• ELECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2009 Des manifestations de soutien commandées

    ELECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2009 Des manifestations de soutien commandées
     Le président Tandja a toujours affirmé ne pas vouloir d’un troisième mandat, qui n’est pas, de toutes les façons, prévu par la Constitution. Il a même fait un rapprochement entre la Constitution, loi suprême de l’Etat, et le règlement militaire qu’il a connu en tant que soldat et officier supérieur de l’armée. Autant la Constitution est inviolable, parce qu’elle est digne de respect, sacrée, autant l’est le règlement militaire. Le parallèle ainsi fait par le chef de l’Etat a toute sa pertinence, pour signifier à ceux qui s’obstinent à ne pas le comprendre que Tandja ne violera pas la Constitution, ne sollicitera pas un autre mandat inconstitutionnel. Il ne doit pas accepter pas de fomenter un coup d’Etat civil. Contre cette profession de foi, des comités de soutien au troisième mandat se créent dans les régions, et organisent même des manifestations de rue. Avant ces comités, des officiels dont le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar, ont, par moment, de-mandé au chef de l’Etat de solliciter un autre mandat. On va faire du «Tazartché» (continuité dans l’exercice du pouvoir d’Etat) pour permettre au président sortant de rempiler, feignant d’ignorer qu’il a juré sur le Coran, livre saint de sa confession, pour respecter et faire respecter la Constitution. Or la continuité dont on parle est une violation de la Constitution.

    Les manifestations de soutien dans les régions qu’on pré-sente comme étant spontanées sont savamment organisées, par des autorités locales, pour montrer leur degré d’allégeance au chef de l’Etat ou plutôt leur degré de courtisanerie, comme on le ferait à un chef féodal, qui a besoin de flatterie et de propos louangeurs.

    Cependant, on peut relever qu’en aucun moment, le prési-dent Tandja n’a rabroué ces impertinents, pour leur dire combien il est attaché au respect de la Constitution et de sa parole donnée. Du reste, en faisant les réalisations qu’on met à son actif, et pour lesquelles il est légitime de se réjouir, le président Tandja fait ainsi droit à son engagement et son serment de travailler sans relâche pour le bonheur du peuple nigérien. C’est cela qui fonde son contrat avec le peuple qui l’a élu aux plus hautes charges de l’Etat

    Aux manifestations de soutien succèdent des déclarations de rejet des sections locales de certains partis, comme c’était le cas à Zinder où le CDS, le PNDS, l’ADP et le RDA ont signé une déclaration commune pour s’opposer à toute idée de « Tazartché». Mais si certains opportunistes ont le courage de vouloir convaincre le président Tandja à prétendre à un troi-sième mandat, cela est dû à la démission de la classe politique dans son ensemble et particulièrement de l’opposition, qui semble se complaire dans la collaboration. Pourtant, un parti se créé avec l’ambition de conquérir et de gérer le pouvoir. De toute évidence, le « Tazartché » donnera une mauvaise image du Niger qui n’a que la « démocratie à vendre ».

    Oumarou Keïta


    Déclaration du Comité de Soutien de Zinder

    Nous, comité de soutien au Président de la République, Chef d’Etat, Son Excellence Mamadou Tandja, de la Région de Zinder après avoir analysé la situation politique et économique de notre pays et apprécié les nouvelles perspectives et opportuni-tés de développement qui s’offrent dé-sormais au Niger grâce aux multiples actions du Président de la République, Chef de l’Etat Mamadou Tandja faisons la dé-claration suivante : 1)- Considérant le règlement du litige frontalier, de l’île de Lété qui a perduré depuis les premières années de l’indépen-dance entre la République du Bénin et notre pays ; 2)- Considérant le désarmement des ex combattants de la rébellion armée dans le Nord de notre pays suite à la signature des différents accords de paix ; 3)- Considérant la célébration de la céré-monie « Flamme de la Paix » qui s’était déroulée à Agadez le 25 Septembre 2000 en présence de toutes les communautés nationales et internationales et qui a mis fin à une décennie de conflit armé ayant endeuillé plusieurs familles nigériennes et retardé le développement économique et social de notre pays ; 4)- Considérant les offensives diplomatiques du Président de la République ayant permis à notre pays d’être apprécié comme un interlocuteur incontournable sur la scène continentale, voire internationale ; 5)- Considérant la politique pragmatique du Président de la République visant la diversification des partenaires extérieurs du Niger ayant permis la mise en exploitation de nos ressources minières (Uranium, charbon et gypse) ; 6)- Considérant l’implantation de la raffinerie de Zinder qui permettra de relancer les activités économiques de notre pays voire l’éclosion d’autres petites et moyennes entreprises ; 7)- Considérant les multiples investissements initiés et réalisés dans le cadre du Programme Spécial (mini barrages, cases de santé, puits cimentés, classes, mini AEP, stations de pompage etc.) au profit des populations nigériennes ; 8)- Considérant les actions humanitaires dans le domaine de la santé (gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans, césa-rienne pour les femmes enceintes ainsi que les missions de chirurgie foraine) ; 9)- Considérant les interventions multiples du programme spécial dans le cadre de la lutte contre la pauvreté par l’octroi des crédits féminins, des vaches laitières, des moulins à grains aux femmes et des travaux à haute intensité de main d’œuvre qui sont rémunérés afin de fixer les populations dans leur terroir et lutter contre l’exode rurale ; 10)- Considérant la construction d’un 2èmepont pour désenclaver la ville de Niamey et rendre fluide la circulation ; 11)- Considérant la construction du barrage de Kandadji dans le cadre de la recherche de l’autosuffisance alimentaire et la quête de notre indépendance énergé-tique ; 12)- Considérant les projets en voie de réalisation à savoir : . L’usine de cimenterie à grande capa-cité de Kaou dans la région de Tahoua ;

    . L’usine thermique de production d’élec-tricité à base de charbon minéral de Salkadama dans la région de Tahoua ; . La réalisation d’un abattoir frigorifique de grande capacité à Zinder permettant l’exportation de la viande en direction des pays voisins ; . Le projet de réalisation des voies ferrées en vue de désenclaver notre pays ; . L’extension et la rénovation de l’aéro-port de Zinder en vue de sa transformation aux normes internationales ;

    NOUS COMITE DE SOUTIEN AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, SON EXCELLENCE MAMADOU TANDJA :

    A : Sollicitons de l’Assemblée Nationale, de la classe politique dans son ensemble ainsi que la société civile à réflé-chir profondément pour trouver un méca-nisme permettant au Président de la Ré-publique, chef de l’Etat, Son Excellence Mamadou Tandja de poursuivre ses œuvres afin de consolider les très importants acquis enregistrés ces dernières années et parachever les projets déjà pro-grammés.

    B : Sachant que vous êtes constamment à l’écoute des populations nigériennes, nous vous prions, Excellence, Monsieur le Président de la République de bien vouloir accéder à notre requête dans l’intérêt supérieur de la nation nigérienne car il prime sur toute autre considération.

    C : Invitons toutes les régions et tous les patriotes sincères soucieux du devenir de notre pays à nous emboîter le pas dans cette action combien salutaire pour notre pays.

    Fait à Zinder, le 31 Octobre 2008 Le Comité de soutien

    Réaction des partis politiques

    - Considérant la marche Organisée par un prétendu Comité de soutien en vue d’un 3e mandat du Président de la République, le vendredi 31 Octobre 2008 à Zinder ;

    - Considérant l’appel du Comité aux Dé-putés, aux partis Politiques et à la so-ciété civile à réfléchir pour examiner sa requête ;

    - Considérant que les membres dudit Comité ont usé de la manipulation des Consciences pour faire la mobilisation des marcheurs ;

    - Considérant l’implication du Gouverneur, le sieur YAHAYA YAN DAKA en violation de l’article 51 de la constitution dans la ré-quisition des élèves, des fonctionnaires et des chefs traditionnels ;

    - Considérant les menaces de mettre le pays à feu et à sang proférées par le Gouverneur pour faire aboutir la requête du Comité dont il est le parrain ;

    - Considérant que le Comité qui prétend avoir agi au nom de la Région de Zinder n’a consulté ni les partis politiques ni la société civile ;

    - Considérant que le Président de la Ré-publique, son Excellence MAMADOU TANDJA , est un homme réputé pour sa sagesse, un patriote sincère, un homme de parole, un homme épris de justice, qui a un sens élevé de l’honneur ;

    - Considérant que le Président de la Ré-publique a toujours soutenu qu’il respectera son serment, qu’il ne sera pas un parjure

    - Considérant que les agissements ma-chiavéliques dudit Comité ne visent qu’à ternir l’image de marque du Président de la République ;

    Nous, responsables des structures politiques de la région de Zinder, signataires de la présente déclaration :

    - Fustigeons l’attitude du Gouverneur et de son Comité qui, sous prétexte de remercier le Président de la République, posent des actes de nature à le desservir.

    - Félicitons et remercions sincèrement son Excellence TANDJA MAMADOU , Président de la République, pour toutes les réalisa-tions au profit des populations du Niger en Général et de celles de la Région de Zinder en particulier ;

    - Réaffirmons notre volonté à défendre le Président de la République Contre ceux qui l’incitent à violer son serment Coranique ;

    - Appelons tous les acteurs politiques à œuvrer ensemble pour Consolider notre jeune Démocratie pour un Niger encore plus prospère.

    Ont Signé :

    - CDS-RAHAMA - ADP-ZUMUNCI - PPN-RDA - PNDS-TARAYYA


    POURSUITES CONTRE DES JOURNALISTES

    Depuis le 29 octobre dernier, le directeur de publication de l’hebdomadaire Opinions, Alzouma Zakari, est sous le coup d’une plainte en diffamation du ministre d’Etat chargé de l’intérieur, Albadé Abouba. En effet, suite à un article paru dans les colonnes du journal, à propos du pèlerinage à la Mecque, le ministre a poursuivi le directeur de publication. Gardé à vue à la Police Judiciaire de Niamey, sans droit de visite, pendant quatre jours, notre confrère a été placé sous mandat de dépôt, le lundi 3 novembre dernier. Le lendemain, il devrait passer devant le juge, en audience de flagrant délit. Le procès a été reporté au mardi 11 novembre. Pendant ce temps, notre confrère croupit en prison, à Niamey. On ne cessera de reprouver le principe de la détention préventive des journalistes, digne des dictatures. Comme si un pour un délit de presse, un journaliste est assimilable à un criminel, qu’il faut mettre immé-diatement au frais avant toute autre chose. C’est aussi devenu une arme de chantage aux mains des gouvernants, et c’est pourquoi ils ne veulent nullement entendre parler de dépénalisation des délits de presse (qui ne veut pas dire déresponsabilisation des journalistes). Alors qu’il est bien possible, en cas de contentieux, de traduire un journaliste en citation directe.
    Après Albadé, c’est l’administrateur délégué de la société nigérienne d’électricité (Nigelec) qui a décidé de poursuivre pour diffamation le directeur de publication de l’hebdomadaire L’Evénement, Moussa Aksar, et le journaliste Sani Aboubacar. Nos deux confrères ont été entendus par la Police Judiciaire, le lundi 3 novembre dernier. Foukori Ibrahim ne veut nullement que les journalistes parlent de sa gestion. Malgré les immenses investissements consentis, la fourniture du courant électrique est une grosse préoccupation pour les consommateurs depuis le début de l’année. Mais il faut que Foukori prouve aux Nigériens qu’il gère bien cette société. C’est pourquoi, un audit général de la Nigelec est plus que nécessaire.
    Source: le Republicain Niger
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