• Des milliers de Nigériens contre des "indemnités faramineuses" des députés

    Des milliers de Nigériens contre des "indemnités faramineuses" des députés
    Des milliers de personnes ont manifesté pacifiquement mercredi à Niamey contre "des indemnités faramineuses" que se seraient accordées les députés, selon un journaliste de l'AFP.
    Aux cris de "députés escrocs", "assemblée de vautours", la foule composée de militants des droits de l'homme, de fonctionnaires, d'élèves et de chômeurs, a sillonné les rues de la ville avant de tenir un meeting devant le siège du parlement.
    Le peuple a faim, les députés se remplissent les poches", lance une manifestante.

    Quelques manifestants ont souhaité la "dissolution pure et simple" de l'assemblée "devenue trop gourmande".

    Dans un discours, la personne à l'origine de la manifestation, Nouhou Arzika, principal meneur des mouvements populaires contre "la vie chère" en 2005 et 2006, a dénoncé "l'attitude gloutonne" des députés.

    Selon lui, si ces textes prévoyant les augmentations sont appliqués, cela portera à 10 milliards de fancs CFA (15,26 millions d'euros) le budget de l'assemblée contre 8 milliards de francs CFA (12,2 millions d'euros) en 2OO8 et 1,245 milliard de francs CFA (1,9 million d'euros) en 1994, première année parlementaire de l'ère démocratique du Niger.

    "Cela ne serait pas concevable dans un pays confronté à une insécurité au Nord, une famine rampante et une flambée des produits", a martelé M. Arzika en appelant le président Mamadou Tandja à ne pas promulguer les "textes scélérats".

    Les textes votés par les 113 députés doivent encore être promulgués par le président.

    Un important dispositif de sécurité avait été déployé pour la manifestation, mais aucun incident n'a été signalé.

    Des manifestations sont prévues dans d'autres villes.

    Les députés dénoncent un cabale due selon eux à "un manque d'information".

    Le député Birgi Rafini affirme ainsi que les textes adoptés "n'auront pas d'incidence financière dans l'immédiat sur le budget national" et que leurs émoluments ont simplement été "ajustés" à la flambée des prix et pour "améliorer le rendement du travail parlementaire".

    Le premier texte voté le 5 mai, dont des extraits ont été publiés dans la presse, accorde à chaque élu une retraite de quelque 600.000 francs CFA (moins de 1.000 euros), des allocations familiales et élargit l'assurance médicale à ses enfants étudiants jusqu'à l'âge de 25 ans.

    Chaque député aura droit à 90 jours d'indemnité parlementaire, à raison de 24.000 francs CFA (36 euros) par jour dès sa prise de fonction et le double à la fin de son mandat. L'indemnité est multipliée par trois en cas de dissolution du parlement.

    Lors de voyages à l'extérieur, un député touchera un per diem de 260.000 CFA (390 euros).

    Un autre texte accorde une retraite à tous les anciens présidents de l'assemblée avec immunité diplomatique, une villa meublée, quatre agents de sécurité, deux véhicules avec chauffeurs et des domestiques.

    Les principaux syndicats menacent quant à eux de "remettre en cause" les accords passés avec les autorités.

    AFP.21.05.08



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