• des ONG demandent à la junte de "renégocier" des permis miniers

    Des organisations non gouvernementales au Niger ont demandé samedi à la junte militaire de "renégocier" des contrats miniers douteux signés depuis 2008 avec des firmes internationales.

    "Considérant l'opacité sur la délivrance des permis miniers et pétroliers depuis 2008, nous recommandons vivement la mise en place d'une Commission d'enquête dans les meilleurs délais (...) et la renégociation des contrats", ont indiqué dans un communiqué final les participants à un forum organisé par le Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB).

    Selon le ROTAB, cette enquête doit permettre de "situer les responsabilités" sur des affaires présumées de corruption sur des ventes des permis miniers par le régime du président renversé Mamadou Tandja.

    Ce réseau nigérien est membre de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) qui regroupe des ONG, des compagnies minières et le gouvernement nigérien.

    Récemment, des ONG locales ont dénoncé "le flou" entretenu par les autorités sur une centaine de permis d'exploitation d'uranium et de pétrole accordés à des sociétés étrangères, dont le groupe nucléaire français Areva et des chinois.

    Elles avaient aussi exigé l'élimination de leurs "clauses de confidentialité" et leur publication au journal officiel.

    "En dépit de l'adhésion du Niger à l'ITIE, les pouvoirs publics avaient du mal à respecter la transparence dans les industries extractives", a déclaré le responsable du ROTAB, Ali Idrissa.

    M. Idrissa a regretté le rejet en mai dernier par le Parlement nigérien d'une commission d'enquête sur les contrats miniers.

    En août 2009, huit patrons de journaux avaient été interpellés par la police après avoir publié des articles accusant Hadia Doulaye Tandja et Ibrahim Hamidou, un journaliste proche de la famille présidentielle, d'avoir perçu en 2008 un "pot de vin" de 5 millions de dollars versé par Niger Uranium Venture SA, détenue par des Australiens, après l'obtention d'un permis de recherche d'uranium dans le nord du Niger.

    Des groupes de rebelles touareg avaient pris les armes en 2007 dans le nord du pays, riche en uranium, pour réclamer une "juste répartition" des revenus tirés de ce minerai.

    Romandie.com 

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