• Nord/Mali: attaque de rebelles touareg contre l'armée

    Nord/Mali: attaque de rebelles touareg contre l'armée
    Des rebelles touareg ont attaqué mercredi des positions de l'armée près de Kidal, dans l'extrême nord-est du Mali, ont annoncé à l'AFP des sources concordantes.

    "Nous avons attaqué l'armée à Abeïbara", à environ 150 km au nord de Kidal, le chef-lieu de région, a affirmé à l'AFP une source proche des rebelles touareg.


    "Il y a eu plusieurs morts et nous avons enlevé des militaires", a encore assuré cette source, sans toutefois être en mesure de fournir un bilan chiffré.

    Des sources indépendantes dans la région, contactées au téléphone par l'AFP, ont confirmé l'attaque, mais n'ont pas pu confirmer d'éventuels morts ou otages.

    De son côté, un responsable de l'armée a annoncé sous couvert de l'anonymat que des militaires avaient "repoussé une attaque d'une bande armée" sur des positions près de Abeïbara. "A 15H00 (locales et GMT), nos troupes maîtrisent la situation", a poursuivi cette source.

    L'attaque visait à "venger la mort du commandant Barka Cheik", un membre de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le Changement (ADC, ex-rébellion touareg) dont le corps avait été retrouvé le 11 avril près de Kidal, a précisé par ailleurs la source touareg.

    Cette source a ajouté que les hommes du groupe de Ibrahim Ag Bahanga, qui retient 33 militaires maliens depuis fin mars, faisaient partie des assaillants.

    Le commandant Barka Cheik, ancien rebelle, avait rejoint les rangs de l'armée malienne après la signature en juillet 2006 des accords de paix d'Alger ayant officiellement mis fin à la rébellion touareg.

    Mais les attaques, enlèvements et affrontements armés se sont récemment multipliés dans la zone, notamment à l'initiative du groupe de Ag Bahanga, qui avait repris les armes en mars avant de signer le 3 avril à Tripoli un protocole de fin des hostilités et un cessez-le-feu avec Bamako.

    De leur côté, les 33 militaires maliens détenus par Ag Bahanga attendent toujours d'être libérés, faute de validation par les parties d'un plan de mise en oeuvre du protocole de Tripoli.

    Dans ce contexte tendu, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a assuré que l'Algérie reprendrait sa médiation dans le conflit entre le gouvernement malien et la rébellion touareg, a annoncé lundi à Alger le ministre malien des Affaires étrangères Moctar Ouane.

    "Nous sommes très heureux que le président Bouteflika ait annoncé la décision de l'Algérie de reprendre toute sa place dans la dynamique du règlement de cette question", a déclaré M. Ouane à l'issue d'un entretien avec le président Bouteflika.

    "Depuis quelques temps, le nord du Mali subit des difficultés qui affectent notre stabilité interne et l'Algérie a toujours joué le rôle de facilitateur pour le règlement des différentes crises qui ont secoué cette région", a ajouté M. Ouane.

    La médiation algérienne avait été suspendue en avril à la suite de critiques de la presse malienne.

    L'Algérie, l'un des principaux médiateurs dans le conflit entre Bamako et la rébellion touareg, avait abrité en juillet 2006 la signature à Alger d'accords de paix dans cette région frontalière entre les deux pays.
    source: le Monde.fr

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