• RECHERCHE DE LA PAIX A KIDAL: Alger impose ses conditions à Bamako

    RECHERCHE DE LA PAIX A KIDAL: Alger impose ses conditions à Bamako
    Du parrainage des différends accords, en passant par celui de Juillet 2006, au retrait des Libyens du processus, au soutien diplomatique du Mali dans l'affaire du Sahara, les autorités malienne subissent présentement d'intenses, pressions de la part d'Alger. Cerise sur le gâteau, Alger exige désormais de Bamako la signature d'un traité de défense et de sécurité. A prendre ou à laisser !

    Le climat d'insécurité qui règne dans la partie septentrionale de notre pays, depuis bientôt deux ans, préoccupe au plus haut point les citoyens. Les nouvelles tristes qui leur parviennent souvent du front, les inquiètent. Ils sont écœurés même par la tournure des événements. Le chef de l'Etat, en personne, M. Amadou Toumani Touré (ATT) ne cesse de s'agiter dans les quatre coins du pays et de l'extérieur à la recherche de la paix. Il ne rate aucune occasion pour exprimer sa volonté d'en finir avec la crise. Dans la foulée, les membres de son gouvernement et de la société civile l'accompagnent et le suivent. Ils prennent des initiatives qui ne dépassent pas souvent la longueur de leurs nez. Car, la paix sollicitée et recherchée tarde à se manifester. D'autres initiatives émanent de l'extérieur du pays. Il s'agit de celles de l'Algérie et de la Libye. Le premier pays cité l'Algérie, est intervenu à maintes reprises dans le règlement de la crise. Des années 63 à 1996, en passant par les années 90-91, ce pays voisin n'est pas resté indifférent à la douleur du Mali, aux souffrances de ses populations, et au calvaire de son peuple. Mais, a-t-il toujours joué un rôle sincère ? Pour le citoyen moyen, il ne fait pas de doute que les mouvements touaregs ont constamment bénéficié de l'estime et de la considération des gouvernements successifs, algériens, de leurs soutiens matériels et financiers.de leur assistance humanitaire et sanitaire. Avec les événements récents, le citoyen à la conviction que l'Algérie n'est pas étrangère aux aventures meurtrières et terroristes de Bahanga et ses Hommes. Conviction battue en brèches par les autorités qui ont toujours cru en la bonne foi des algériens. Pour les autorités, tous les accords qui ne passent pas par Alger, ne survivent guère aux aléas du temps. C'est ce qui explique en grande partie la ruée desdites autorités dès qu'il s'agit du grand voisin. On ne dénombre plus leurs séjours dans la capitale algérienne. Chefs de l'Etat, membres du gouvernement, responsables politiques et militaires, à Alger, c'est le plus souvent le ballet diplomatique malien. Pour autant, la paix tant recherchée ne provient pas d'Alger. Au contraire, les mouvements touaregs reprennent des poils de la bête. Alger a parrainé les accords de Juillet 2006 entre les autorités et les membres de l'Alliance Démocratique du 23 Mai, cependant la crise a perduré avec la persistance de certains groupes de faire régner la terreur. Pendant ce temps, Alger suspendit sa participation à toute médiation sous le prétexte fallacieux et mesquin que la presse malienne s'en prenait à elle. En fait, il se trouve que les autorités maliennes avaient eu recours à la Libye pour obtenir un dégel. Elles obturent la libération de quelques otages. Non sans avoir signé un protocole d'accord à Tripoli avec Ibrahim Ag Bahanga et ses acolytes. Ce qui ne fut pas du goût d'Alger, quelques jours après, des accrochages ont été signalés dans la région de Kidal. Ce fut l'embrasement avec les cortèges des morts enregistrés ça et là. Des événements insolites se déroulèrent. C'est dans ces contextes que Bamako dépêcha à Alger une mission conduite par Ministre des Affaires Etrangères, M. Moctar Ouane. Des nouvelles rassurantes sont obtenues sur le retour d'Alger dans la médiation. Des officiels algériens ont donné des assurances dans ce sens. Abdelaziz Bouteflika, chef l'Etat algérien, s'y est même engagé. La semaine dernière, une autre mission est dépêchée à Alger par les autorités maliennes. Le Ministre de la défense et des Anciens Combattants, M. Natié Pléah, y était à la tête d'officiers supérieurs de l'Armée et des Services de Sécurité. Comme à l'accoutumée, un silence radio fut observé sur les contours de cette mission. Mais, le voile commence à se lever. D'hommes sources, nous apprenons qu'Alger s'engagerait effectivement et définitivement d ans la recherche de la paix au nord de notre pays. Cet engagement serait solennel et officiel. Toutefois, nous a t- on rapporté, Alger impose désormais des conditions à son engagement aux côtés de Bamako.

    La première condition serait que les autorités algériennes continentes à parrainer tous les accords liant l'Etat malien aux groupes terroristes touaregs. Le Mali est invitée à s'accrocher aux termes de l'accord de juillet 2006, à les respecter et à les appliquer scrupuleusement. La seconde consisterait au retrait de la médiation libyenne. Car, Alger a horreur de voir à ses frontières une autre puissance, une force jugée étrangère à la région. Alger ne l'avait jamais caché. Il avait usé de tout son poids en 2006 pour chasser le consulat Libyen de la région de Kidal. En troisième lieu, Alger sollicite le soutien et l'appui du Mali dans son aventure diplomatique sur la question du Sahara. Autrement dit, Alger voudrait que Bamako l'accompagne diplomatiquement dans les instances internationales (Union Africaine, ONU...) en faveur de la fameuse république arabe sahraouie démocratique (RASD). Car, à l'Alger, l'on s'étonne de l'attitude malienne depuis la chute du dictateur, Moussa Traoré, en mars 1991. Celui par qui tous les malheurs d'aujourd'hui proviennent.

    RESPONSABILITÉ DE RECONNAÎTRE CETTE RÉPUBLIQUE

    Et sa diplomatie s'y évertua. Depuis, le Mali a été réaliste sous l'ère Konaré, et plus programmatique avec la présidence ATT. Notre pays garda alors une certaine neutralité dans l'affaire, il a adopté une diplomatie ouverte envers d'autres partenaires. Notamment l'Egypte, la Libye, le Maroc, la Tunisie...

    La partie algérienne s'attend d'urgemment à Rédacteur(s):
    B. KONÉ

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