• Niger - Le référendum constitutionnel est fixé au 4 août

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    Les Nigériens se prononceront le 4 août par référendum sur un projet de Constitution visant à autoriser le président sortant Mamadou Tandja à briguer un troisième mandat à la tête du pays malgré un tollé de protestations dans le pays et à l'étranger.

    Au pouvoir depuis 1999, le président Tandja, 70 ans, achève le 22 décembre prochain un second et dernier mandat, l'actuelle Loi fondamentale interdisant un troisième mandat.

    "Aux termes d'un décret adopté en conseil des ministres, le corps électoral est convoqué le mardi 4 août 2009 pour se prononcer par voie référendaire sur le projet de Constitution de la VIe République", a annoncé vendredi le gouvernement dans un communiqué diffusé à la télévision d'Etat.

    Le texte précise que chaque électeur aura à répondre par oui ou par non à la question suivante : "Approuvez-vous le projet de Constitution soumis à votre sanction ? ". La campagne référendaire débutera le 13 juillet pour se terminer le 2 août à minuit.

    Depuis le 8 mai, le projet du gouvernement visant à soumettre à référendum une nouvelle Constitution de type présidentiel qui remplacera celle de type semi-présidentiel en vigueur depuis 1999 a rencontré des réactions d'hostilité.

    Le président Tandja a justifié le projet par la nécessité de répondre positivement à l'appel de la population lui demandant de parachever les grands chantiers en cours, dont le site d'extraction d'uranium d'Imouraren confié au groupe nucléaire français Areva, et le projet de raffinerie de pétrole lancé avec la Chine.

    Le 25 mai, la Cour constitutionnelle avait émis un avis négatif en déclarant le projet contraire à la Constitution. Le lendemain, le chef de l'Etat ordonnait la dissolution du Parlement, institution seule à même de le poursuivre pour haute trahison.

    La Constitution actuelle interdit toute modification de la durée du mandat du chef de l'Etat et prévoit que la chambre, une fois dissoute, doit être renouvelée au plus tard dans 90 jours.

    Depuis trois semaines, des partis politiques et des ONG ont formé une coalition pour s'opposer à ce projet au nom de l'alternance et de la sauvegarde des acquis démocratiques.

    La tension née de la décision présidentielle a dégénéré pour la première fois à Dosso, à 140 km à l'ouest de Niamey, où des affrontements entre forces de l'ordre et des opposants au projet ont fait le 1er juin une dizaine de blessés. Huit responsables locaux de cette coalition, baptisée "Front pour la défense de la démocratie" (FDD), ont été arrêtés pour complicité de détérioration de biens.

    Le FDD entend manifester dimanche son hostilité dans la capitale malgré l'interdiction des autorités.

    Reuters

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