Au Niger, le temps presse pour préparer les prochaines élections et pour tirer les leçons du référendum. Pour la Céni, Commission électorale nationale indépendante, la cause est entendue ce sont les moyens financiers qui ont tardé à venir.
« Si on avait eu les moyens, explique Maître Aissata Zada la vice-présidente de la Céni, trois jours ou même une semaine à l’avance ces erreurs ou ces flottements allaient être corrigés. En 2004 par exemple, il y avait des bailleurs qui mettaient l’argent sur le compte de la Céni donc la Céni arrivait à faire face à ses dépenses urgentes. Là, ce n’était pas le cas ».
La Communauté internationale s’est engagée à verser 40 millions de dollars pour accompagner ce processus électoral. Mais cette fois, pas question de laisser filer l’argent sans contrôle. Pour le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), qui coordonne le panier commun, la Céni doit se conformer aux procédures comptables pour obtenir l’argent.
« Il faut de notre point de vu que la Céni anticipe d’avantage pour que les fonds puissent être mis à sa disposition à temps, nous explique Khardiata LO N'Diaye, coordinatrice du Pnud au Niger. Avec cette meilleure planification de part et d’autre, on va arriver à relever le défi des prochaines élections ».
La Communauté internationale mais aussi le gouvernement souhaitent une plus grande transparence dans la gestion des moyens. Selon nos informations, de nouveaux experts devraient prochainement être mis à la disposition de la Céni pour l’aider dans sa tâche.
Le gouvernement de transition prévoit également d’utiliser des hélicoptères pour l’acheminement et le rapatriement des urnes dans les zones les plus isolées. Le Niger doit organiser cinq scrutins d’ici le mois d’avril 2011.