• Niger : Tandja lâché par son principal allié

    Il n’en finit pas d’être contrarié dans son dessein de prolonger son bail à la tête de l’Etat nigérien. Jusque-là, c’était l’opposition et une écrasante majorité de la société civile qui portaient la contestation contre les ambitions, désormais affichées, du président Mamadou Tandja : faire modifier la constitution à la seule fin de briguer un troisième mandat à la magistrature suprême.

    Désormais, la détestable entreprise des « Tazarché », ces partisans du dynamitage de la clause limitative du mandat présidentiel, s’annonce plus ardue : le front anti-Tandja vient de se renforcer avec la descente dans l’arène de la Convention démocratique et sociale (CDS) ; dans une déclaration publiée le vendredi 14 mai 2009, ce parti, dirigé par Mahamane Ousmane, actuel président de l’Assemblée nationale, a exprimé son hostilité au projet de modification de la loi fondamentale.

    Même allié de la majorité présidentielle, le CDS, deuxième force politique au Niger avec 22 députés, refuse donc de cautionner le plan de forfaiture de son associée. Un acte politique qui jure avec ce suivisme servile et aveugle qui a pignon sur rue dans nombre de démocraties africaines.

    Faut-il pour autant croire que la bataille est perdue d’avance pour le colonel-président ? Que nenni ! En optant pour la formule du référendum en lieu et place de la voie parlementaire, qu’il sait truffée de chausse-trappes, l’homme fort de Niamey joue sur le terrain qui lui est le plus favorable : la voix du peuple en Afrique, c’est la voix du dieu argent. Un bol de riz ou un billet de 1000 francs peuvent déterminer l’issue d’un scrutin. Et ça, le président Tandja le sait.

    Rabi Mitibkèta

    L’Observateur Palaga

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