• Le blues des hommes bleus

    Mine de rien, la grande famille de la musique maghrébine moderne est en train de s’enrichir d’un nouveau rejeton, la scène touarègue. Phénomène pourtant prévisible, vu la tradition musicale millénaire de ce peuple jamais perdu dans ce Sahara – « le plus cher des amis », comme le chante nabil Othmani –, ballotté par les vents arides de l’Histoire (rébellion, déplacements forcés…).

     

    ll aura fallu que la jeune génération écoute et s’imprègne de rap, rock, raï ou coupé-décalé pour qu’un son « urbain » naisse. Au début donc était le groupe Tinariwen, très prisé outre-Manche, figure de proue qui « masquait » une grande houle de sons et de formations moins connues, dont rendait parfaitement compte une compilation, Ishumar (2008),et qui en arriverait presque à faire oublier les célébrités de cette scène! 

     

    Aujourd’hui, c’est Nabil, fils du célèbre musicien Baly Othmani, qui frappe un grand coup avec son premier album solo. Opus tout en douceur musclée, en mélodies fortes qui nous emmène du côté d’un rock acoustique aérien et oriental. Le premier album du groupe Tamikrest est, lui, nettement plus dur, plus franchement électrique, mais chargé d’une sensibilité étonnante, qui ne perd pas 

    pour autant le cap des racines. Bref, deux albums qui pourraient bien faire date. 


    Tamghart in Nabil Othmani, Reaktion/Believe. 

    Adagh Tamikrest Glitterhouse, Differ/Ant distribution. 

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