• Mali: report sine-die de la cérémonie de "retour à la paix" de rebelles touareg

    L'intégration dans le processus de paix au Mali d'environ 300 rebelles touareg, membres de l'Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), a été reportée sine-die en raison de problèmes persistants liés à la sécurité, ont indiqué mardi les organisateurs.

     

    Initialement prévue dimanche à Kidal (nord-est), la cérémonie avait été reportée à lundi, puis mardi. Cette fois-ci, aucune date n'a été avancée.

    "Nous n'avons pas fini de résoudre les problèmes d'ordre sécuritaire qui ont surgi, nous poursuivrons les efforts", a déclaré à l'AFP un responsable du comité de suivi des accords de paix d'Alger, signés en 2006.

    L'ambassadeur d'Algérie au Mali, Abdelkrim Ghrieb, avec le consentement de la partie gouvernementale malienne, s'est rendu mardi en dehors de la ville de Kidal pour rencontrer les rebelles, selon plusieurs sources proches des négociations.

    "Le médiateur a rassuré les rebelles des bonnes intentions du gouvernement malien à faire la paix. En retour, les rebelles ont pris l'engagement de respecter la trêve en cours, jusqu a ce que la confiance s'installe totalement", a déclaré à l AFP un témoin de l'entretien.

    "Les rebelles veulent +cantonner+ avant de désarmer, alors qu'on veut les désarmer avant le cantonnement, c'est ce qu'ils ont dit à l ambassadeur", a déclaré à l'AFP une autre source.

    Les rebelles "ont également parlé à l'ambassadeur algérien du dispositif de sécurité +impressionnant+ qui entoure la ville de Kidal", a ajouté cette même source.

    S'exprimant à titre personnel, un haut gradé de l'état-major de l'armée à Kidal a affirmé à la presse: "Nous (armée malienne) voulons la paix, mais il faut qu'on se dise la vérité. Les rebelles qui entrent à Kidal avec les armes, c'est inacceptable par l'armée".

    "Chat échaudé a raison de craindre l'eau froide", a-t-il lancé.

    Mardi soir, les rebelles avaient quitté les environs de Kidal. Aucune nouvelle date n'a été fixée pour la cérémonie.

    Le groupe rebelle dirigé par Ibrahim Ag Bahanga, contre lequel l'armée malienne a affirmé vendredi avoir lancé une brève "offensive" dans le nord du pays, ne participe pas au processus de paix.

    L'Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) est l'appellation sous laquelle s'étaient présentés les rebelles touareg du Mali après l'attaque le 23 mai 2006 d'un camp militaire à Kidal.

    En juillet 2006, ils avaient signé un accord de paix à Alger avec le gouvernement malien. L'année suivante, Ibrahim Ag Bahanga, lui aussi signataire de ces accords, avait fait dissidence avant d'être suivi par d'autres groupes rebelles, entraînant un enlisement du processus de paix.
    Le Monde

    « Deux diplomates et leur chauffeur toujours portés disparusMali : Réunion d'évaluation à Kidal de l’Accord d’Alger »
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