• Incidents politiques au Niger

    http://www.bbc.co.uk/french/news/story/2009/06/090602_nigerdosso.shtml
    Des heurts ont éclaté entre partisans du président et opposants au référendum, à Dosso, dans le sud-ouest du pays. Le calme est revenu et une délégation de la CEDEAO est attendue.

     

    Des violences ont opposé des partisans du chef de l'Etat, Mamadou Tandja, à des manifestants opposés au projet présidentiel de référendum.

    Cet incident, survenu à Dosso, localité située à environ 140 km à l'est de Niamey, est le premier depuis que le président Tandja a annoncé son intention de convoquer un référendum sur une extension de son mandat.

    Les violences ont éclaté alors que des fidèles du chef de l'Etat s'apprêtaient à organiser un rassemblement de soutien au projet.

    Selon le gouverneur de la région de Dosso, joint au téléphone, les organisateurs ont été pris à partie par des groupes de personnes hostiles au scrutin.

    Les manifestants ont arraché les posters géants du chef de l'Etat, lancé des projectiles sur les organisateurs et incendié les hangars devant abriter la cérémonie.

    Les rues alentours ont également été bloquées par des barricades de pneus enflammés et des véhicules ont été endommagés.

    La gendarmerie est intervenue à coups de grenades lacrymogènes pour disperser les protestataires.

    Le bilan de ces échauffourées est de plus d'une dizaine de blessés, parmi lesquels des membres des forces de l'ordre.

    Une trentaine de personnes ont été arrêtées.

    Le calme est revenu mardi dans la soirée.

    Le ministre nigérien de l'Intérieur, Albadé Abouba, assure que la situation est totalement sous contrôle et que toutes les dispositions sont prises pour assurer la securité des personnes et de leurs biens.

    Pour sa part, le Premier ministre, Seini Oumarou, a jugé l'incident "regrettable", ajoutant qu'une enquête avait été ouverte pour en trouver les responsables.

    La tension était perceptible depuis plusieurs jours à Dosso : un groupe de partisans du président de la République venu de Niamey avait déjà été reconduit hors de la ville par des habitants opposés au référendum.

    Une délégation de la CEDEAO, la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest, est attendue à Niamey.

    L'organisation régionale a condamné toute modification de la Constitution ou des règles électorales à moins de six mois de l'élection présidentielle.

    « Plusieurs fois reporté,le sommet de la sécurité au Sahel maintenuRappel à l'ordre pour Tandja »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , ,