi des « procès » l'attendent de pieds ferme ! Au nombre de ces derniers, la traque et l'arrestation de l'actuel chef d'état-major du MNJ, Amoumane Kalakouwa en mai 2003 avec la complicité d'un de ses comparses de l'affaire Amangué (M . Saïdane) ; la chasse effrenée du défunt Aboubacar Alambo et la séquestration de leur père Alambo en compagnie du vieux Kalakouwa dans un local à Iférouane que n'est pas prêt d'oublier son aîné Ag h a l i , a c t u e l l eme n t président du MNJ ; l'assassinat de Ahmad Wadane de nationalité aligérienne et ses compagnons ; et bien d'autres sales casseroles. Et ironie du sort, toutes ces missions que Rhissa Ag Boula, alors ministre de tourisme faisait avaient pour but de mettre fin au banditisme résiduel qui annihilait beaucoup le développement de la région. Et c'est fort de ses accointances avec le pouvoir, qu'il devenait même le "chef de mission" des forces de défense dès que le convoi franchissait le portillon d'Agadez. Il traquait ses frères avec les moyens de l'Etat et au nom de l'Etat ! On est en droit de se poser certaines questionss. Nos gouvernants actuels ne seraient-ils pas aussi considérés comme des complices des meurtres et autres arrestations que faisaient avec leur aval le desperado Rhissa Ag Boula dans le septentrion du Niger? Même si certains ont été libérés comme Tidika, Docta...etc, il existe à cette date, des gens que Rhissa Ag Boula a arrêté lui-même ou fait arrêter sous le prêtexte qu'ils sont des bandits en prison encore ! Qu'en est-il de leur cas ? Pourra t-il alors revenir et batailler avec eux au nom de quel idéal maintenant? Des gens averties affirment déja que son retour dans les montagnes de l'Aïr serait très difficile et si jamais il se hasarderait à le faire, quel qu'en soit son arsenal, il mourra des mains de ses anciens frères d'armes. C'est eux qui feront la sale besogne et l'on assisterait à une sorte de justice des "pairs" qui effacera les impairs et autres travers commis par cet homme qui a fait ses hauts faits d'armes dans les années 90. Par contre d'aucuns disent que l'ancien chef est toujours craint dans la région. "Il n'a peur de rien! C'est un kamikaze" soutient mordicus M. qui l'a côtoyé lors de la dernière rébéllion. S'il garde encore cette aura, il peut en user et utiliser son ascendance pour régner à nouveau dans le cercle des insurgés. Son frère resté en Libye et qui compte beaucoup d'amis peut revenir et l'aider à s'intégrer ou plutôt à se réintégrer dans une communauté qui l'a chérie mais qu'il arait amérement déçu. Wait and see!
    Source:Tamtaminfo

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