• L'opération d'«assainissement» a débuté au Niger

    Quatre personnalités proches du président nigérien Mamadou Tandja ont été arrêtées ces derniers jours à Niamey. Parmi eux, le propre fils du président Hadia Toulaye Tanja, un de ses amis Ibrahim Hamidou, et l'ancien ministre des Mines, Mohamed Abdoulahi. Ces derniers sont en garde à vue à la PJ de Niamey dans le cadre d'une enquête sur l'acquisition et la gestion frauduleuse de permis miniers. C'est le premier dossier concret de la politique de lutte contre la délinquance et économique et fiscale voulue par la junte au pouvoir.

    Récemment, sur RFI, le président de la junte Salou Djibo l'a clairement dit : « Il faut récupérer l'argent détourné pour le ramener dans les caisses de l'Etat ». Les 20 inspecteurs généraux d'Etat s'attèlent depuis quelques semaines à cette tâche.

    Ces fonctionnaires assermentés rattachés directement à la présidence ont diligenté toute une série d'audits dans les sociétés nationales, les ministères, pour repérer les éventuels détournements d'argent et acquisitions illégales.

    Colonel Goukoye Abdulkarim, porte-parole du CSRD

    "Il ne faut pas y voir pas une chasse aux sorcières dirigée contre la famille de x ou y... le message fort... c'est que nous mettons vraiment pied dans l'opération d'assainissement... la probabilité est qu'il y ait d'autres interpellations".

    Selon nos informations, certains auraient déjà décidé de payer et de rendre l’argent. Mais le plus intéressant est cette série d'arrestation dans le dossier des permis miniers : les preuves de malversations existent.

    En août dernier, la presse nigérienne avait déjà publié des documents confirmant le versement de 5 millions de dollars à des proches du président Tanja pour l'attribution d'un permis de recherche d'uranium.

    Désormais, sur ordre de la présidence, la justice se saisit de l'affaire : les personnalités arrêtées seront prochainement déférées devant le procureur qui pourra qualifier les infractions et ouvrir, le cas échéant, une information judiciaire.

    Ce dossier est emblématique de la dérive de la gestion des deniers publics sous le président Tanja. Mais les Nigériens attendent plus du pouvoir de transition : ils attendent que les pillages contre l'Etat soient punis comme il se doit.

    Moussa Tchangari, secrétaire général de l'ONG «Alternative Espace citoyen»

    "Tout le monde s'attend à ce qu'il y ait vraiment des audits et des investigations dans le secteur minier... Ce que les Nigériens attendent, c’est que vraiment on regarde dans tous les secteurs, tous les secteurs qui ont participé au pillage du pays..."

    RFI

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