• Le Sahel constitue la "ligne de front" de la lutte contre le réchauffement

    Le Sahel constitue la "ligne de front" de la lutte contre le réchauffement
    Le Sahel constitue la "ligne de front de l'humanité dans la lutte contre le changement climatique" et les pays industrialisés ont un devoir moral d'aider cette région déshéritée à y faire face, a indiqué un conseiller spécial de l'ONU, Jan Egeland.

    "Il y a une responsabilité morale des pays industrialisés, qui ont causé le changement climatique, à aider les pays du Sahel, qui n'ont rien fait pour le provoquer", a déclaré le conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU. "Cette partie du Sahel est vraiment la ligne de front de l'humanité dans la lutte contre le changement climatique", a-t-il ajouté.

    M. Egeland était la semaine dernière à Tombouctou, dans le Nord du Mali, dans le cadre d'une tournée de 3 pays du Sahel, entamée au Burkina-Faso et qui s'est conclu au Niger. Ces 3 pays comptent parmi les plus pauvres du monde.

    "Nous devons aider ceux qui se battent dès à présent pour leur survie", a-t-il insisté tout en déplorant que "ceux qui ont causé le changement climatique ne soient pas disposés à aider ceux qui doivent y faire face".

    Si en Europe les gens craignent de ne plus pouvoir skier dans quelques années en raison du manque de neige, le réchauffement du climat "signifie ici que le fleuve Niger a un niveau plus faible et que ce qui était auparavant un lac est maintenant complètement sec", a-t-il dit.

    "L'image que je garderai de ce voyage, c'est lorsque j'étais au milieu des dunes, avec une température de 40 degrés, en sachant qu'avant il y avait de la vie en raison d'une mer intérieure, d'un grand lac", a précisé M. Egeland en référence au lac de Faguibine, près de Tombouctou.

    "J'ai rencontré un notable touareg qui m'a dit aujourd'hui : + je suis orphelin de ce lac mort qui nous a donné des poissons et des pâturages pendant si longtemps", a-t-il ajouté.

    En plus des effets du changement climatique, le Sahel doit faire face à la hausse du prix des denrées de base. "La crise alimentaire ajoute encore à la tension et à la colère", a insisté le responsable de l'ONU.

    AFP/VNA/CVN

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