Niger: Les rebelles doiivent déposer les armes avant tout dialogue

Selon la radio, Albadé Abouba a fait cette déclaration lors d'une rencontre avec les membres de la Ligue populaire sociale des tribus du Grand Sahara avec, à leur tête, Marek Azdine, qui séjourne au Niger dans le cadre d'une médiation entre le gouvernement et le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).

"Le gouvernement reste disposé au dialogue mais à condition que les groupes armés déposent les armes. C'est le préalable à toute négociation", a t-il précisé à la mission de médiation.

Au cours de son entretien avec la mission, le ministre d'Etat nigérien a fait un historique du contexte dans lequel la première rébellion a éclaté en 1990 et qui a pris fin avec les accords de Ouagadougou en 1995.

"Depuis lors, le Niger s'est doté de mécanisme et d'institutions démocratiques qui garantissent des droits à tous les citoyens. Il est donc inacceptable que des personnes prennent des armes comme moyen d'expression", a-t-il indiqué.

Il a ajouté que les revendications que posent les groupes armés "sont nulles et non avenues" et ne sont que "des prétextes fallacieux". En réalité, selon lui, ce "subterfuge ne sert qu'à protéger leurs activités illicites, quand on sait que le Sahara est une zone de transit de divers produits prohibés, notamment la drogue, les cigarettes et les armes.

Prenant la parole à son tour, le chef de la délégation s'est dit "très édifié" par les explications que le ministre a apportées sur cette situation dans le nord du Niger.

La Ligue populaire sociale des Tribus du Grand Sahara a été créée en 2006 à Tombouctou, au Mali, à l'initiative du guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, pour trouver une solution aux conflits qui minent les Etats de la région.

Elle est constituée d'éminentes personnalités, chefs de tribus et notables de 21 pays de la Oummah islamique. La mission a déjà séjourné du 15 au 26 mai dernier au Mali où elle a eu des échanges avec le président Amadou Toumani Touré et les chefs des groupes armés.