• Niger: La junte à l'épreuve des nostalgiques

    Quelques six semaines après avoir déposé le colonel Mamadou Tandja, voilà que la junte militaire est déjà à l’épreuve des nostalgiques de l’ancien régime. Dur, dur pour les caciques de rentrer dans les nouveaux sillons de la «restauration de la démocratie», que le nouvel homme fort tente de tracer avec l’ensemble de la nouvelle classe politique nigérienne.

    Pour avoir voulu continuer à prêcher pour la mosquée de leurs ex-patrons, des anciens dignitaires ont fini par irriter les nouvelles autorités.

    A leur charge, un soupçon «d’activités subversives», qui leur ont valu d’être mis au frais dans le camp de police de Niamey. Par ce signal de fermeté, la junte n’entend probablement pas badiner avec des gens qui ne veulent pas suivre «la nouvelle marche». Les anciens ministres des Finances, Ali Lamine Zène, et de la Justice, Garba Lompo, ainsi que plusieurs directeurs de sociétés l’ont appris à leurs dépens.

    Mais une chose est de les embastiller, une autre est de les mettre réellement hors d’état de nuire au nouveau processus de refondation enclenché. Or, à bien analyser la facilité, voire la rapidité avec laquelle la junte militaire a libéré les anciens barons, on se demande si elle n’est pas aujourd’hui victime de sa naïveté. Comme on peut le constater, ces hommes ne semblent pas s’avouer totalement vaincus, si tant il est vrai qu’ils ont toujours des moyens –financiers et communicationnels- de se faire entendre. D’où leurs tentatives de lancer des ballons d’essai dans l’espoir de récupérer ce qui peut encore l’être.

    La junte aurait-elle vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué?  

    Fasozine 

    « Appel solidaire NigerNiger : la junte annonce la réouverture de la Maison de la presse »
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