• Niger: le journaliste Moussa Kaka maintenu en prison

    Niger: le journaliste Moussa Kaka maintenu en prison
    NIAMEY/PARIS - La cour d'appel de Niamey a rejeté mardi la mise en liberté provisoire du journaliste Moussa Kaka, correspondant de RFI, détenu au Niger depuis septembre 2007, en raison de ses contacts avec la rébellion touareg, selon l'association Reporters sans frontières et Radio France Internationale.

    Dans un communiqué, RSF se dit "consternée par l'obstination des autorités nigériennes à maintenir le journaliste Moussa Kaka en prison, malgré les décisions de justice en faveur de la clôture du dossier" et leur demande de "cesser cette guerre absurde contre un homme seul".

    La direction de RFI exprime pour sa part sa "déception à la suite de la décision de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Niamey de maintenir en détention Moussa Kaka", écroué depuis le 26 septembre 2007.

    Le journaliste, accusé "de complicité de complot contre l'autorité de l'Etat" pour ses contacts professionnels avec la rébellion touareg, a bénéficié d'un non-lieu prononcé par le juge d'instruction chargé de l'affaire en juillet, non-lieu contre lequel a fait appel le procureur général de la République du Niger, qui a demandé le rejet de la mise en liberté provisoire accordée en juin à Moussa Kaka, selon RSF.

    C'est la deuxième fois qu'une décision de remise en liberté provisoire, prononcée par un juge d'instruction, est annulée par la cour d'appel depuis le début de la détention de Moussa Kaka.

    Radio France Internationale réitère sa demande d'une "remise en liberté rapide de son correspondant", précisant qu'elle la fera valoir par "toutes voies de droit". "Tous les actes reprochés à Moussa Kaka relèvent du travail normal d'un journaliste exerçant son métier", souligne la radio.

    Directeur de la station privée Radio Saraounia, Moussa Kaka est à la fois correspondant de RFI et de RSF au Niger. Il a été arrêté le 20 septembre 2007 à Niamey et inculpé de "complicité de complot contre l'autorité de l'Etat". Il lui est reproché d'avoir fait preuve, au cours de contacts téléphoniques avec un chef de la rébellion touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), d'une prétendue "connivence" avec ce groupe armé basé dans le nord du pays. Il risque la prison à vie, selon RSF.

    Source:lapresse canadienne
    « La rébellion touareg du Niger annonce déposer les armesNIGER: RSF condamne la suspension de la radiotélévision Dounia »
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